Paysages et nature
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Direction Rincon Del Mar

Direction Rincon Del Mar

Une fois notre période de navigation terminée en mer Caraïbes, nous avions besoin de se poser sur un lieu où le temps s’est décidé de s’arrêter.

Rien de tel que d’arriver à Rincon del Mar directement par la mer grâce à notre voilier!

Rincon del Mar, petit village de pêcheurs, situé à 2 heures de Carthagène, sur la côte caraïbe, est inconnu des Colombiens.

Un coin préservé du tourisme, dont le secret de son existence se divulgue de voyageur en voyageur!

L’objectif ici même est de se poser durant nos derniers jours et de vivre au rythme farniente

Profiter d’une mer limpide à 26°C minimum, du soleil, de la plage déserte pour les enfants, de hamacs pour Matt et moi, cela nous permettra de prendre notre temps.

Une grande partie de sa population est majoritairement descendante d’esclaves africains et se nourrit de la pêche et du petit commerce.

Ce village a subi de grandes violences pendant les années noires du pays, car il était tenu par les paramilitaires pendant une quinzaine d’années.

Ces derniers avaient la main mise sur la ville de San Onofre ainsi que tous les petits villages qui y sont rattachés. 

Durant cette période, 3000 personnes sont mortes dans le coin… 

Rincon Del Mar fut notre dernière nuit de notre aventure avec notre tribu.

De belles images en tête, et de belles rencontres de vie!

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Prendre le large sur la mer Caraïbes  

Prendre le large sur la mer Caraïbes 

Le destin fait toujours bien les choses

Ce jeudi 21 avril était une nouvelle expérience pour notre tribu. Être si proche de la mer Caraïbes et ne pas être au contact des vagues nous démangeait. 

Matt avait en tête de dormir sur un voilier depuis déjà bien longtemps. Le destin faisant bien les choses, nous avons eu l’occasion de rencontrer une autre famille québécoise, ayant les mêmes envies de naviguer sur les flots.

Quelques whatsApp, une rencontre en visu, et un peu de coordination et nous voilà prêt pour vivre une incroyable aventure sur la mer Caraïbes. Un grand merci à toi Matt pour toute cette super organisation.

Le voilier

À notre arrivée au voilier, nous étions excités de naviguer sur les vagues où certains des plus grands explorateurs, mais aussi pirates avaient pu le faire avant nous.

Quelques derniers petits préparatifs en vue, histoire de finaliser les repas nécessaires pour 3 jours de navigation.

Le voilier d’une longueur de 15 mètres a donc été notre bateau, lieu de résidence, lieu de visite touristique, et nous a permis d’observer des merveilles de mère nature. Notre capitaine Ricardo a été d’une gentillesse et d’un accueil au top durant 3 jours durant.

La vie est incroyable et le destin est quelquechose de fascinant. 

Nous avons partagé ce voilier avec une autre famille québécoise. Une famille très sympathique voyageant durant 7 mois dans le monde. En discutant avec eux de leurs visites au Pérou, ils nous expliquent qu’ils ont fait le Matchu Pitchu vers la mi mars. Jusque là, tout est normal. Et, tout à coup, Philippe, nous dit : « mais, on vous a vu passer avec vos gros sacs finir le trek des incas! ». Après avoir eu une description complète de ce que nous portions ce jour là, et vérifier la date à laquelle nous sommes arrivés sur le site même du machu Pitchu, le verdict tombe! 

Nous nous étions déjà croisés au machu Pitchu, et 1 mois et demi plus tard, nous partions en voilier sur la mer Caraïbes!!! C’est incroyable le destin!

Le Baru

Arrivés à l’île baru, rien de tel que de se baigner et prendre un peu la température de l’eau. Quel bonheur d’avoir vu ce paysage!

Pour la petite histoire, il y a plus de 300 ans, l’île de Barú était devenue l’abri d’un groupe de « cimarrons », appelés hommes noirs, qui avait fuit les murs de Carthagène. 

C’était une communauté afro-descendante qui s’était échappée des espagnols afin de vivre en tant que personne libre. 

Un écosystème très différent du notre : la mangrove 

Ce fut l’occasion pour nous de découvrir la mangrove. Elles se situent dans les zones tropicale et subtropicale

Il s’agit de forêts qui poussent le long des littoraux, dans des eaux calmes, saumâtres (mélange d’eau de mer et d’eau douce) et peu oxygénées. 

Le sol de ces forêts est constitué de vase et de sédiments, le plus souvent de la matière organique. Les végétaux qui y poussent aiment l’eau salée (mais pas trop !), à une température ni trop chaude ni en dessous de 20°, qui ne doit pas stagner sous risque de manquer d’oxygène.

Au total, les mangroves du monde entier couvrent une superficie de 150 000 km2, dont la plus grande partie se situe en Indonésie.

La flore se compose essentiellement de palétuviers ; des arbres adaptés aux conditions de vie rudes de ces forêt. L’espèce-type est la rhizophora, dont les racines sont dites aériennes. 

Les feuilles des arbres des mangroves absorbent le carbone et le rejettent dans l’eau au moment de leur dégradation. Sans mangrove, le taux de CO2 dans l’air serait plus important. 

La mangrove est l’écosystème qui absorbe le plus de CO2 de tous les écosystèmes au monde. Plus que la forêt équatoriale ! 

Cette zone tampon entre l’écosystème marin et terrestre ne se limite pas à cette fonction : l’enchevêtrement des racines et des troncs forme une barrière naturelle qui limite l’impact des intempéries marines (raz-de-marée, tsunamis et des ouragans) sur les villes. Ces mêmes racines empêchent les sédiments (en les absorbant pour s’en nourrir) d’être emportés par les vagues. Résultat ? La mer est plus propre et l’érosion de la terre se trouve limitée.

Autre aspect, mais pas des moindres : Le calme et la sécurité permis par cette protection naturelle en font le lieu de prédilection pour la reproduction et la croissance des poissons.

Sur les 150 000 km2 de mangroves, 40% ont déjà disparu depuis les années 1960. 

En cause ? L’utilisation qui est faite de ces espaces pour construire des infrastructures ou y implanter des élevages de crevettes, notamment en Thaïlande, au Panama et en Equateur. Le bois des palétuviers est aussi utilisé pour en faire du charbon de bois.

Il est donc indispensable de préserver ces zones humides côtières. 

L’archipel du Rosaire

Après avoir repris la navigation, nous avons continué vers une autre ile, il était temps pour nous de nous rapprocher des îles rosario. Une fois arrivés sur place, impossible de décrocher notre retard du coucher de soleil, et de cette nuit étoilée aux nombreuses étoiles filantes.

L’Archipel du Rosaire est composé d’une trentaine d’îles paradisiaques, et déclaré Parc Naturel National.

Cet archipel est surtout connu pour être l’un des plus importants récif corallien du pays, sur pas moins de 1 119 km². 

Nous sommes heureux et chanceux de vivre cette expérience avec notre tribu! C’était une expérience unique que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Le lendemain matin, nous sommes partis tôt rejoindre d’autres îles. Et sur notre route, quelle surprise de voir 6 dauphins nagés à la proue du bateau! Un jeu pour eux, un plaisir des yeux pour chacun d’entre nous! Ce sera l’un des moments qui restera gravé dans nos cœurs.

L’archipel San Bernardo

Composé d’une dizaine d’îles toutes plus paradisiaques les unes que les autres, l’archipel San Bernardo est un véritable petit paradis aux plages de sable blanc. 

Comme on dit dans le coin, ici c’est « El fin del Afán » (Ici, l’empressement prend fin).

La journée nous a permis de dévoiler des lieux incroyables, d’une beauté sans pouvoir vous les décrire car ils sont tout simplement uniques. Des lieux où il n’y avait que nous!

Nous nous sentons chanceux de pouvoir admirer le plus beau coucher de soleil! Une splendeur de la nature!

Toutefois, sachez que durant de nombreuses années, les îles de San Bernardo furent contrôlées par les narcotrafiquants, qui utilisèrent les îles paradisiaques pour faire passer certaines marchandises illicites. De nombreux narcotrafiquants possédaient eux-mêmes une maison sur ces terres idylliques, les tristement célèbres Escobar ou José Israel Guzman en tête.

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Tayrona, un parc préservé

Tayrona, un parc préservé

Après avoir profité au mieux de ces 3 jours à Salento, notre aventure continuait son périple. Il était temps pour nous de partir en direction de la côte Caraïbes.

Après avoir pris un premier bus durant 1 heure, puis un taxi pour se rendre à l’aéroport de Peirerra, puis un avion pour Santa Marta, et enfin un taxi, nous voilà enfin aux portes du parc Tayrona.

Situé sur la côte caraïbes au nord de la Colombiele parc national Tayrona est un site  préservé.

Un parc, refuge d’une biodiversité abondante

La Colombie est considérée comme le pays avec la deuxième plus grande biodiversité au monde après le Brésil. Et, le Parc Tayrona couvre près 15 000 hectares, dont 3000 sont maritimes. 

Notre ressenti

Certaines plages se méritent, et c’est là même tout le sens de ce lieu. Après une randonnée de 3 heures en pleine chaleur, et avec une humidité maximale, nous étions heureux d’arriver sur la plage Brava.

Playa Brava est une belle plage isolée, mais comme son nom l’indique (plage en colère), les courants sont dangereux et la baignade est limitée à la taille.

Nous étions comme Robinson Crusoé sur sa plage ou le film Seul au monde. Rien de tel que de se mettre dans la peau du personnage…et en tribu!

C’est ici même où nous avons passé une nuit, en hamac et face à la plage. Pour la petite histoire, pendant la période de guérilla en Colombie, c’était un petit port d’exportation de choses illicites…

Rien de tel que de se poser et de faire une pause dans le temps.

Le deuxième jour, nous avons continué notre chemin en direction d’autres plages… certes jolies mais bien trop faciles d’accès. Beaucoup trop de monde à mon goût!!!

Le troisième jour, nous avons eu la chance, après avoir super mal dormi, de découvrir une plage qui nous a redonnée le sourire, sans parler des vagues qui ont fait le bonheur de toute la tribu.

Je dirais que le Parc Tayrona mérite d’être parcouru, mais pas en pleine « semana Santa », car il y avait bien trop de monde à mon goût, et malheureusement beaucoup de personnes non respectueuses de site!!!

Je me rend compte à quel point j’ai un caractère d’animal sauvage !

Malgré ces désagréments, le Parc Tayrona de par sa situation géographique, conjugue deux écosystèmes différents : la montagne et la mer. 

Ces différences de température permettent alors la présence d’un écosystème diversifié ( forêt tropicale, forêt sèche, mangroves, forêts de nuages…).

Ainsi, une végétation impressionnante et une grande variété d’animaux protégés comme le single, l’iguane, de nombreux oiseaux, le jaguar qui se peut se dévoiler parfois la nuit, ainsi que de nombreuses espèces qui peuplent les fonds marins.

Nous aurons eu la chance d’observer nos ancêtres, à savoir : le singe hurleur rouge, et les singes capucins, ainsi que d’autres animaux.


Quelques chiffres :

  • plus de 100 espèces de mammifères dont le singe hurleur rouge, les singes capucins, les singes Titi, les Tamarins à crête blanche
  • plus de 200 espèces d’oiseaux dont le toucan coloré des Caraïbes, la buse solitaire
  • de nombreux reptiles dont des iguanes
  • plus de 1 000 espèces marines
  • 770 espèces de plantes.
  • et 110 espèces de coraux.
  • lieu de repos pour certaines espèces d’oiseaux pendant la période migratoire avant de traverser toute l’Amérique Latine.
  • Les tortues, quant à elles, traversent l’océan et choisissent le parc Tayrona pour y pondre leurs oeufs tous les six mois.

Sur le territoire de tribus 

Le parc Tayrona porte le nom des tribus qui occupaient ces terres avant la colonisation espagnole. Les Tayronas ont subi la colonisation peu après que le conquistador Rodrigo Galván de las Bastidas eut fondé la cité de Santa Marta le 29 juillet 1525. 

Des traces de leur civilisation ont été laissées, comme la fameuse Ciudad Perdida (la cité perdue), mais aussi comme Pueblito Chairama à l’intérieur de l’actuel Parc Tayrona.

À la suite de nombreux affrontements et massacres, les Tayronas ont massivement disparus, seulement 20% de la population a survécu à ce drame. Les survivants se sont lors retirés sur les hauteurs de la Sierra Nevada de Santa Marta.

Ces tribus indigènes, descendent directement des indiens Tayronas : Les Kogis, les Kankuamos, les Wiwas et les Arhucas

Nous sommes sur leurs terres. Ils nous ouvrent les portes de ce lieu sacré, à nous de savoir le respecter!

Ces tribus cherchent effectivement à préserver leur traditions ancestrales loin de l’afflux des visiteurs du parc, et ont dû majoritairement se réfugier en plein coeur de la Sierra Nevada de Santa Marta.

Cependant le parc reste, pour elles, un lieu important et ces communautés pratiquent encore aujourd’hui des cérémonies et rituels ancestraux.

Les Koguis

Aujourd’hui, les Koguis vivent dans la Sierra Nevada de Santa Marta, surnommée le “coeur du monde” ou encore la “Pach a Mama”.

Ils se sont confiés comme mission d’être gardiens de la Terre Mère, en préservant consiste l’harmonie, et l’équilibre qui existe entre les hommes et la nature.

Les Kankuamos

La tribu Kankuamo vit dans les contreforts de la Sierra Nevada de Santa Marta. C’est l’une des communautés qui a le plus été affectée par la colonisation car ces territoires étaient plus faciles d’accès. Par conséquent, ils ont dû s’adapter et ont adopté les us et coutumes.

Les Arhuacos

Cette communauté connaît parfaitement la nature, et sont en charge de préserver l’ordre cosmique de la terre. 15 000 personnes vivent dans la zone de Nabusimake à l’ouest de la Sierra Nevada, et jamais trop loin des fleuves pour pouvoir vivre.

Les Wiwas

Cette communauté compte aujourd’hui environ 2 000 habitants et est située dans les plus basses et chaudes terres de la Sierra Nevada de Santa Marta. Les wiwas sont spécialisés dans l’agriculture et le commerce. Ils échangent aussi bien avec d’autres communautés indigènes qu’avec le monde extérieur.

Ciudad Perdida, la cité perdue

Localisée dans la Sierra Nevada de Santa Marta, la Cité perdue est un site archéologique sacré de Tayrona..

Il s’agit du plus haut massif côtier du monde, situé à seulement quelques km de la mer des caraïbes, avec des sommets culminant à plus de 5000 m d’altitude.

Aujourd’hui, il ne reste plus que les ruines archéologiques d’une ancienne ville indigène construite par les anciens Indigène Tayronas.


Déclarée monument national par le gouvernement colombien, cette cité ancestrale a été construite vers l’an 650 après JC et sa population variait approximativement entre 1500 et 2000 peuples indigènes 

Ces communautés ont occupé ce territoire pendant plus de 500 ans, jusqu’à l’époque de la conquête espagnole : événement historique qui a déclenché l’extinction et l’éradication massive de cette communauté indigène .

Cette cité est une véritable œuvre architecturale qui en son temps était le meilleur exemple d’urbanisme au sein des peuples autochtones, car ils ont construit en respectant toutes les réglementations environnementales et de l’environnement, afin que ses habitants puissent profiter d’un environnement totalement sain et spacieux.

L’urbanisme peut aussi s’inspirer de nos ancêtres pour concevoir des lieux sains et respectueux de la nature. Une belle preuve que cela reste possible… il suffit simplement d’apprendre à observer.

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La Zona Cafetera 

La Zona Cafetera

Pour se faire à l’idée de ce qu’est vraiment une culture de café, nous sommes partis visiter une Finca. Celle d’une finca à échelle humaine et gérer en associant les vertus des plantes les unes aux autres.

Vous y trouverez des bananiers (qui ont la particularité de retenir l’eau et d’être de véritables réservoirs), d’autres fruitiers comme le lulo, les agrumes (qui permettent d’attirer les pollinisateurs), des plantes médicinales (comme la menthe), des plantes qui profitent du sous-sol pour produire (comme le Yuca)

Ce fut une visite rien qu’à 4, accompagné de notre guide. Un beau moment de partage lié de génération en génération, et uniquement en espagnol ! 

Bilan de tout cela, nous étions tous heureux d’avoir tout compris! Une belle victoire pour nous.

De Manizales à la Vallée del Cocora, se situe la région nommée « Zona Cafetera » du fait de nombreux caféiers qui couvrent les pentes des collines. Sachez qu’il existe plus de 200 variétés de café.

Les caféiers fournissent plus de la moitié de la production du café de Colombie. 

Le café en quelques chiffres :

– 3ème pays producteur de café

– 20% des exportations

– 720 000 tonnes annuelles

– 22% du PIB agricole

– 560 000 fincas de café

– 96% de petits producteurs

– 1,3 hectare de plantation en moyenne

L’histoire du café colombien

Le café colombien est reconnu pour sa douceur et sa qualité dans le monde entier … Il est considéré comme l’or noir du pays.

C’est historiquement le premier produit d’exportation national. Ce qui a permis au pays d’entrer sur le marché international et de se positionner de nos jours comme le troisième producteur mondial de café après le Brésil et le Vietnam, avec 12% du café mondial.

La Colombie produit exclusivement de l’Arabica et ses fameuses cerises sont cultivées sur 2.2 millions d’hectares (un peu moins que la superficie de la Belgique), soit 20% de ses terres agricoles.

Profitant de l’altitude des andes et de la richesse des lieux, environs 500 000 cafeteros colombiens produisent plus de 12 millions de sacs.

L’histoire raconte qu’un prêtre du nom de Francisco Romero faisait pénitence aux pécheurs et leur demander de semer un caféier pour expier leurs péchés. Ainsi, la culture du café s’est-elle étendue dans tout le pays, à travers les pénitences opérées. Cette histoire est aujourd’hui encore bien connue et volontiers racontée par les producteurs.

D’autres racontent qu’il aurait été introduit depuis le Venezuela au 18ème siècle, et sur le café aurait réellement pris sa place qu’à partir du 19ème siècle, à l’aide de propriétaires de mines et de tabac fortunés. Malheureusement vers 1890, le pays connut une crise mettant en difficulté, de nombreuses exploitations. Seule la partie ouest du pays sera épargnée. C’est à partir de ce liement même, que ses agriculteurs se sont réunis en coopératives, afin d’être plus forts face aux entreprises internationales de négoces.

Durant toute cette période, le café connaîtra ses bons et ses mauvais moments. Il faudra alors attends 1990, pour connaître à nouveau un élan de cette culture.

Malheureusement, la nature nous démontre qu’elle peut nous offrir des choses , comme nous les reprendre, car à la même période, un parasite saccage les cultures.

Fait important, l’Unesco a reconnu le « paysage culturel du café colombien » comme patrimoine mondial. En parallèle, une appellation « café de Colombie » a vu le jour en 2005, faisant de cette indication d’origine géographique protégée, un label permettant de faire valoir le travail des producteurs colombiens.

C’est dans le « triangle du café » que les grains d’arabica colombiens sont cultivés. Antioquia, le Caldas, le Cauca, le Norte Santander autour de Cucuta, et le Quindio sont les principaux départements où l’on trouve des plantations. Toute cette zone correspond à la partie occidentale de la Cordillère des Andes où les exploitations se situent toutes entre 1300 et 1900 mètres d’altitude.

La preuve que ce grain est reconnu, c’est que celui-ci est exporté ailleurs, contraignant la Colombie à en importer du Brésil.

La récolte, une tâche minutieuse

Habitués à mécaniser l’ensemble de nos productions, sachez le, ce n’est pas le cas pour le grain de café!

Afin de garantir une maturation optimale du grain, celui-ci est récolté à la main, et par un procédé dit « humide », c’est à dire lorsque le grain est encore dans la pulpe du fruit. Cela donnera un café très pur, appelé « café lavé ».

Les variétés possibles en Colombie

L’essentiel de la production est basée sur une espèce qui apprécie la latitude et l’humidité, à savoir « l’arabica ».

Ainsi, en Colombie, vous ne trouverez quasiment que de l’arabica, avec des cultivars différents, comme ci-dessous, qui diffèrent selon des propriétés.

Il existe également « le typica », qui ne représente que 4% de la production du pays.

Afin d’être plus résistant face aux agressions de divers parasites et/ou de la rouille, des variétés ont été croisées en 2008, pour donner « le Castillo », qui représente aujourd’hui près de la moitié de production nationale.

Il en est de même pour « le Colombia », qui lui est plus ancien et introduit dans les années 1980.

Il occupe un peu plus de 25% des surfaces cultivées.

« Le Caturra » est une variété qui permet un rendement intéressant, mais il serait sensible aux attaques de rouille. Malgré cela, plus de 18% du café produit en Colombie est du Caturra.

« Le Tabi », sur le même principe que le Caturra, serait plus résistant à la rouille, mais ne représente cependant qu’une petite partie de la production nationale.

« Le Bourbon », a été l’une des productions les plus cultivées et durant de nombreuses années, mais ne représente qu’une infime partie de la production caféière colombienne. Toutefois, les petits producteurs qui continuent à l’exploiter en tirent un bon prix du fait de sa finesse aromatique.

« le Robusta », viendrait de sa robustesse et de sa résistance aux conditions météorologiques et attaques de maladies.

Pourquoi la variété « Arabica » est-elle plutôt produite?

La Colombie avant tout se place parmi les douze nations les plus riches en biodiversité du monde , à côté de l‘Australie, du Brésil, du Congo etc..

L’Arabica, est cultivé sur les trois chaînes de la cordillère des Andes : occidentale, centrale et orientale, jusqu’à une altitude de 2300 mètres, avec une pluie en abondance toute l’année et un climat chaud. Ce climat permet ainsi deux floraisons par an. Originaire d’Ethiopie, le café arabica pousse sur des arbres délicats à haute altitude.

De la sorte, plusieurs variétés de café sont récoltées deux fois par an. Pour les agriculteurs, cela signifie certes, plus de travail, mais également un revenu régulier et donc une sécurité supplémentaire… 

Auparavant les récoltes se réalisaient uniquement en avril/mai et octobre/novembre. Mais avec le réchauffement climatique la récolte s’étend désormais d’avril à décembre en continue!

Le deuxième avantage est que les sols sont de textures sableux et volcaniques alimentant les cultures avec une grande partie de nutriments. 

Suivant les régions, les arômes de café seront différents et auront ainsi leur propre profil gustatif.

Dans le cas de notre voyage, il était important de s’intéresser de près à la région au nom de « Eje Cafetero ».

Car selon l’ONG Conservation International, il s’agit d’une des 34 régions prioritaires pour la conservation de la vie sur Terre. Et selon certains chercheurs ce serait la région la plus riche et la plus diversifiée du monde.

Aujourd‘hui 560 035 familles cultivent le café en Colombie. De plus, l‘ensemble des fermes caféières nécessitent actuellement à peu près 500 000 ouvriers sur une année. Les emplois directs correspondent à 36 % de l‘emploi agricole total. 

C’est beau, c’est bon! Mais le café est aussi un désastre écologique.

En France, le café fait partie de notre rituel du matin, et de la journée, mais à quel prix? 

352 m2 par Français c’est-à-dire la surface de forêt nécessaire pour subvenir à nos modes de vie et nos consommations. Soit l’équivalent de 4 logements moyens qui a été pris à la forêt pour couvrir nos besoins notamment en poulet, agrocarburant, cuir ou encore en chocolat et café.

De plus, le changement climatique n’aide en rien à cette culture, avec entre autres la venue d’indésirables., de champignons, de sécheresses plus importantes, de saisons de pluie plus violentes.

Depuis la culture, jusqu’à votre café du matin, la Colombie est le pays où la production de café génère les émissions de gaz à effet de serre les plus élevées par kg de café produit. 

Selon la recherche Cenicafé (l’institut de recherche du café) de 2015, il faut en moyenne 40 litres d’eau pour traiter un kilo de café en Colombie. La pollution des eaux usées résultant du café par voie humide est 30 à 40 fois supérieur à celle des eaux usées urbaines. 

Un autre point négatif reste comme toutes cultures, l’utilisation d’intrants chimiques, et le principe de monoculture. A l’inverse du principe de monoculture, il serait nécessaire d’envisager la polyculture, en faisant cohabiter : bananiers , avocatiers , caféiers et autres arbres fruitiers.

Ce principe néfaste pour la biodiversité, épuise les caféiers.

En 30 ans, ce n’est plus qu’une terre incultivable pour ne pas dire morte.

Encore et toujours, ce fameux mot déforestation, qui résulte de cette volonté de produire encore plus de café.

La Colombie est de fait tristement dans le top 5 des pays déforesteurs. A la clé : coupes des arbres procurant de l’ombrage et perte des services écosystémiques associés (régulation climatique, lutte contre l’érosion, maintien de la fertilité et de l’humidité des sols…). 

Un avenir incertain

Selon un rapport très sérieux d’un organisme écologique, d’ici 2080, le réchauffement mondial envisagé de plus de trois degrés altérera la saveur et l’arôme du café. L’Arabica sera le plus touché. 

Qui plus est, il faudrait se questionner sur l’avenir des paysans lorsque cette économie sera durement touchée? Les cultivateurs se tournent désormais à des cultures plus rémunératrices telles que les bananes plantain, noix de macadamia, ananas, goyaves et autres fruits exotiques, le commerce de bétail ou le développement des activités touristiques. D’autant plus, lorsque l’on voit que les infrastructures ne sont pas adaptées au transport du café, compliquant l’acheminement vers les grandes villes. Le gouvernement n’investit pas à date dans ce domaine.

J’avoue, je ne bois pas de café, car je suis déjà bien trop speed, mais l’idée mais donne envie de cultiver un caféier à la maison à mon retour.

Je devrais faire attention à un arrosage soignée l’été, et l’hiverner pas en dessous de 11 degrés. Avec un peu de patience et d’ici 5 ans, un pied pourrait me donner jusqu’à 9 if de fruits, soit après torréfaction 400gr de café intense.

Curiosités d’ailleurs pour les fans de café

Étant curieuse de nature, il était important pour moi de vous faire par, des cafés les plus chers.

Dans le top 1 :

Le « Geisha ninety » est le café le plus cher

du monde. Avec un prix pouvant atteindre les 8 800€ par kilo, ce café exceptionnel nous vient du Panama.

Ce café est cultivé de manière contrôlée et, lors de la fermentation, réalisée en plusieurs étapes, des souches de levures locales sont utilisées pour éliminer le mucilage qui entoure la parche et récupérer le grain. Cette étape doit être parfaitement maîtrisée car la fermentation détermine le profil de la tasse. 

En 2ème place : 

Le « Black Ivory Coffee » est un des cafés les plus chers du monde, près de 1 750€ le kilo, c’est en raison de sa fermentation réalisée dans le système digestif d’éléphants. L’animal ne digère pas les grains de café et les rejette dans ses excréments. 

Il est produit essentiellement en Thaïlande. Il faut environ 30 kg de cerises pour arriver à 1 kg de café Black Ivory. C’est un café produit en petite quantité, ce qui explique sa rareté et son prix. 

En 3ème position :

Le « Bourbon Pointu », originaire de l’Île de la Réunion, est une vieille variété d’Arabica qui est cultivée entre 1 000 et 2 000 m d’altitude. Sa culture méticuleuse, sur les flancs du Volcan Piton des Neiges, entraine une rareté de la production, ce qui justifie son prix au kilo de 459€.

En 4ème position :

Le « Kopi Luwak », originaire d’Indonésie, suit un processus d’ingestion par une civette asiatique appelée Luwak. 

Le Luwak vit en partie dans les caféiers et mange les grains de café. Ne parvenant pas à les digérer, il les rejette presque tels quels. Cependant, les grains, en passant par le système digestif de l’animal, subissent une transformation enzymatique et une dégradation cellulaire. Les civettes sauvages sont capturées dans ce seul but lucratif et sont souvent nourries exclusivement de cerises de café de basse qualité.

En 5ème position :

Le Jacu est un oiseau brésilien qui s’apparente au faisan. Lui aussi adore se nourrir de cerises de caféiers. Et il ne choisit que les plus mûres ! 

Longtemps considéré comme un nuisible par les caféiculteurs, il a aujourd’hui un rôle à jouer dans le processus de fermentation des grains du café « Jacu Bird. » Ces derniers sont ainsi récupérés, après digestion de l’animal, dans ses excréments. Un tel procédé, long et peu agréable, explique le prix élevé de ce café, à près de 200 € le kilo.

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Salento, un lieu d’excursions

Salento, un lieu d’excursions

Ce samedi 9 avril, une nouvelle aventure s’est offerte à nous! 

Nous avions en tête de nous diriger vers Solanto, et pour se faire, rien de tel que de prendre un bus local, nommé Chivas.

À première vue, on sait tout de suite que le parcours sera bien roots, au vu de l’engin.


Quelques minutes suffisent donc à nous diriger vers les chemins empierrés dans la jungle. 1h30 se passe durant laquelle nous profitons des paysages fantastiques et magiques, jusqu’à ce que…

Le chivas se bloque net à l’arrêt…


Pas de secret, nous savons tout de suite que le temps prévu initialement de 4 heures pour parcourir 50 km, sera bien plus long que prévu!

Une chose est certaine, c’est que depuis que nous sommes parents Matt et moi, nous avons toujours prévu le nécessaire si jamais… surtout de quoi manger pour les enfants.

Il nous aura fallu patienter 2 heures avant de pouvoir se sortir de cette boue sans fin.

Les passagers étions sortis du chivas, les baskets dans la boue…. plutôt les pieds!

Il nous aura fallu 7h30 pour faire 50 km et arrivés à Rio Sucio pour prendre un autre bus durant 3 heures

Il nous reste encore un dernier bus…puis trop tard pour finalement prendre le dernier bus pour Solento!

Du coup, avec 3 autres personnes qui étaient avec nous dès le départ du périple, nous avons fini par prendre un mini van, histoire de diminuer les frais. Encore 1 heure à patienter avant d’atteindre Salento!

Au total : 13h00 de trajet!!

Un voyage est une aventure, qui selon la manière dont nous le regardons peut soit être un interminable périple, soit une expérience. À nous de voir!


Alors, lorsque nous nous plaignons de l’état des routes en France, venez donc vous aventurer ici!

Salento nous voilà! et à nous la vallée del Cocora

Salento fait partie de ces jolis petits villages colorées, construites en bahareque (technique de construction proche du torchis)

Ici, il est question de randonner à travers les palmiers à cire (grands échassiers au tronc dégarni et dont les feuilles se déploient à une quinzaine de mètres du sol).

Pour se rattraper de notre « journée périple » de la veille, rien de tel que d’explorer le monde avec un peu de hauteur : à cheval!

Nous avons donc parcouru le secteur accompagnés d’un guide, durant 3 heures dans ces plantations luxuriantes.

Une première expérience pour matt et les enfants!

Tout le monde a super bien géré son cheval, malgré les difficultés du parcours. Mais quel beau spectacle une fois dans le rio!

Je sais désormais ce que je peux faire avec les enfants et Matt… faire des balades à cheval en famille.

La Jeep Willys

Le deuxième jour, direction la vallée de Cocora, et rien de tel que de partir avec l’icône de la Colombie : La Jeep Willys.

Cette même Jeep militaire avec laquelle les GI’s débarquèrent en 1944 en Normandie. Elle a été inventée par l’armée américaine en 1940 comme « véhicule de reconnaissance léger », et après la Seconde guerre mondiale, l’armée américaine ne savait que faire de son stock de Jeep Willys ( soit 650.000 exemplaires sortis des usines entre 1940 et 1945), Les États Unis ont donc décidé à les vendre à un prix interessant dans les pays en voie de développement, dont la Colombie. 

Les premières Willys débarquèrent à la fin des années 1940, importées par le ministère de la Défense colombien.

Pour convaincre les paysans de ne plus utiliser leurs mules et d’acheter ces véhicules, des démonstrations étaient réalisées sur les parvis des églises. Succès garanti. 

C’est pourquoi, ces jeeps ont récupéré le nom de « mules mécaniques » (mulas mecanicas), en souvenir des mules d’autrefois.

Les palmiers de cire, un autre symbole à Cocora

Ces palmiers sont également le symbole officiel du pays. Ce sont les seuls palmiers qui poussent dans les forêts de brume, principalement entre 2000 et 3000m.

Les paysans ont longtemps utilisés ces palmiers pour en extraire de leur écorce : la cire. 

Ils montaient le long des troncs, pouvant facilement atteindre 60 m de haut, et l’utilisaient essentiellement pour la fabrication artisanale de bougies, ou comme imperméabilisant pour leurs tissus/vêtements.

Malheureusement, avec l’arrivée des colons, ces palmiers ont vite été remplacés par la culture de pomme de terre et de l’élevage de taureaux de combat… ce qui causa une véritable perte de cette espèce, l’empêchant ainsi de se reproduire.

Le développement d’un palmier de cire est long. Il aura besoin que la graine soit mangée par le bétail dans les pâturages, afin d’entamer son processus de germination, au risque d’être brûlée par le soleil.

La graine mettra 2 ans avant de germer, et il faudra encore attendre 8 à 10 ans avant d’observer les premières feuilles.

Sachez qu’à l’âge adulte, soit 130-150 ans, il atteindra 60 mètres de haut, et pourra vivre ainsi durant 250 ans.

Après avoir être menacés d’extinction, ces palmiers de cire sont aujourd’hui protégés par le gouvernement colombien.

Et la vallée de Cocora dans tout ça !

La civilisation Quimbayas cultivaient ces terres, avant l’arrivée des conquistadors. Ces derniers causèrent la perte de ce peuple.

En 1539, il existait 20 000 tribus Quimbayas. 89 ans plus tard, il n’en restait que 69…

Pour rendre hommage à leurs ancêtres les colombiens donnèrent le nom de la fille du dernier chef Quimbayalocal à la vallée : Cocora, que l’on traduit par l’étoile de l’eau…

Une belle manière de mettre en avant l’histoire de ces terres !

Observer et trouver les colibris

Cette randonnée nous aura permis de découvrir les oiseaux les plus rapides : à savoir les colibris ou oiseaux-mouches car ils volent sur place, mais aussi par la vittesse de leur ailes.

Leurs ailes battent à une vitesse folle : en moyenne entre 50 et 60 fois des ailes par seconde. Certaines espèces peuvent atteindre 200 battements seconde!

Ces oiseaux ont la particularité d’avoir un cœur représentant 2,5% de la masse corporelle de l’oiseau, pouvant battre jusqu’à 1200 fois à la minute. 

Pour comparer avec le cœur d’un homme, il pèse 250g en moyenne soit 0,3% de sa masse et bat jusqu’à 250 fois à la minute en cas d’effort intense.

Le colibri mérite vraiment le record de l’oiseau le plus rapide car il peut atteindre 48km/h en moyenne. Une prouesse incroyable, qui fait qu’il nous sera difficile de suivre sa trajectoire!

Ce fut un lieu qui nous aura permis de découvrir des paysages bien différents de ce que nous connaissons. Une belle preuve de la richesse de la nature!

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Curiosités incroyables en Colombie

Curiosités incroyables en Colombie

Les fourmis à gros cul, alias hormigueros

Connues sous le nom de « caviar de Santander », elles sont considérées depuis l’époque des Guanes comme un « mets délicat » dont le goût serait entre la cacahuète et le chocolat, mais pas seulement!

Les grandes fourmis sont considérées comme un aphrodisiaque et sont même un cadeau de mariage traditionnel. 

Dès début avril, la saison de ces petites bêtes commence tout juste! Je vous rassure, ce n’est pas un poisson d’avril!

Au départ, quelques individus commencent à sortir, puis encore un gros orage, comme nous avons pu avoir durant la nuit, et voila que la saison officielle peut commencer (généralement en avril)

Les locaux attendent cette saison avec impatience. 

Ces fourmis de gros calibre, mesurant en moyenne 3 cm de long, sont appelées « hormigas culonas » en espagnol, « fourmis à gros derrière » car leur abdomen particulièrement développé est caractéristique de l’espèce atta laevigata. 

La récolte s’effectue pendant neuf semaines de la saison des pluies, et seules les femelles sont considérées comme comestibles.

Malheureusement, ces grosses fourmis subissent également le changement climatique, car cela modifie les saisons des pluies et le soleil, et provoque un changement sur leur comportement, de sorte qu’elles ne sont généralement pas vues aussi souvent. 

Depuis quelques années, de moins en moins de reines ont été observées qui sortaient pour former de nouvelles fourmilières.

Les experts indiquent que cette espèce pourrait déjà être en danger.

Les paysans de Santander affirment que les fourmis à gros cul sortaient normalement après Pâques, mais depuis, plusieurs facteurs ont changé leur comportement. Ainsi, il est plus rare maintenant de les observer.

« Il y a 20 ans, ces fourmis sortaient 2 et 3 fois par an, à des moments différents, du fait des cycles de pluie et de soleil.

De plus, l’exploitation et la capture constante de reines pourraient les empêcher de former de nouvelles colonies. 

Ces fourmis sont malheureusement devenus un commerce, comme peut l’être les cultures de manioc, de café, de haricots.

Préparation

En temps normal, les fourmis doivent être cuites pour être mangées. Mais, il faudra d’abord les ramasser, leur couper les têtes, les jambes et les ailes. Puis les saler et les frire.

Attention

Interdiction de boire de l’eau dans les deux heures après les avoir mangées au risque d’avoir une douleur d’estomac.

Fique

C’est une fibre naturelle issue des feuilles d’une plante locale, un cactus originaire des régions andines de Colombie.

La fibre transparente, dure, longue et résistante possède d’importants attributs pour la production de ficelle, d’emballages et de textiles.

Préparation : Couper, défibrer, laver  :

Dans un premier temps, coupez la feuille de cactus en deux et séparez l’écorce des feuilles, car la fibre se trouve à l’intérieur.

Il est important de noter que la plante doit avoir un minimum de 15 à 20 feuilles pour poursuivre son processus biologique.

Puis, il est nécessaire d’extraire le jus de cette fibre. Une fois cette opération réalisée, lavez à l’eau de manière abondante pour enlever la couleurs verte d’origine, et obtenir en séchant une couleur blanche.

Comme beaucoup de fibres, il sera nécessaire de la peigner, afin de démêler la fibre.

Selon les besoins, il est possible d’appliquer de la couleur à la fibre avec un colorant spécial pour fique.

La dernière étape consiste à préparer la fibre en la filant, de manière à former un fil continu.

Une fois que cela est fait, il est enfin possible de réaliser le tissage, par un procédé qui permet de verrouiller les fibres de la fibre filée-liée avec les fibres de coton. 

Réalisé dans de grands cadres horizontaux, entre 0,90 à 1,50 m de large, les fils sont alternés horizontalement pour former des chaînes et verticalement pour constituer dès trames, et obtenir ainsi une densité suffisante. 

Il est également possible de tricoter ou crocheter ces fibres selon les envies.

Pour exemple, dans la région de Santander, les semelles des chaussures locales sont toutes faites à partir de fique.

La fique aurait également des propriétés médicinales, en permettant une meilleure circulation du sang et une meilleure décontraction musculaire. 

L’Ayahuasca ou yagé

La communauté Tukanos étaient connue pour pratiquer la Ceremonie de Ayahuasca. 

Cette cérémonie consistait à boire un thé à base d’une plante locale, l’Ayahuasca ou yagé, connue pour ses effets hallucinogènes. 

Un rituel pratiqué par les chamans depuis plus de 2000 ans. 

Cette plante, interdite en France car considérée comme une drogue, a comme surnom « la liane des morts » en quechua, et en nom latin la Banisteriopsis caapi.

Elle se trouve au Pérou, au Brésil, en Bolivie, en Equateur, au Venezuela, au Paraguay ou en Colombie. 

L’ayahuasca a toujours joué et encore aujourd’hui, un rôle central dans la culture d’au moins 70 peuples d’Amazonie.

Presque partout, l’ayahuasca est une plante clandestine. 

On peut distinguer trois catégories de pays :

  • la France et en Russie : strictement interdite.
  • Portugal, Israël et Mexique : ni autorisé ni interdite.
  • Espagne : usage personnel autorisé à condition que la plante ne soit ni partagée ni vendue.
  • Canada, États Unis, Brésil : plante autorisée et régulée dans un cadre religieux.
  • Pérou et Colombie : considérée comme un patrimoine culturel.

Le problème avec cette plante, c’est qu’elle suscite un intérêt grandissant depuis quelques années.

Il faut désormais se rendre dans des endroits peu accessibles, et ratisser toujours plus loin, dans les forêts tropicales vierges.

Cette plante des pouvoirs psychoactifs, mais ne présent pas d’addiction. Il n’y a pas de risque d’overdose.

Utilisation de substances incroyables

La communauté Tukanos savaient utiliser ce que la nature leur offrait, notamment en utilisant les sécrétions vénéneuses de la grenouille Phyllobates terribilis, surnommée à juste titre en anglais la «Golden Poison Frog ». 

Ce poison leur permettant de tuer leurs proies plus facilement, simplement en frottant la pointe de leur flèche sur le dos de l’animal.

A première vue donc, cette petite grenouille ne paraît pas bien dangereuse. Pourtant, elle est connue pour sécréter sous sa peau une toxine particulièrement venimeuse, la batrachotoxine. A son simple contact, cette toxine peut entraîner d’intenses sensations de brûlures et si par malheur, elle pénètre dans le sang, elle peut provoquer une série de spasmes, de convulsions et une paralysie pouvant entraînant la mort. 

Depuis 2004, elle est considérée comme une espèce en danger, du fait de la détérioration de son habitat naturel, de la déforestation massive, des extractions minières, ainsi que les captures illégales.

Le Greta Oto, un papillon, le petit miroir des forêts

Sa particularité est incroyable, car ses ailes sont transparentes.

Cette transparence est due à l’agencement des microstructures composant ses ailes, qui permet une faible absorption et réflexion de la lumière, quel que soit l’angle avec lequel elle vient frapper les ailes. Elle passe donc simplement à travers.

Ici, il est surnommé « espejitos » qui signifie petits miroirs en espagnol, ou Mariposa de cristal, ou encore « Glasswing » qui se traduit par ailes de verre en anglais.

Léa a eut la chance d’en voir un à Jardin, et quelle chance!

L’habit ne fait pas le moine, la nature nous le démontre si bien!

C’est un papillon dangereux, notamment  avec son venin, qui pourrait provoquer par sa piqûre, des douleurs extrêmes pour un adulte, et facilement tuer un enfant ! 

Car oui un papillon peut piquer. Ce comportement est connu chez les frugivores, et serait le fruit de l’évolution.

Chaque individu a mis en place des procédés de survie. Ce papillon, en plus de sa tenue de camouflage, a pris soin de pondre ses œufs sur des plantes tropicales toxiques de la famille des Asteraceae et Boraginaceae(lantana ou le jasmin de nuit (Cestrum) contenant des alcaloïdes puissants. Ainsi, les larves et les chenilles deviennent ainsi toxiques pour leurs prédateurs. 

Les chenilles absorbent des composés chimiques toxiques comme des alcaloïdes, et les stockent de façon durable dans ses tissus. De ce fait, les prédateurs qui l’attaquent lui trouvent un goût désagréable.

Au delà de cette adaptation fantastique, il est le seul être vivant capable de changer sa structure génétique (ADN) lors de sa transformation chenille en papillon.

Pendant ses périodes migratoires, le Greta oto peut parcourir jusqu’à 12 km en une journée.

Il est cependant fragile face aux changements climatiques, et est aujourd’hui menacé d’extinction.

C’est donc une réelle chance que Léa ait pu en voir un sur Jardin. Cela indique donc que l’habitat sur ce secteur est sain.

Le paresseux

Durant notre aventure, nous avons eu l’occasion de découvrir en Amazonie et en Colombie, le paresseux.

Animal à la fois étrange et incompréhensible, je devais en apprendre plus sur le sujet.

Le paresseux se repose en moyenne 14 heures par jour ! Il doit cette lenteur à son régime alimentaire, lui qui se nourrit surtout de feuilles. 

Cet aliment ayant une valeur nutritive faible, il doit en ingurgiter une grande quantité. Ce régime alimentaire fait que le paresseux ne boit jamais, trouvant toute l’eau nécessaire dans les feuilles. 

En revanche, il met énormément de temps à digérer ses repas. Certains aliments mettent ainsi jusqu’à un mois pour parcourir tout le tube digestif de l’animal. En conséquence, le paresseux n’a besoin de descendre au sol que tous les huit jours environ, afin de faire ses besoins.

Il possède un atout important face à ses prédateurs pour les repérer : une vertèbre supplémentaire dans le cou, qui lui permet de tourner la tête à 270°.

Au sol, le paresseux est très mal à l’aise. Handicapé par ses longues griffes, il est contraint de ramper très lentement pour se déplacer, le rendant très vulnérable. En revanche, c’est un très bon nageur ! Il se déplace ainsi trois fois plus vite dans l’eau que sur terre. Il est en plus capable de retenir sa respiration pendant 14 minutes.

La fourrure du paresseux abrite une quantité impressionnante de petites bêtes. On y trouve par exemple des algues vertes, qui prolifèrent dans ses poils humides, et qui lui permettent d’offrir des nutriments qu’il absorbe par la peau. Mais ce n’est pas tout. Le pelage du paresseux est également le lieu de vie d’insectes, comme des papillons et des coléoptères, et d’acariens.

Les frégates

Les chercheurs ont alors découvert une stratégie de déplacement incroyable qui permet aux frégates.

Ils peuvent voler plus de deux mois au-dessus des océans sans jamais avoir besoin de se poser. 

Ces oiseaux ingénieux profitent des courants d’air ascendants et des vents favorables rencontrés dans les eaux tropicales pour minimiser le nombre de battements d’ailes et favoriser le vol plané. Ils arrivent même à  dormir en volant.

Dans le cas où le ciel est dégagé, ces oiseaux n’hésitent pas à monter à de très hautes altitudes (3000 à 4000 mètres) afin de trouver des nuages. Ils entrent dans l’intérieur glacé des cumulus pour bénéficier de puissants courants ascendants. 

Ces oiseaux sont incapables de se poser sur l’eau, ils capturent donc des poissons volants sans arrêter leur déplacement. 

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Jardin, un espace nature

Jardin, un espace nature

Notre aventure se poursuit vers un lieu qui semble, rien de par son nom, me convenir « Jardin ».

Un espace où le temps s’arrête, et où la nature côtoie chaque personne au quotidien.

Pour y arriver, nous avons pris un bus durant plus de 4 heures. Les trajets sont longs en Colombie, car comme le Pérou, les distances sont plus importantes, et les routes ne sont pas de la même qualité que par chez nous.

De plus, le trajet est une réelle aventure humaine, qui nous permet d’accueillir le temps de quelques minutes, des vendeurs de crèmes en tout genre, de quoi boire ou manger… ainsi que la police pour un contrôle de papiers… enfin seulement pour certains.

Cela est très courant de voir ses passagers supplémentaires durant le trajet. Alors, pas besoin de prévoir de la nourriture dans le bus, tout y est accessible, sans aucun problème!

Située dans la zone du café (appelé el eje cafetero), des maisons colorées se succèdent, mais ne se ressemblent pas…c’est ce qui en fait tout son charme. Jardin a su préserver son âme de village et son art de vivre.

Randonnée la Cascada del Amor

Nous avions le besoin d’explorer un peu plus cette nature si luxuriante. C’est pourquoi, nous avons commencer par monter avec la Garrucha (le téléphérique d’ici). 

Considéré comme l’attraction du village, le téléphérique est un des moyens pour surplomber les plantations de banane plantain. 

Quelques craintes face à cette cabine qui ne semble être tirée que par 3 câbles!! Suspens !

Ce circuit permet de donner un bel aperçu des différents visages de Jardin :

  • les plantations de café, 
  • Les plantations de lulo (narangille en français), 
  • Les plantations de banane, 
  • Les plantations de sucre de canne,
  • Les plantations d’avocat 
  • et les plantations des fincas (café)

À travers une végétation luxuriante, nous pouvions entendre les oiseaux, les principaux propriétaires des lieux.

Cette jolie randonnée nous aura donné l’envie d’en connaître davantage pour le jour suivant.

Direction La Cueva del Esplandor

Nous sommes partis en direction de cette fameuse grotte.

Avant de l’atteindre, il nous aura fallu passer par un début de sentier dans la jungle, et suivre le sentier qui nous a permis de profiter de paysages incroyables.

Arrivés à cette fameuse grotte, le spectacle est incroyable et de toute beauté !  Nous arrivons face à un mur entièrement végétalisé !

Le « mur des désirs » est un tapis vertical de lichens, lianes, mousses et micros-fougères brumisées en continu par des gouttelettes.

La légende raconte, qu’ici même il est possible de dire son souhait auprès de cette falaise, et le vœu se réalisera.

Une fois, dans sa cette grotte, le charme opère car sa particularité, est que cette grotte est traversée par une cascade. 

La nature nous offre tant de belles choses, à nous d’en saisir chaque instant.

Ce fut une randonnée de 17 km avec 600 mètres de dénivelés positifs et 900 mètres de dénivelés négatifs. Mais ce fut surtout, l’occasion de découvrir une végétation luxuriante, fantastique, ainsi que les plantations de bananes et les fincas de café.

Se reconnecter à la nature prend tout son sens ici même.

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Parc de Chicamocha

Parc de Chicamocha

Nous sommes partis dans la matinée en direction du parc de Chicamocha.

Ce Canyon traverse les départements de Santander et Boyacá, et s’étend sur plus de 108.000 hectares.

Il est considéré comme le deuxième plus grand canyon du monde, et, est encore plus profond que le Grand Canyon du Colorado.

Ce canyon est en fait, une énorme faille géographique, dont la profondeur maximale est à 2 km, pour une longueur est de 227 km.

Il y a plus de 30 millions d’années, ce lieu était un immense lac. Mais en raison de l’érosion et de divers phénomènes naturels, le lac s’est vidé, laissant en mémoire le canyon de Chicamocha.

Son écosystème est unique, car il présente des zones où l’on trouve un environnement de forêt tropicale sèche et de montagnes épineuses.

Nous avons été impressionnés du téléphérique de 6,3 km qui traverse le canyon. Une attraction à lui tout seul.


Ici, la végétation et les animaux étaient sur leur terrain, et il n’était pas rare de trouver des cougars et des ours paresseux.

Encore une fois, en raison des changements environnementaux, ces animaux et une grande quantité de flore ne sont plus sur ce site. Une biodiversité perdue à jamais, dont notamment des oiseaux, qui sont en danger d’extinction.

Monumento a la santandereanidad.

Sur ce site, quelquechose a attiré notre attention et non des moindres.

Un monument gigantesque aux 36 sculptures, a été réalisé par l’artiste Luis Guillermo Vallejo. De dimensions monumentales de 55 mètres de long sur 22 de large, il représente une feuille de tabac, sur une place aussi petite.

Ce site honore la mémoire des Comuneros, qui furent l’un des premiers groupes insurgés à affronter l’empire espagnol. 

Durant cette journée, les enfants auront pris plaisir à aller dans la piscine du parc. Une piscine face au canyon! Superbe pour les enfants, mais cela me questionne encore une fois de notre impact sur cette terre. J’avoue que cela me dérange un peu… cette main mise humaine sur un territoire aussi nature!!!

Puis, en fin de journée, nous avons pris un taxi-bus pour rejoindre Bucaramanga. Le trajet aura duré 1h30… et j’ai vu toutes les minutes défiler, du fait de la conduite du chauffeur. Étant d’une nature non peureuse, je peux affirmer que ce 1er avril, j’ai vraiment eu peur en voiture!!! A croire que le conducteur faisait une course poursuite…

Quoiqu’il en soit, je me suis promis que dorénavant, je préférai descendre du véhicule, et être au milieu de nul part, plutôt que de continuer….

Ce fut une journée « sympa », mais qui a mon sens ne mérite pas le détour, à moins que l’on apprécie les lieux touristiques…

En voyage, il est essentiel d’écouter son instinct! Je promets de m’y fier beaucoup plus souvent!

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L’amazonie

L’amazonie

Puerto Maldonado est considérée comme la capitale de la biodiversité du Pérou, car elle est située près des rivières Tambopata et Madre de Dios

L’histoire du caoutchouc

Cette ville, est née au départ de la nécessité de collecter du latex et de l’hévéa pour fabriquer du caoutchouc. 

De 1880 à 1912, la région de l’Amazonie au Pérou a connu une économie importante, grâce à la découverte d’une technique d’exploitation du caoutchouc par Charles Goodyear, qui permettait de donner plus d’élasticité, comme par exemple pour les pneus.

D’un point de vue du monde, c’est une belle opportunité pour le Pérou.

400 exploitants de caoutchouc et propriétaires de cabanes, ont représentés les premiers colons de ces terres officialisées comme péruviennes.

Cependant, en 1912, un Anglais, Henry Wickham, vole des graines de caoutchouc pour les planter en Asie, provoquant une concurrence qui conduira au déclin du caoutchouc péruvien.

Aujourd’hui, ce lieu est devenue un passage important pour débuter l’exploration de la jungle amazonienne.

Réserve de Tombopata

Cette immense forêt n’est accessible uniquement en petits bateaux, car nous traversons la rivière Madre de Dios : affluent du fleuve Beni qui relie le Pérou et la Bolivie. 

La réserve est située entre les vallées du río Tambopata et du río Heath. Sa superficie de 274 690 ha, possède une biodiversité très riche.

632 espèces d’oiseaux, 1 200 espèces de papillons et 169 espèces de mammifères, 205 espèces de poissons, 103 espèces d’amphibiens et 67 espèces de reptiles.

Nous avons effectué 2h30 de voyage sur la rivière où la civilisation est pour une fois quasi inexistante. Nous partageons ce voyage avec Annie, la gérante du lieu et notre cuisinière, âgée de 75 ans, mais pourtant on dirait qu’elle a 20 ans de moins. Une femme dynamique, qui nous partage son aventure depuis la France vers la jungle.

Incroyable! Elle nous ouvre les portes de son jardin, où comme elle le dit si bien, elle est la femme la plus riche au monde…

Pourquoi donc? Une fois arrivés à notre lodge, accompagnés de notre guide français, nous découvrons une jungle luxuriante et à la beauté inimaginable. 

Tout cela rien que pour nous, où en temps normal avant la pandémie, 80 touristes pouvaient être sur le lieu.


Nous sommes à notre tour les plus chanceux de cette terre.

A la tombée de la nuit, nous sommes partis avec notre guide pour une petite balade nocturne. Le temps seulement de 200 mètres en pleine jungle et à la frontale, nous découvrons des animaux qui depuis deux ans ont repris leurs droits : à savoir un boa tomantoa bébé, qui à terme peut atteindre 4 mètres de long, juste sous le ponton que nous avions pris pour découvrir les lieux à notre arrivée. 

Mais également des phasmes branches, et verts, grenouilles singes bébés et adultes, qui sont en temps normal difficile à voir, car elles sont en général en haut de la canopée, d’où leur nom. 

Nous avons également pu apercevoir au bord du chemin une maman migale et ses petits. Impressionnant à observer, quand on sait que nous sommes au milieu de rien. Mais également un opossum, avec des yeux en billes qui lui aussi est difficilement observable. 

Et notre retour, nous avons pu observer un paresseux accroché à l’une des branches à la cime d’un arbre.

Une jungle luxuriante, incroyable qui nous rappelle que nous sommes sur les terres de la nature et non l’inverse.

A la rencontre des animaux 

Avec notre guide Luis, nous sommes partis dans la jungle pour aller sur le lac Schavacayoc dans la réserve de Tambopata.

Un lieu unique où tout est possible. Nous avons pu apprécié les explications de notre guide.

Voici un petit panel de notre exploration :

  • Capibara, le plus gros animal de la famille des cochons d’Inde. Il peut peser jusqu’à 60 kg. Il est aussi bon nageur, car il peut tenir sa respiration sous l’eau durant 3-4 minutes, et il est aussi très bon marcheur. Il vit aussi bien le jour que la nuit. Ses principaux prédateurs sont : le puma, le jaguar, les Caïmans.
  • Papayia, c’est un arbre avec des feuilles en forme de piques comme le sont les cactus.
  • Liane nommée escalier des singes de par sa ressemblance avec les escaliers.
  • Champignon oreille des humains qui ressemblent à notre anatomie humaine et qui pourtant est comestible.
  • Tamarin, qui se trouve être le plus petit singe. Il nous indique ce que l’on peut manger = repère pour nous les hommes.
  • Arbre de fer utilisé pour la construction et peut attendre 40 m de haut et 3-4 m de diamètre
  • Liane serpent ou Ficus étrangleur qui au fur et à mesure de son développement étouffe son hôte.
  • Fourmis de feu, qui sont très dangereuses. 10 piqûres seulement peuvent être mortelles pour l’homme.
  • Arbre Capot est le plus grand et gros de l’Amazonie.
  • Cabosses de cacao très utiles pour nous les gourmands.
  • Fourmis sanglier qui peuvent nous aider en soins médicaux, car leurs mandibules étaient utilisées comme d’agrafe en cas de coupure suite à une cicatrice. Idéal, mais cela veut dire qu’il faut prendre dans le package, le côté douloureux de la morsure.
  • L’arbre de l’ail était un répulsif naturel, contre les moustiques et les serpents, utilisé par les communautés.
  • L’arbre au serpent qui mue, cela 3 à 4 fois par an en changeant de couleur à chaque fois. Cette mue est utile pour se nettoyer des lianes qui peuvent parasiter l’arbre.

Une fois arrivés sur le lac, nous étions comblés de n’être que nous 4 et notre guide. En temps normal, il y a au moins 100 personnes sur ce lac, ce qui fait que les animaux ont peur et se cachent. Nous avons donc eu la chance d’observer des animaux tels que :

  • Les loutres géantes 1,75 m de longueur, qui ont été en voie d’extension à cause d’un braconnage excessif pour sa peau. Elles peuvent manger 4 kg de poissons par jour, mais aussi des anacondas, des Caïmans des piranhas. La loutre géante ou « loup des fleuves », reconnaissable à sa longue queue plate a failli disparaître dans les années 70 et c’est une réelle de chance de pouvoir l’observer aujourd’hui. Seulement 200 individus ont pu être sauvés et nous avons pu en observer 4.
  • Singe capucin
  • Martin pêcheur
  • Oiseau coasti qui se nourrit de feuilles et vit près de l’eau
  • Caïman noir juvénile qui se protège des loutres, et qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres. Observés au bord en naviguant sur le fleuve Madre de Dios. Aucune panique a avoir, car il est bien plus petit que son cousin le crocodile, et beaucoup plus timide.
  • Singe écureuil
  • Piranha, qui ressemble pour moi à une perforatrice à confettis. Une force incroyable dans leur mâchoires qui fait qu’il est vital de rester dans le bateau. Les caïmans, un animal timide.

Difficile à observer, et pourtant le jaguar est bien là. Le jaguar a la réputation d’être incroyablement difficile à observer. Pour le moment, nous n’avons pas eu cette chance là.

Plus de 1300 espèces d’oiseaux à observer

Rapaces, faucons, oies sauvages, perroquets, toucans, martins-pêcheurs l’Amazonie péruvienne compte plus de 1300 espèces d’oiseaux.

Les perroquets comme dans « Rio »

Nous sommes partis à 3h45 pour vivre une excursion à la Colpa Chuncho, pour observer des aras, des perroquets et des perruches. Ils viennent sur les falaises pour prendre leur ration journalière d’argile, car leur principale nourriture se trouve être un fruit toxique pour leur organisme. Ainsi, en prenant de l’argile, ils équilibrent tout ça, en se faisant un cataplasme dans l’estomac.

Notre dernière excursion dans la jungle

Voici un petit panel de notre dernière exploration avec le grand arbre :

  • Papaye, c’est un arbre de la famille du figuier qui a les mêmes caractéristiques, notamment avec la sève qui peut être dangereuse pour la peau. Mais les feuilles  sont utilisées comme savon naturel à dissoudre dans l’eau
  • Coriandre de la forêt utilisée quasiment dans toutes les préparations culinaires et médicinales.
  • Bananiers dont les fleurs de banane sont comestibles.
  • Arbre de balsa utilisé pour faire les maquettes car très léger et spongieux. Vive IKEA et le contreplaqué!
  • Termites, en les ecrasant on peut récupérer un comme répulsif contre les moustiques.
  • Massato avec la racine du manioc utilisé par les indiens comme boisson fermentée. Et pour accélérer la fermentation, ils n’hésitaient pas à le mâcher pour le recracher par la suite.
  • Arbre capot ou loucouna peut vivre jusqu’à 1000 ans. Vénéré et protégé par les indiens, il permet de se connecter aux 3 mondes ( le monde souterrain avec les morts, le tronc avec le monde de la vie et les feuilles avec le monde dés esprits). C’est un arbre puissant et à qui il faut demander la permission de venir sur son territoire.

Sortie nocturne pour se rendre compte de la vie aquatique, avec les caimans. 

Plusieurs espèces vivent ici en Amazonie, telles que le Caïmans noirs qui peut faire jusqu’à 6 m de long, le caïman blanc qui peut aller jusque 4 m et le caïman nain qui peut faire 1-1,20m.

Incroyable de constater que ces reptiles soient si proches de nous et des terres.

Incroyable de constater cette Vie au sens propre! Un spectacle énorme qui nous rappelle où est notre place!

Un grand merci à Annie et à notre guide Luis. Des moments qui resteront gravés à jamais.

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Direction Puerto Maldonado

Direction Puerto Maldonado

Changement de programme

Nous pensions allés en Bolivie. Peu de kilomètres nous séparaient et pourtant, notre voyage n’ira pas dans ce pays cette fois ci.

Nous étions si proches pour passer en Bolivie. 

Finalement, notre voyage prendre une autre tournure dès cet instant. Du coup, ni une ni deux, changement de plan, changement de direction pour notre aventure.

Voyager c’est aussi apprendre à dévier de notre objectif pour mieux rebondir.

Visite des îles Uros

Avant de quitter vers d’autres horizons, nous en avons profité pour visiter les Îles Uros, qui ont la particularité d’être construite avec ses roseaux appels Toyota.

Cette communauté qui avait initialement construit ces îles flottantes en Bolivie, l’ont fait car ils étaient pourchassés par les incas.

Il y a de cela très peu de temps, cette communauté Uros s’est rapprochée de Puno à la demande du président de l’époque.

Ces îles permettent à 5000 personnes d’y habiter. Toutes réparties en petits îlots abritant 3-4 familles, de nos jours celles ci ne vivent qu’essentiellement du tourisme.

Une conception architecturale innovante, à l’aide de roseaux assemblés sur 2-3 mètres de haut et permettant d’obtenir un sol meuble et léger.

D’une durabilité impressionnante, environ 50 à 60 ans, cette technique démontre que la végétation au delà de l’aspect comestible qu’elle offre, peut être une incroyable ressource pour la construction de nouveaux lieux.

Origine des eaux du lac du Titicaca

Je me demandais d’ailleurs comment le lac Titicaca avait bien pu se créer?

L’eau du lac Titicaca provient d’une combinaison de précipitations et d’eau de fonte. Les glaciers des montagnes et de tout le plateau alpin alimentent environ 27 rivières, qui se jettent ensuite dans le lac. La rivière Ramis est la plus grande de toutes, se jetant dans la partie nord-ouest du lac, il représente environ les 2/5 de l’eau de tout le bassin du Titicaca.

Titicaca est pratiquement un lac fermé. De nombreuses rivières s’y jettent, mais seule la petite rivière Desaguadero sert d’unique drain d’eau. Desaguadero draine environ 10% de l’eau et se jette ensuite dans le lac Poopo. Les 90 % restants de l’eau sont perdus lors de l’évaporation sous le soleil brûlant et le vent fort et sec de l’Altiplano.

Départ pour Puerto Maldonado

En fin de journée, nous sommes partis en bus de nuit pour partir vers Puerto Maldonado – Amazonie Péruvienne, et découvrir de nouveaux paysages. 

Un peu plus de 13 heures de bus à essayer de trouver une place pour dormir. Équipés de boules quiès et d’un bandeau pour les yeux, notre nuit aura été finalement récupératrice.

Ce qui nous inspire c’est de découvrir d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres cultures.