Guatapé, un lieu qui colore la vie 
Guatapé, un lieu qui colore la vie 

Guatapé, un lieu qui colore la vie 

Guatapé, un lieu qui colore la vie 

Nous voulions découvrir un lieu qui vaut tout autant le détour. Direction l’ouest, vers Guatape et voir la Piedra del Penol.

Un lac turquoise et rempli d’histoire

Ce lac est la 3ème plus grande retenue d’eau artificiel de toute la Colombie, et fournit 30% de l’énergie au pays.

Pourquoi donc artificiel? Ce lac aurait été créé suite à la construction d’un barrage sur le Rio Nare.

Qui dit barrage, dit également bouleversement des terres et déplacements de population. Dans les années 1970, 4000 personnes ont été obligées de fuir leur plaine, suite à l’inondation de celle-ci.

Pour se faire une idée, rien de tel que d’aller sur ce lac et de s’en rendre compte par nous-mêmes.

Ce lieu apaisant, fait office de vitrine des personnes les plus riches

Quel contraste avec les pans de montagnes de la ville Medellin!

Le guide nous indique donc avec une certaine fierté que James Rodriguez, l’ex-joueur du Réal Madrid, une idole en Colombie, se fait construire un palace ici même.

Puis vient celle de Pablo Escobar ou ce qui l’en reste, à notre grand étonnement, car nous ne savions pas qu’ici même était son territoire. 

Pour la petite histoire, l’immense villa plantée de palmier s’appelait la Manuela, est à présent une ruine, dévastée tour à tour par l’armée, la CIA, la police colombienne, les pillards à la recherche du trésor du narcotrafiquant…

Tout était très bien conçu, car la maison Manuela était pourvue de tunnels percés dans la colline servant de cachettes, et aurait été réalisée en triple béton, en prévision de représailles, c’était une véritable forteresse…

Les murs font preuve de cette solidité aujourd’hui. Il y aurait même d’après les locaux d’ici, un sous-marin enfoui dans l’eau, qui servait de cachette à Pablo Escobar.

Les propriétés de Pablo Escobar ont été confisquées par l’état colombien. Mais l’ensemble des propriétés voisines appartiennent encore à sa famille…

Triste révélation de constater que l’empire de la drogue reste présent dans ce lieu si beau.

D’après ce que raconte le guide, sur un autre versant de ce lac, non loin de là, il y aurait un autre riche trafiquant de drogue, qui expose fièrement son domaine depuis le haut de la colline.

La drogue a malheureusement bâtie des empires… qui sont encore d’actualité.

Le guide n’hésite pas à expliquer que le trafic de drogue existe toujours en Colombie, bien que 29 ans se soient écoulées depuis la mort de Pablo Escobar. Il a ajouté qu’après la mort d’Escobar, l’Etat colombien avait confisqué une partie de ses biens, tandis que l’autre partie est tombée entre les mains du cartel de Cali.

La Piedra del Peñol

C’est un énorme rocher aux allures arrondies, d’une hauteur de 220 mètres, planté là au milieu du décor : celui d’un paysage turquoise et artificiel.

Il nous faudra gravir plus de 700 marches pour en découvrir le point de vue.

L’origine de ce gros caillou est encore un mystère. Il daterait d’environ 70 millions d’années, et proviendrait d’une météorite ou d’un volcan. Quoiqu’il en soit, plusieurs légendes ont été racontées à son sujet. 

Ce lieu était un lieu sacré par la communauté Tahami. La légende raconte que la faille dans laquelle l’escalier a été et que le diable aurait voulu emporter la pierre et qu’il aurait sa marque suite à son essai infructueux.

Comme toute chose unique, l’homme veut en être le propriétaire, des actes insensés sont représentés ici.

Cet immense rocher se situe plus ou moins à la frontière des municipalités de Guatapé et de El Peñol (d’où ses de deux dénominations). Dans les années 1980, le maire de Guatapé commença à peindre en blanc, le nom de son village, pour indiquer que cette pierre était à ce village, si bien que cela attire l’œil de toutes personnes. 

Ainsi les lettres G et U qui apparaissent sur la face ouest du roche. En réponse, le village opposé El Peñol protesta cet acte territorial. Il ne reste donc à ce jour, que deux lettres G et U en mémoire.

Les Zocalos de Guatape

Zocalos, sont des décorations qui racontent l’histoire du village. Cela aurait commencé dans les années 1920, lorsqu’un artiste du village José Maria Parra aurait commencé à peindre l’extérieur de sa maison. D’autres villageois lui aurait demandé de faire de même sur leurs murs.    

Suite à la construction du barrage, les villageois décidèrent de replacer ailleurs ces fameux « zacolos » afin de ne pas perdre ce beau patrimoine. Ainsi serait né la « Calle del recuerdo », emblème du village !  Puis dans les années 2000, le maire decida de proposer à tous les habitants de décorer leur maison d’un zocalo.

L’origine exacte de cette tradition reste toutefois incertaine, certains disent que c’était pour renforcer les habitations de l’humidité présente, ou contre les balles des enfants lors de leurs jeux. 

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