Covid en voyage
Covid en voyage

Covid en voyage

Covid en voyage

Voyager en pleine période Covid fait réfléchir, d’autant plus lorsque l’on s’aperçoit que la gestion du virus est bel et bien différente dans le monde.

Au Pérou

Pour donner un exemple concret, nous avons logé chez la famille d’accueil Yvonne à Cuzco, dont les trois enfants ont fait l’école en ligne… et cela depuis plus de 2 ans. Depuis seulement ce mardi 15 mars, les jeunes ont pu retourner physiquement en cours.

Oui! 2 ans que ces jeunes ne retrouvent pas leurs copains à l’école, 2 ans durant lesquelles leur chambre s’est transformée en classe, 2 ans que les activités se font pour la plupart à la maison!

Je pense à Léa et Thomas qui eux aussi ont connu ce type de cours en ligne… mais pas aussi longtemps! 

Pour autant, n’avons nous pas senti en France ce sentiment de ne pas avoir de liberté??

J’avoue que lorsque je vois comment se passe le Covid ailleurs, cela m’amène encore plus à réfléchir sur la chance que nous avons.

Certes, ce serait génial si le Covid n’était plus là! Mais j’ai une pensée particulière à tout ces enfants qui ont été privé de cette jeunesse insouciante!

Un des gros avantages que nous vivons à travers cette pandémie, est que le tourisme n’est pas encore en pleine activité, ce qui fait que beaucoup de choses sont possibles, et cela même à la dernière minute. 

Par exemple, pour réaliser le trek de l’inca Matchu Pitchu », il fallait prévoir au moins 7 mois à l’avance en temps normal. 

En pleine période, le Matchu Picchu comptait 2000 à 3000 visiteurs par jour. Lorsque nous l’avions fait, ce nombre était divisé par 3.

Nous concernant, nous avons organisé ce trek à la dernière minute, soit 4 jours avant.

Les rues, les musées, les treks sont encore plus appréciés par toute la famille, car oui, il n’y a personne. Et quelle chance pour nous.

Au Pérou, 58% des personnes sont vaccinées, et les gestes barrières sont très respectés à l’extérieur. Par exemple, ici, il nous arrivait souvent de devoir mettre deux masques, et voir même une visière pour certains bus.

Encore une fois, en France, je pense que nous ne devrions pas nous plaindre…

Je n’ose imaginer toutes ces personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté et qui ont été frappées de plein fouet de la pandémie. Ces bidonvilles créés ces derniers décennies, causés par la crainte des mouvements terroristes vivent avec rien.

En moyenne, le salaire moyen à Lima est de 433.78 €. La différence avec le salaire moyen en France est de 80%. 

En moyenne, le salaire moyen à Cuzco est de 261.68 €.

En moyenne, le salaire moyen à Arequipa est de 656.69 €

Thomas et Léa se rendent compte de la chance qu’ils ont, mais surtout du fait qu’il sera d’autant plus nécessaire d’apprendre à partager.

En Colombie

Des mesures strictes

Durant cette période de Covid, la Colombie a subi de plein fouet la crise Covid, et a été dans l’obligation de mettre en place des mesures de confinement strict. Si bien que la Colombie a pu rouvrir ses frontières aériennes aux touristes que depuis fin 2020.

Pandémie et violence 

Par ailleurs, la violence faisant partie du paysage politique de la Colombie depuis plusieurs décennies, la question de la pandémie a du donc se poser autrement. 

Des milliers de paysans ont été confrontés par une double préoccupation : la pandémie et les organisations armées.

Par exemple, la région du Catatumbo colombien, située à la frontière avec le Venezuela, des conflits armés ont eu lieux, affectant l’écosystème, dont l’habitat de 200 000 habitants.

Le temps de cette pause pour une bonne partie de la planète, n’a fait qu’exacerber les différences de pouvoir entre les pays et aura probablement les effets contraires. 

800 militants des droits à la personne ont été tués depuis l’accord de paix en 2016, dont 71 depuis janvier 2020.

Conséquences pour les indigènes

De plus, cette épidémie a réactivé nombre de blessures historiques, souvenirs dramatiques d’épidémies dévastatrices, qui ont jalonné les différentes vagues de colonisation dans la région. 

Au 16ème et 17ème siècles, du fait des épidémies de variole ou de rougeole introduites par les Européens, 80 à 90% de la population autochtone a disparu.

Avec cette pandémie, ce sont les 115 peuples amérindiens de Colombie qui ont été et sont encore potentiellement confrontés à la maladie simultanément, où qu’ils se trouvent.

Ces tribus conscientes de ce qui est arrivé à leurs ancêtres et à la demande du gouvernement, ces populations se sont tournées vers la forêt pour tenter de se défendre, de s’éloigner des villes, du fait de leur vulnérabilité passée.

Quand je pense, que nous avons tous le droit à la santé en France, je me pose la question pourquoi nous et pas d’autres continents?

Je vous laisse réfléchir sur ce sujet complexe, et qui pour autant à des conséquences autre qu’économiques…

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