L’amazonie
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Puerto Maldonado est considérée comme la capitale de la biodiversité du Pérou, car elle est située près des rivières Tambopata et Madre de Dios

L’histoire du caoutchouc

Cette ville, est née au départ de la nécessité de collecter du latex et de l’hévéa pour fabriquer du caoutchouc. 

De 1880 à 1912, la région de l’Amazonie au Pérou a connu une économie importante, grâce à la découverte d’une technique d’exploitation du caoutchouc par Charles Goodyear, qui permettait de donner plus d’élasticité, comme par exemple pour les pneus.

D’un point de vue du monde, c’est une belle opportunité pour le Pérou.

400 exploitants de caoutchouc et propriétaires de cabanes, ont représentés les premiers colons de ces terres officialisées comme péruviennes.

Cependant, en 1912, un Anglais, Henry Wickham, vole des graines de caoutchouc pour les planter en Asie, provoquant une concurrence qui conduira au déclin du caoutchouc péruvien.

Aujourd’hui, ce lieu est devenue un passage important pour débuter l’exploration de la jungle amazonienne.

Réserve de Tombopata

Cette immense forêt n’est accessible uniquement en petits bateaux, car nous traversons la rivière Madre de Dios : affluent du fleuve Beni qui relie le Pérou et la Bolivie. 

La réserve est située entre les vallées du río Tambopata et du río Heath. Sa superficie de 274 690 ha, possède une biodiversité très riche.

632 espèces d’oiseaux, 1 200 espèces de papillons et 169 espèces de mammifères, 205 espèces de poissons, 103 espèces d’amphibiens et 67 espèces de reptiles.

Nous avons effectué 2h30 de voyage sur la rivière où la civilisation est pour une fois quasi inexistante. Nous partageons ce voyage avec Annie, la gérante du lieu et notre cuisinière, âgée de 75 ans, mais pourtant on dirait qu’elle a 20 ans de moins. Une femme dynamique, qui nous partage son aventure depuis la France vers la jungle.

Incroyable! Elle nous ouvre les portes de son jardin, où comme elle le dit si bien, elle est la femme la plus riche au monde…

Pourquoi donc? Une fois arrivés à notre lodge, accompagnés de notre guide français, nous découvrons une jungle luxuriante et à la beauté inimaginable. 

Tout cela rien que pour nous, où en temps normal avant la pandémie, 80 touristes pouvaient être sur le lieu.


Nous sommes à notre tour les plus chanceux de cette terre.

A la tombée de la nuit, nous sommes partis avec notre guide pour une petite balade nocturne. Le temps seulement de 200 mètres en pleine jungle et à la frontale, nous découvrons des animaux qui depuis deux ans ont repris leurs droits : à savoir un boa tomantoa bébé, qui à terme peut atteindre 4 mètres de long, juste sous le ponton que nous avions pris pour découvrir les lieux à notre arrivée. 

Mais également des phasmes branches, et verts, grenouilles singes bébés et adultes, qui sont en temps normal difficile à voir, car elles sont en général en haut de la canopée, d’où leur nom. 

Nous avons également pu apercevoir au bord du chemin une maman migale et ses petits. Impressionnant à observer, quand on sait que nous sommes au milieu de rien. Mais également un opossum, avec des yeux en billes qui lui aussi est difficilement observable. 

Et notre retour, nous avons pu observer un paresseux accroché à l’une des branches à la cime d’un arbre.

Une jungle luxuriante, incroyable qui nous rappelle que nous sommes sur les terres de la nature et non l’inverse.

A la rencontre des animaux 

Avec notre guide Luis, nous sommes partis dans la jungle pour aller sur le lac Schavacayoc dans la réserve de Tambopata.

Un lieu unique où tout est possible. Nous avons pu apprécié les explications de notre guide.

Voici un petit panel de notre exploration :

  • Capibara, le plus gros animal de la famille des cochons d’Inde. Il peut peser jusqu’à 60 kg. Il est aussi bon nageur, car il peut tenir sa respiration sous l’eau durant 3-4 minutes, et il est aussi très bon marcheur. Il vit aussi bien le jour que la nuit. Ses principaux prédateurs sont : le puma, le jaguar, les Caïmans.
  • Papayia, c’est un arbre avec des feuilles en forme de piques comme le sont les cactus.
  • Liane nommée escalier des singes de par sa ressemblance avec les escaliers.
  • Champignon oreille des humains qui ressemblent à notre anatomie humaine et qui pourtant est comestible.
  • Tamarin, qui se trouve être le plus petit singe. Il nous indique ce que l’on peut manger = repère pour nous les hommes.
  • Arbre de fer utilisé pour la construction et peut attendre 40 m de haut et 3-4 m de diamètre
  • Liane serpent ou Ficus étrangleur qui au fur et à mesure de son développement étouffe son hôte.
  • Fourmis de feu, qui sont très dangereuses. 10 piqûres seulement peuvent être mortelles pour l’homme.
  • Arbre Capot est le plus grand et gros de l’Amazonie.
  • Cabosses de cacao très utiles pour nous les gourmands.
  • Fourmis sanglier qui peuvent nous aider en soins médicaux, car leurs mandibules étaient utilisées comme d’agrafe en cas de coupure suite à une cicatrice. Idéal, mais cela veut dire qu’il faut prendre dans le package, le côté douloureux de la morsure.
  • L’arbre de l’ail était un répulsif naturel, contre les moustiques et les serpents, utilisé par les communautés.
  • L’arbre au serpent qui mue, cela 3 à 4 fois par an en changeant de couleur à chaque fois. Cette mue est utile pour se nettoyer des lianes qui peuvent parasiter l’arbre.

Une fois arrivés sur le lac, nous étions comblés de n’être que nous 4 et notre guide. En temps normal, il y a au moins 100 personnes sur ce lac, ce qui fait que les animaux ont peur et se cachent. Nous avons donc eu la chance d’observer des animaux tels que :

  • Les loutres géantes 1,75 m de longueur, qui ont été en voie d’extension à cause d’un braconnage excessif pour sa peau. Elles peuvent manger 4 kg de poissons par jour, mais aussi des anacondas, des Caïmans des piranhas. La loutre géante ou « loup des fleuves », reconnaissable à sa longue queue plate a failli disparaître dans les années 70 et c’est une réelle de chance de pouvoir l’observer aujourd’hui. Seulement 200 individus ont pu être sauvés et nous avons pu en observer 4.
  • Singe capucin
  • Martin pêcheur
  • Oiseau coasti qui se nourrit de feuilles et vit près de l’eau
  • Caïman noir juvénile qui se protège des loutres, et qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres. Observés au bord en naviguant sur le fleuve Madre de Dios. Aucune panique a avoir, car il est bien plus petit que son cousin le crocodile, et beaucoup plus timide.
  • Singe écureuil
  • Piranha, qui ressemble pour moi à une perforatrice à confettis. Une force incroyable dans leur mâchoires qui fait qu’il est vital de rester dans le bateau. Les caïmans, un animal timide.

Difficile à observer, et pourtant le jaguar est bien là. Le jaguar a la réputation d’être incroyablement difficile à observer. Pour le moment, nous n’avons pas eu cette chance là.

Plus de 1300 espèces d’oiseaux à observer

Rapaces, faucons, oies sauvages, perroquets, toucans, martins-pêcheurs l’Amazonie péruvienne compte plus de 1300 espèces d’oiseaux.

Les perroquets comme dans « Rio »

Nous sommes partis à 3h45 pour vivre une excursion à la Colpa Chuncho, pour observer des aras, des perroquets et des perruches. Ils viennent sur les falaises pour prendre leur ration journalière d’argile, car leur principale nourriture se trouve être un fruit toxique pour leur organisme. Ainsi, en prenant de l’argile, ils équilibrent tout ça, en se faisant un cataplasme dans l’estomac.

Notre dernière excursion dans la jungle

Voici un petit panel de notre dernière exploration avec le grand arbre :

  • Papaye, c’est un arbre de la famille du figuier qui a les mêmes caractéristiques, notamment avec la sève qui peut être dangereuse pour la peau. Mais les feuilles  sont utilisées comme savon naturel à dissoudre dans l’eau
  • Coriandre de la forêt utilisée quasiment dans toutes les préparations culinaires et médicinales.
  • Bananiers dont les fleurs de banane sont comestibles.
  • Arbre de balsa utilisé pour faire les maquettes car très léger et spongieux. Vive IKEA et le contreplaqué!
  • Termites, en les ecrasant on peut récupérer un comme répulsif contre les moustiques.
  • Massato avec la racine du manioc utilisé par les indiens comme boisson fermentée. Et pour accélérer la fermentation, ils n’hésitaient pas à le mâcher pour le recracher par la suite.
  • Arbre capot ou loucouna peut vivre jusqu’à 1000 ans. Vénéré et protégé par les indiens, il permet de se connecter aux 3 mondes ( le monde souterrain avec les morts, le tronc avec le monde de la vie et les feuilles avec le monde dés esprits). C’est un arbre puissant et à qui il faut demander la permission de venir sur son territoire.

Sortie nocturne pour se rendre compte de la vie aquatique, avec les caimans. 

Plusieurs espèces vivent ici en Amazonie, telles que le Caïmans noirs qui peut faire jusqu’à 6 m de long, le caïman blanc qui peut aller jusque 4 m et le caïman nain qui peut faire 1-1,20m.

Incroyable de constater que ces reptiles soient si proches de nous et des terres.

Incroyable de constater cette Vie au sens propre! Un spectacle énorme qui nous rappelle où est notre place!

Un grand merci à Annie et à notre guide Luis. Des moments qui resteront gravés à jamais.

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