Monuments et architectures
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Carthagène des Indes, une ville qui révèle son passé 

Carthagène des Indes, une ville qui révèle son passé

Initialement, nous avions prévu d’aller en direction de Rincon del mar à 2h30 à l’ouest de Carthagène, pour se poser… mais le destin en a décidé autrement.

En nous dirigeant en bus vers Carthagène, en plein milieu de la route, nous avons crevé… 

Je me suis dit que cela devait être notre destin d’être bloqués au milieu de nul part, où l’ombre est inexistante et où le soleil brûle. Heureusement, un autre chauffeur de bus arrivant dans le sens contraire, est venu nous aider. 

Avec cet arrêt forcé, et à cause du trafic dense, nous avons pris un peu de retard….

Matt a donc eu la super idée de s’arrêter à Carthagène des Indes, histoire de ne pas rajouter 2h30 de trajet supplémentaire aux 6h30 de route déjà effectuées.

Et quel bonheur de se retrouver au calme dans un super endroit, où nous allions vivre d’incroyables expériences historiques, culturelles, humaines et sur la mer dès Caraïbes. Quel beau programme pour finir en beauté!

Visite de Carthagène

Carthagène est un lieu qui mérite de s’y arrêter et de comprendre son passé.


Cette ville n’a jamais cédait de par les nombreuses attaques, au point qu’elle soit nommée « l’Héroïque ».

À travers les explications de notre guide Goje (alias Gorges en français), durant 7 heures, nous avons pu avoir un regard vrai sur cette ville et son passé. Un guide au top, aussi bien sur le plan historique, que philosophie de vie, et humain. Une belle rencontre qui restera gravée dans nos esprits.

Cathagène s’est doté d’un super plan de défense : une fortification. Il a fallu plus d’un siècle pour construire cette fortification de 1536 à 1657. Elle a été construite pour pouvoir se défendre plus facilement des invasions et des attaques continues face aux armées anglaises et françaises, ainsi qu’à des pirates.

L’une des plus célèbres attaques, fut en 1741, par Edward Vernon qui attaqua Carthagène avec une marine comptant plus de 27 000 soldats, 186 navires de guerre et 2000 canons.

Sir Vernon ne réussira jamais son objectif,  à cause des moustiques et ses maladies causées, ainsi que du manque d’eau.

Ainsi, les Blas de Lezo espagnols, avec seulement 3600 hommes et six navires, ont réussi à vaincre la marine anglaise dans l’un des actes héroïques les plus spectaculaires de l’histoire militaire. 

Quant à la construction, au delà de l’aspect technique, les blocs de pierre, auraient été extraits des récifs coralliens qui se trouvaient sur les côtes environnantes. 

Car bien avant l’emplacement actuel de la mer que nous connaissons, le territoire était entièrement recouvert d’eau.

Certaines légendes disent même que les blocs de pierre étaient collés avec du sang de boeuf, voir même avec le sang d’esclaves noirs.

Aujourd’hui, Carthagène est une ville multiculturelle, à la fois indienne, espagnole, créole. Notre guide insiste bien sur cet aspect, ainsi que le respect que nous devons avoir envers chaque individu sur cette terre. 

Ainsi, beaucoup de langages différents et de syntaxes différentes sont présentées ici.

Un peu d’histoire

L’Histoire de Carthagène se divise en plusieurs périodes dont le point de départ est l’arrivée de Christophe Colomb.

Aucune des quatre expéditions de Christophe Colomb vers le « nouveau monde » n’a fait précisément escale sur la cote de l’actuelle Colombie. Le navigateur n’a en effet exploré que les littoraux du nord du pays lors de son dernier périple.

C’est le Vénézuélien Simón Bolívar qui, en libérant la « Nouvelle Grenade », donnera le nom de Colombie à la région en hommage au navigateur.

Les grandes explorations auront eu comme conséquences, certes de découvrir le monde, mais au prix de nombreuses vies humaines?

La conquête des conquistadors

Carthagène des Indes fut construite sur le site d’un village amérindien déserté : Calamarí qui signifiait « crabes », situé sur une petite île du même nom. 

Son nom – Cartagena de Indias pour la différencier de son homonyme en Espagne – lui a été donné par les conquistadors en référence à la ville espagnole de Carthagène.

Durant la période de la colonisation espagnole, la ville fut un port majeur des Amériques ; c’est ici même que partaient les plus grandes richesses de la couronne espagnole.

Carthagène était une ville puissante, par sa fonction militaire, avec notamment Le Castillo San Felipe de Barajas : une baie d’eaux profondes, fermée par une ceinture de montagnes. Le résultat est un port naturel facile à défendre.

Une conquête par des pirates

Les îles des Caraïbes et les côtes des Amériques étaient alors un dynamique carrefour commercial, appelé le triangle du commerce, reliant l’Europe, l’Afrique et les Amériques. 

Les navires marchands, transportaient des esclaves, du sucre, des métaux précieux, du tabac et du café, sources d’immenses richesses pour les puissances coloniales dominantes : l’Angleterre, la France, la Hollande, le Portugal et l’Espagne. 

Les pirates se sont rapidement adaptés à l’essor du commerce intercontinental, vers 1500 et cela durant 300 ans. 

Au 18e siècle, ils étaient des milliers à terroriser les riches navires marchands, semblant (presque) toujours réussir à échapper aux tentatives de représailles.

En moyenne, on dénombrait sur un navire pirate environ 80 hommes, alors qu’un navire marchand, ne comptait pas plus de 20 hommes à son bord.

La piraterie a prospéré dans des endroits où les équipages pouvaient se reposer et réparer leurs navires, c’est pourquoi les Caraïbes, parsemées de criques cachées et d’îles inhabitées, sont devenues un endroit de prédilection. 

Dans la seconde moitié du 17e siècle, de fréquents sièges pirates furent organisés pour faire main basse sur les villes les plus riches, dont Carthagène en a été la cible. Elle serait tombée sous le contrôle des pirates, avec Sir Francis Drake, un illustre corsaire anglais en 1586. Il causa le siège de Carthagène, et en délogea les conquistadors. 

Pour les amateurs de boissons estivales : L’ancêtre du Mojito s’appelle « El Draque » : c’est une boisson que Francis Drake, célèbre marin britannique, a mise au point pour son équipage en 1586 lors d’un voyage aux Caraïbes. Composé de menthe, citron vert et d’une eau-de-vie proche du rhum.

Il a pu y découvrir le plus important port de la côte, mais surtout sinistre, en mémoire des esclaves. Ils y entraient à mesure que l’or en sortait. 

Pour la définition, le pirate était un hors-la-loi, qui naviguait et pillait les navires pour son compte personnel. Alors que le corsaire, mandaté par un gouvernement ou un souverain, exerçait légalement son droit de pillage.

De par ce commerce, de grands propriétaires y firent construire de magnifiques demeures de style colonial, qui peuvent encore être admirées aujourd’hui. 

Cet âge d’or de la piraterie a pris fin vers 1700, les nations européennes ont commencé à introduire des lois anti-piraterie plus strictes, et finalement en 1717, l’Angleterre offrit l’amnistie aux capitaines et équipages de pirates.

Cartagène, est un donc un vestige de l’époque coloniale.

Une ville riche au prix de la liberté de plusieurs vies. 

1 millions d’esclaves auraient transité à Carthagène et 15 000 000 sur le continent.

Ces chiffres sont bien évidemment en deçà de la réalité car peu de recherches ont pu être effectuées sur le continent africain.

Ces esclaves arrivèrent dans la ville coloniale de Carthagène vers 1500 provenant surtout de la côte ouest de l’Afrique, en particulier de la région du Congo. 

D’ailleurs, il reste encore les traces visibles sur certaines portes, car certaines possédaient des clous, et sachez que chaque clou représentait un esclave. Ainsi, plus il y avait de clou plus il y avait de richesse.

Notre guide insistera sur le fait que l’histoire racontée de nos jour, n’est qu’une faille, et que de nombreux faits historiques ont été cachés durant de nombreuses années.

Aujourd’hui, les locaux souhaitent rétablirent la vérité sur le passé de leurs ancêtres, en faisant notamment disparaître ses statues érigées dans la ville, comme si c’étaient des héros, alors qu’ils n’étaient que des assassins.

Le nom qui reste auprès des locaux est Benkos Bioho, qui lança des attaques répétées sur Cartagena, en tant que chef de la résistance africaine jusqu’à ce qu’il fut finalement tué par acte de traîtrise, par les Espagnols en 1619.

Une personne de couleur, au courage incroyable, dont il revendiquait la liberté de vie!

Carthagène restera une ville à nos yeux colorée, pleine de vie et d’envie de vivre une vie libre.

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Guatapé, un lieu qui colore la vie 

Guatapé, un lieu qui colore la vie 

Nous voulions découvrir un lieu qui vaut tout autant le détour. Direction l’ouest, vers Guatape et voir la Piedra del Penol.

Un lac turquoise et rempli d’histoire

Ce lac est la 3ème plus grande retenue d’eau artificiel de toute la Colombie, et fournit 30% de l’énergie au pays.

Pourquoi donc artificiel? Ce lac aurait été créé suite à la construction d’un barrage sur le Rio Nare.

Qui dit barrage, dit également bouleversement des terres et déplacements de population. Dans les années 1970, 4000 personnes ont été obligées de fuir leur plaine, suite à l’inondation de celle-ci.

Pour se faire une idée, rien de tel que d’aller sur ce lac et de s’en rendre compte par nous-mêmes.

Ce lieu apaisant, fait office de vitrine des personnes les plus riches

Quel contraste avec les pans de montagnes de la ville Medellin!

Le guide nous indique donc avec une certaine fierté que James Rodriguez, l’ex-joueur du Réal Madrid, une idole en Colombie, se fait construire un palace ici même.

Puis vient celle de Pablo Escobar ou ce qui l’en reste, à notre grand étonnement, car nous ne savions pas qu’ici même était son territoire. 

Pour la petite histoire, l’immense villa plantée de palmier s’appelait la Manuela, est à présent une ruine, dévastée tour à tour par l’armée, la CIA, la police colombienne, les pillards à la recherche du trésor du narcotrafiquant…

Tout était très bien conçu, car la maison Manuela était pourvue de tunnels percés dans la colline servant de cachettes, et aurait été réalisée en triple béton, en prévision de représailles, c’était une véritable forteresse…

Les murs font preuve de cette solidité aujourd’hui. Il y aurait même d’après les locaux d’ici, un sous-marin enfoui dans l’eau, qui servait de cachette à Pablo Escobar.

Les propriétés de Pablo Escobar ont été confisquées par l’état colombien. Mais l’ensemble des propriétés voisines appartiennent encore à sa famille…

Triste révélation de constater que l’empire de la drogue reste présent dans ce lieu si beau.

D’après ce que raconte le guide, sur un autre versant de ce lac, non loin de là, il y aurait un autre riche trafiquant de drogue, qui expose fièrement son domaine depuis le haut de la colline.

La drogue a malheureusement bâtie des empires… qui sont encore d’actualité.

Le guide n’hésite pas à expliquer que le trafic de drogue existe toujours en Colombie, bien que 29 ans se soient écoulées depuis la mort de Pablo Escobar. Il a ajouté qu’après la mort d’Escobar, l’Etat colombien avait confisqué une partie de ses biens, tandis que l’autre partie est tombée entre les mains du cartel de Cali.

La Piedra del Peñol

C’est un énorme rocher aux allures arrondies, d’une hauteur de 220 mètres, planté là au milieu du décor : celui d’un paysage turquoise et artificiel.

Il nous faudra gravir plus de 700 marches pour en découvrir le point de vue.

L’origine de ce gros caillou est encore un mystère. Il daterait d’environ 70 millions d’années, et proviendrait d’une météorite ou d’un volcan. Quoiqu’il en soit, plusieurs légendes ont été racontées à son sujet. 

Ce lieu était un lieu sacré par la communauté Tahami. La légende raconte que la faille dans laquelle l’escalier a été et que le diable aurait voulu emporter la pierre et qu’il aurait sa marque suite à son essai infructueux.

Comme toute chose unique, l’homme veut en être le propriétaire, des actes insensés sont représentés ici.

Cet immense rocher se situe plus ou moins à la frontière des municipalités de Guatapé et de El Peñol (d’où ses de deux dénominations). Dans les années 1980, le maire de Guatapé commença à peindre en blanc, le nom de son village, pour indiquer que cette pierre était à ce village, si bien que cela attire l’œil de toutes personnes. 

Ainsi les lettres G et U qui apparaissent sur la face ouest du roche. En réponse, le village opposé El Peñol protesta cet acte territorial. Il ne reste donc à ce jour, que deux lettres G et U en mémoire.

Les Zocalos de Guatape

Zocalos, sont des décorations qui racontent l’histoire du village. Cela aurait commencé dans les années 1920, lorsqu’un artiste du village José Maria Parra aurait commencé à peindre l’extérieur de sa maison. D’autres villageois lui aurait demandé de faire de même sur leurs murs.    

Suite à la construction du barrage, les villageois décidèrent de replacer ailleurs ces fameux « zacolos » afin de ne pas perdre ce beau patrimoine. Ainsi serait né la « Calle del recuerdo », emblème du village !  Puis dans les années 2000, le maire decida de proposer à tous les habitants de décorer leur maison d’un zocalo.

L’origine exacte de cette tradition reste toutefois incertaine, certains disent que c’était pour renforcer les habitations de l’humidité présente, ou contre les balles des enfants lors de leurs jeux. 

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La région de Santander 

La région de Santander 

Barichara

Nous sommes arrivés dans ce village typique le soir, et pourtant, nous nous sentions déjà si bien.

La pierre est si caractéristique ici, que les habitants l’ont appelée les « patiamarillos », les « pieds jaunes », du fait de la couleur ocre de cette terre dont la poussière jusqu’aux chaussures.

Les murs des maisons sont réalisés en un mélange de roseau et de pisé, nommé « bahareque » avec des murs blanchis à la chaux. C’est une technique vieille de plusieurs siècles.

Au petit matin, la journée présageait qu’il allait déjà faire chaud. Du coup, nous sommes partis tôt découvrir un ancien chemin pavé, le camino reale, construit par les indiens, qui relie Barichara au village de Guane.

Durant notre balade, nous avons eu l’occasion d’observer un phénomène étrange. Un halo s’est dessiné autour du soleil vers midi. Fous rires garantis entre nous! Est-ce la fin du monde? Ou des extraterrestres? Ou sommes nous dans le film The Truman Show? 

En fait l’explication scientifique est la suivante : il s’agit tout simplement d’un cercle de lumière causé par la réfraction des rayons lumineux par des cristaux de glace. Des nuages très fins de très haute altitude (10 000 mètres) ont créé une sorte de tapis voilant le ciel. Au lieu de produire des gouttes d’eau, ces types de nuages de très haute altitude forment des cristaux de glace qui sont en suspension dans l’air. Ces cristaux agissent comme des prismes qui reflètent/réfractent les rayons du soleil à un angle précis (22 °), donnant lieu au phénomène optique en forme circulaire dans le ciel. La lumière est en effet dispersée, comme pour un arc-en-ciel.

D’autres choses sont tout aussi étranges et pourtant ce nous intriguent.

Coutumes des peuples d’avant

Le peuple Guane régnaient sur la région bien avant l’arrivée des espagnols. Et l’une de leur coutume était de se déformer le crâne la naissance en serrant certaine partie avec divers systèmes, afin d’effrayer leur ennemi, servait à différencier les ethnies.

Dans un cimetière découvert, au Chili, et datant de l’époque de la culture Tiwanaku, 58 % des squelettes présentaient une déformation crânienne.

Ces quelques exemples montrent qu’il s’agit d’une coutume ancienne et bien ancrée dans les Andes.

Découvrir une autre culture nous permet aussi de comprendre certaines pratiques, même si celles-ci nous semblent très curieuses.

Depuis notre début d’aventure, nous sommes attirés par beaucoup de choses.

Notre soif d’apprendre nous semble inépuisable.

Et pourtant, ce jeudi 31 mars, une pause s’impose, et surtout pour les enfants. Direction la piscine publique de Barichara. Et quelle surprise, on y arrivant : personne en vue, simplement nous!

Les enfants ont pu apprécier ce moment de détente, au frais, alors que les températures étaient lourdes.

Ce village nous aura permis de déconnecter.

Après cette pause d’esprit, il était temps pour nous de continuer à explorer. Nous avons donc pris un bus direction San Gil pour se rendre au canyon de Chicamocha. Quelle aventure durant la route!

Les routes là-bas ressemblent souvent à un manège qui rebondit dans tout les sens, et où lire est quasiment impossible !

Apres l’effort, rien de tel qu’un bon petit repas à la cocotte sur San Gil.

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La région de Boyaca

La région de Boyaca

La région de Boyaca se situe principalement dans la Cordillère orientale des Andes, et se trouve être le berceau d’une ancienne civilisation nommée Muisca. 

Muisca », vient de « muexca » ou « moxca » qui signifie « homme » en langue Chibcha.

Ce peuple travaillaient aussi bien la terre que les mines d’or et d’émeraudes, une des richesses qui causa de nombreuses batailles historiques dont celle pour l’indépendance de la Colombie.

Une autre richesse est encore visible ici même à Leyva : de nombreux fossiles datant entre 130 et 65 millions d’années, dont notamment deux découvertes incroyables d’animaux préhistoriques comme le l’ichtyosaure et le kronosaure, découverts dans les années 1970.

L’ichtyosaure lui a valu son nom de « Kyhytysuka », qui signifie “qui coupe avec un objet tranchant”, en langue muisca, en hommage à cette civilisation. Un bel hommage autant d’années plus tard!

Géant de 17 m de long pesant plus de 40 tonnes, c’est une des plus grandes découvertes pour comprendre l’évolution.

Leyva

Ici, le temps s’est arrêté. Un petit village colonial où rien ne vaut plus que le temps de profiter de chaque instant.

Étant donné que la pratique du trail n’est pas d’actualité pour nous et surtout pour moi, vu l’altitude à prendre en compte, nous en avons profité pour prendre un peu de hauteur.

Direction le mirador de ce village, accompagné de notre super guide improvisé GPS. Pourquoi? Car ce guide n’est autre qu’un super chien qui a pris son temps pour nous indiquer le parcours, ainsi que de nous faire découvrir une superbe petite cascade, histoire de se rafraîchir.

À en croire notre guide GPS, je me dis toujours que les animaux ont du avoir une autre vie avant celle-ci pour être si bon et fidèle.

La casa Terracota

L’architecte Octavio Mendoza a construit exclusivement à la main cette maison, Casa Terracotta avec de l’argile et cuite au soleil. Il la nomme :“le plus grand morceau de poterie au monde”, son “projet de vie”. 

Casa Terracotta, ou Casa Barro en espagnol, est également connue par la population locale comme la “Maison Pierrafeu”.

Il a commencé à travailler dessus il y a plus de 14 ans : son but était de démontrer comment le sol peut être transformé en une architecture habitable en utilisant simplement les ressources naturelles à portée de main. 

Mendoza, qui est aussi un militant de l’environnement, a déclaré : “Pensez-y de cette façon. Dans des lieux déserts (qui existent sur toute la planète), le sol est parfait pour ce type d’architecture. 

Cela signifie que, pour toutes ces régions, un tel système pourrait apporter des logements à des millions de familles “.

Après avoir pris un taxi durant 1h30 pour nous emmèner à Barbossa, puis un bus pour Saint Gil pendant 3 heures, et un autre bus pendant 45 minutes, nous voilà enfin arrivés à Barichara, dans la région de Santander.

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Légendes au Pérou

Légendes au Pérou

Les taureaux de Pucará

Les taureaux de Pucará, sont un véritable symbole pour les andins, car ils représentent l’union des énergies négatives et positives, qui garantissent bonheur et protection pour les habitants de la maison, mais aussi fertilité.

Ce sont des sculptures en céramique placées sur le toit de leur maison.

Pour son élaboration, les artisans comptent sur un savoir-faire qui s’est transmis de génération en génération.

Le premier spécimen aurait été conçu près de Puno dans le Sud du Pérou. L’origine de ces taureaux serait la suivante :

Une saison de sécheresse sévère aurait inquiété les habitants, car l’eau devenait rare. Un habitant décida de livrer un taureau en offrande au dieu Pachakamaq, et monta avec l’animal jusqu’au rocher de Pucará. Mais la bête résista si bien que l’une de ses cornes toucha un rocher, et l’eau commença à couleur suffisamment pour que la ville ne souffre plus de la sécheresse.

En 2018, le ministère péruvien de la Culture a déclaré le taureau de Pucará « Patrimoine Culturel National ».

Vilcabamba, le dernier refuge des Incas. 

Lorsque nous faisions le trek des Incas avec notre guide Gilles, thomas eut l’envie de partager un peu de son imagination pour son livre Samoth. En écoutant la suite de son récit, Thomas nous décrivait un dernier refuge, celui de son Pays fantastique. Gilles rebondit sur cela, en précisant que l’histoire de Thomas était similaire à celle de Vilcabamba, le dernier refuge des Incas.

Coïncidence, ou peut-être magie, cela nous démontre que l’imagination rend les choses possibles.

En voici son récit.

À l’ombre des Andes, cachée sous la végétation luxuriante de la forêt amazonienne, dans la province de La Convencion à Cusco, se cache l’un des plus incroyables trésors secrets du Pérou. Vilcabamba était le dernier refuge des Incas, connue également sous le nom de «Cité perdue des Incas», avant la destruction de leur empire par les Espagnols. 

Son emplacement était un mystère pendant des centaines d’années et avait été clairement identifié il y a seulement quelques décennies, en 1964 par l’explorateur américain Gene Savoy, soit 53 ans après la découverte du Machu Picchu en 1911.

Après l’invasion espagnole, les derniers rebelles incas se sont réfugiés à Vilcabamba (jungle sauvage de Cusco) entre 1536 et 1573, où ils ont établi leur dernier refuge, car la jungle en faisait un site inaccessible pour les espagnols, bien qu’ils en connaissaient son emplacement.

Les derniers incas ayant régné à Vilcabamba étaient :  Manco Inca, Túpac Sayri, Titu Cusi et Tupac Amaru I.

La forêt amazonienne a caché les bâtiments de Vilcabamba pendant des siècles jusqu’à sa découverte

Les espagnols ont imaginé qu’une grande richesse d’or et d’argent aurait été emportée à Vilcabamba, mais les recherches n’ont rien donné, si ce n’est, que 500 ans auparavant, ce territoire était celui de la culture pré-Inca ‘Wari’ et que les Incas d’en était servi.

Au total, les vestiges d’environ 60 bâtiments et près de 300 maisons recouvertes de mousse, de lichen, de vignes ont été découverts dans une dense végétation de jungle.

Comme j’ai pu le dire à Thomas, il reste encore plein de trésors à trouver sur cette terre.

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Direction Arequipa

Direction Arequipa

Nous sommes restés une journée de plus à Cusco dans notre famille d’accueil au grand cœur « Yvonne », pour se reposer de nos derniers jours intenses de trek.

Au moment de se dire au revoir, l’émotion était présente aussi bien pour la famille d’Yvonne que pour nous. Car oui! Voyager c’est aussi cela, découvrir d’autres personnes avec qui nous partageons des moments forts de notre vie. Nous sommes heureux d’avoir rencontrés de si belles personnes, donnant tout ce qu’elles peuvent pour nous aider.

Notre porte sera grande ouverte à la famille Yvonne et nous ferons tout pour continuer cette belle relation, même à distance et bien sûr en espagnol.

Puis vers 20h30, nous sommes partis en direction de Arequipa pour continuer de vivre notre aventure. Pour cela, nous avons pris un bus de nuit, afin d’éviter 10 heures de trajet en pleine journée et perdre des instants précieux.

Quelques réveils pendant la nuit, mais rien de bien méchant, car ce type de transport est très courant au Pérou.

Montrer la vraie vie à Léa et Thomas, c’est avant tout cela notre mission de vie.

Arrivés vers 7h00 à Arequipa, nous voilà prêts pour découvrir d’autres paysages et d’autres personnes.

Visite du Museo Santuarios Andinos

Nous avons commencé par une visite au Museo Santuarios Andinos, qui nous permet de voir la momie inca « Juanita ».

C’est l’une des momies les mieux conservées au monde, découverte le 8 septembre 1995 à 6 300 mètres d’altitude par un archéologue américain et un guide péruvien, après avoir réposé 500 ans dans les glaces.

Il y a 27 ans, deux hommes arpentaient les flancs du volcan Ampato au sud du Pérou à la recherche de vestiges incas. A cette période, les glaces étaient en train de fondre suite à l’éruption du volcan proche, Sabancaya. La fonte de glace brutalement accélerée a causé la chute de la momie qui se trouvait a l’origine au sommet de la montagne.

L’enfant, âgée entre 12 et 14 ans, aurait été sacrifiée par les Incas lors d’une cérémonie de « capac cocha » (un rite sacrificiel important chez les Incas) afin d’apaiser la fureur du volcan et de demander aux montagnes de bonnes récoltes.

Elle aurait gravi la montagne à plus de 6000 mètres d’altitude, accompagnée de prêtres.

Juanita, affaiblie par la montée, et le froid aurait été anesthésiée par la chicha (boisson alcoolisée à base de maïs) et des feuilles de coca en amont de ce rite, puis aurait été sacrifiée par un violent coup sur la tête. 

Enterrée à l’origine à quatre mètres de profondeur en position foetale entourée de divers objets, aujourd’hui, elle repose dans un caisson à moins 20 degrés toujours dans la même position de fœtus dans le musée Santuarios Andinos à Arequipa. 

D’autres corps d’enfants, soit 8 au total ont été trouvés offerts comme Juanita à la montagne que les Incas vénéraient…

Une découverte incroyable d’un point de vue scientifique, car les organes étaient en très bon état, et ont permis de comprendre les dernières heures de la vie de Juanita, ainsi que la culture Inca,  pourtant, je reste partagée…

Cette culture inca avait une croyance propre à elle, et si ils avaient enterré Juanita au sommet de la montagne, c’était bel et bien pour une croyance religieuse. 

Je suis partagée entre le fait d’en apprendre un peu plus sur notre histoire, mais finalement à quel prix? Au prix de croyances qui étaient très importantes pour certains… Avons-nous le droit de ne pas respecter cela?

Visite de la ville

Puis nous avons visité la ville avec un super guide en anglais qui nous a fait découvrir toutes les particularités d’Arequipa.

Autrefois, c’était une ville où corruptions, et crimes étaient très présents dans les années 90, si bien qu’aucun touriste ne venait ici ou en Colombie. Le règne d’Alan García, de 1985 à 1990, fut marqué par des conflits opposant des groupes terroristes militant pour le droit du peuple et contre l’arrivée du capitalisme étranger. Pendant cette période, de nombreux massacres et enlèvements entraînèrent un état d’insécurité sociétale qui aura entre autres pour conséquence l’exode massif des habitants des régions rurales vers la capitale, entraînant ainsi une véritable crise urbaine à Lima. 

Ce conflit des années 1980-1990 aurait entrainé environ 60 000 morts et 600 000 déplacés de guerre. 

Aujourd’hui, Arequipa devient une ville plus moderne et secure, et devient la deuxième ville du Pérou, à 2 300 mètres d’altitude, au pied des volcans Misti, Picchu Picchu et Chachani. 

Reconnue au Patrimoine Culturel de l’Unesco depuis 2000, cette ville fut construite avec la pierre volcanique blanche, le sillar et lui aurait donné le nom de « ville blanche ».

En quechua, Arequipa (« Ari que pay ») signifie : oui vous pouvez rester.

Mario Vargas Llosa Prix Nobel de Littérature en 2010.

La littérature est très présente ici à Arequipa, car elle a surtout fait parler d’elle au niveau international avec l’attribution du Prix Nobel de Littérature en 2010 à Mario Vargas Llosa, auteur de très nombreux romans.

Personne à la fois très impliqué dans la vie politique de son pays natal, il s’était même présenté contre l’ancien dictateur Fujimori, en 1990, lors de la 1° élection. 

Très apprécié par sa philosophie, ses opinions ont un très grand poids dans la vie intellectuelle et sociale du pays. 

Une bibliothèque de la ville porte son nom en son hommage, et quelle belle preuve que les gens l’apprécient ici au Pérou. ll a d’ailleurs donné plus de 40 000 de ses livres à la bibliothèque d’Arequipa.

Tremblement de terre (earthquake)/terremoto

Le Pérou doit faire face à des événements naturels dangereux, car il est secoué chaque année par au moins 400 séismes perceptibles, car il est situé sur la ceinture de feu du Pacifique.

Pérou a été frappé par 10 tremblements de terre durant 2022 plus importants. Le tremblement de terre le plus puissant en Pérou pour 2022 a pour magnitude 5,1.

Lorsque la plaque de Nazca glisse sous la plaque sud-américaine, des tremblements de terre au Pérou se font ressentir.

Ces séismes peuvent s’accompagner d’éruptions volcaniques, car de nombreux volcans sont présents dans le sud,  culminant entre 4 000 à 6 000 mètres d’altitude

Le Misti, symbole de la ville blanche est situé près d’Arequipa, et considéré comme le plus dangereux de tous car c’est un volcan actif. A l’époque Inca, il était considéré comme une montagne sacrée « Apu ». Le volcan Chachani à 6075 m complète le Misti, et borde la ville d’Arequipa

C’est aussi un pays tropical qui subit les fortes averses et les tsunamis, lors de la saison des pluies. Des glissements de terrain, dès éboulements et dès effondrements sont régulièrement remarqués, causés par l’érosion des sols.

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Le Machu Picchu 

Le Machu Picchu 

Une aventure s’est profilée pour nous ce mardi 8 mars au vendredi 11 mars : celle de l’Inca trail.

Un lieu sans internet, coupé du monde, pour être face à soi-même et s’ouvrir aux autres.

Accompagnés de notre guide Gilles, de notre cuisinier Jesus et de 7 autres porteurs, nous partions sur le chemin des Incas, vivre une aventure culturelle, paysagère, sportive et surtout humaine incroyable!!!

4 jours de trek durant lesquels nous sommes allés bout de nous-mêmes. Des journées de marche entre 5 et 7 heures avec plus de 1500 mètres de dénivelés positifs et plus de 1000 mètres négatifs.

Ce trek fut une aventure sportive pour chacun d’entre nous, car il nous a fallu gravir des sommets à plus de 4200 mètres d’altitude avec un sac de 14-15 kg, dormir par moins 5 degrés en tente, sous la pluie, avec un soleil de plomb, des marches à n’en plus finir. 

Léa et Thomas nous ont impressionnés, leur motivation, leur énergie et leur mental sont juste bluffants à nos yeux. Ils méritent tout ce qu’ils ont pu vivre et nous sommes fières de ces deux belles personnes.


Ce fut aussi une aventure culturelle incroyable, car les Incas, tels de grands bâtisseurs nous ont dévoilés leurs plus beaux sites, accessibles uniquement à pieds, et aux sommets des montagnes. 

Les Incas ont été la source de notre aventure, mais ils nous ont apportés bien plus.

Ils nous ont montré l’importance de la nature et le respect que nous devons lui accorder.

Les imaginer construire de véritables sites inaccessibles à flancs de montagnes est inimaginable. 

Au delà de l’aspect physique et culturel, nous nous sommes tous enrichis humainement. 

Parcourir 45 km avec notre guide Gilles et une équipe de 8 porteurs dans ces conditions difficiles et cela par tout temps, nous apprend à nous ouvrir aux autres. Une certaine soif de découvrir un peu de chacune de ces personnes qui rappelons le, travaillent dans des conditions plus que difficiles et périlleuses. 

Toujours aux petits soins pour nous, ils nous ont redonné des forces grâce à leurs repas réalisés avec amour. Oui! Je dis bien avec amour, car bien que cette super équipe parlait le Quechua, ils parlaient avant tout avec leur cœur, et donnaient tout ce qu’ils pouvaient pour que nous soyons bien.

Nous avons tous été émus de les quitter, car les uns comme les autres nous ont aidés à aller au bout de ce chemin. Merci à eux pour leur « tisane du réveil » de 5h00, 6h00 et 3h15 du matin. Sans elles nous n’aurions pas eu l’énergie suffisante.

Un énorme merci à notre guide GIlles francophone, qui a fait preuve de patience face à toutes les questions que nous avions… surtout celles de thomas et de moi-même. Il a pris soin de nous lorsqu’il pleuvait, qu’il faisait très froid, ou bien lorsque l’altitude de 4200 mètres se faisait sentir. 

Une personne que nous serons heureux de revoir en juin prochain lors des grandes Médiévales à Andilly accompagnée de Jesus le cuisinier. 

Et oui! Le monde est si petit, malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent, nous serons ravis à notre tour de les accueillir et partager avec eux un peu de nous.

Merci à eux, ce moment de partage restera gravé au fond de nous.

L’Inca Trail s’est aussi une aventure pour mériter le Machu Picchu. Un emblème dans le monde, qui une fois aux portes du Soleil nous aura montré le site avec délicatesse.

Ce trek, il se mérite, et une fois arrivés au Machu Picchu, nous quête était à son comble! A tout ceux et celles amoureux de l’histoire, je vous encourage à découvrir ce lieu.

D’après Thomas, cette journée de découvertes de ce site fut : magique! Surnaturel! Et unique!

Le Machu Picchu se mérite, et nous sommes heureux de l’avoir réalisé en famille. Les enfants auront traversés des instants qui les accompagneront dans leur vie de demain. 

Une fois sur la route de retour dans le train qui mène à Ollantaytambo, nous étions tous à bout de nous-mêmes mais tellement grandis par ce que nous avions vécus.

Partager cette expérience en famille nous a fait grandir, et découvrir l’autre.

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Les sites inca autour de Cuzco

Les sites inca autour de Cuzco

Le Pérou c’est : 60% de forêt amazonienne, 10% de côtes, 30% de montagnes.

Mais surtout : 180 sites archéologiques recensés par le ministère de la culture au Pérou, et plus de 60 000km de réseaux routiers durant la période Inca.

Saqsaywaman

Ce site incroyable, de 3 000 hectares, aurait nécessité le travail de 25 000 hommes – tels que des architectes, des astronomes, des ingénieurs, des sculpteurs et des transporteurs de pierre -. Sa construction a pris plus de 90 ans à partir de 1350 après JC. C.

Ce fut la plus grande œuvre architecturale que les Incas ont réalisé à leur apogée. Destiné à des fins militaires : les guerriers incas y seraient entraînés, mais il apparaît comme un grand temple cérémoniel dédié au dieu Inti (Soleil).

La principale caractéristique de cette construction est ses gros blocs de pierres, certains de plus de 9 mètres de haut et 100 tonnes de poids. Ils sont sculptés de manière à s’adapter parfaitement non seulement à ceux qui sont situés à leur base, mais aussi à ceux qui se superposent sans utiliser de ciment.

Dans la zone arrière du complexe, la cérémonie Inti Raymi, également connue sous le nom de «  Fiesta del Sol  », a lieu tous les 24 juin. 

À l’époque inca, des dizaines de milliers de personnes y faisaient des pèlerinages pour faire toutes sortes d’offrandes, une tradition qui se poursuit encore aujourd’hui.

Christo Blanco

Nous avons eu la chance incroyable d’être dans une famille d’accueil au grand cœur. Celle-ci nous a emmenée pour visiter Cuzco de nuit et voir le Christo Blanco qui surplombe la ville. Un moment unique, accompagné de toute la famille. Mille mercis à eux pour leur sourire et leur générosité sans limite.


Au cœur de la vallée sacrée des incas, Pisac

Pisac est un mot dérivé de « pisaca » qui signifie « perdrix » en queshua, car il semblerait  que le site ait la forme de cet oiseau. Située sur la partie est de la Vallée Sacrée, la ville est à 2974 mètres d’altitude tandis que les ruines sont à 3000 mètres d’altitude.

Les ruines sont situées au sommet d’une colline avec une vue incroyable sur toute la Vallée Sacrée. Véritable labyrinthe de constructions incas, on y voit une quarantaine de terrasses appelées « Acchapata » disposées de manière symétrique. La partie principale s’appelle « Intiwatana » : elle abrite des temples et des palais encore en très bon état. Enfin, Pisac abrite le plus grand cimetière inca d’Amérique du sud.

Tous les murs de la civilisation inca ne témoignent pas du même degré de perfection. Il faut bien distinguer les murs aux pierres polygonales parfaites, réservés aux palais et aux temples, des murs classiques des maisons, en pierres superposées et soudées par du mortier.

Les pierres qui les composent provenaient le plus souvent de carrières de granite situées à quelques kilomètres du lieu de construction. Une fois extraites, ces pierres – qui pesaient parfois plusieurs tonnes – étaient tractées par des centaines d’hommes jusqu’au site de taillage. Des galets pour tailler, du sable pour polir. Elles étaient alors retravaillées par des ouvriers, qui utilisaient de gros galets d’hématite en guise de marteau pour un premier découpage.

Les ouvriers pouvaient consacrer deux à trois semaines à tailler une seule pierre, parfois des mois . Si cette incroyable architecture servait avant tout à afficher la puissance des élites incas, elle a aussi prouvé sa résistance exceptionnelle aux tremblements de terre, fréquents dans la région.

Chinchero

Nous sommes partis avec l’agence Escapaté pour aller aux plus près ses populations locales et découvrir notamment l’art du textile.


Les femmes pouvaient passer 2 mois à raison de 4 à 5 heures par jour pour réaliser un chemin de table, avec une une grande minutie.

Étape 1 : Les femmes utilisaient une racine de la famille du manioc, et la grattaient avec une pierre au dessus d’une bassine d’eau, pour en extraire les molécules « savonneuses ». Cette solution est aussi utilisée comme shampoing dans les communautés encore maintenant.

Étape 2 : elles lavaient la laine soit de mouton soit d’alpaga avec eau tiède plusieurs fois de suite, afin de supprimer toutes les saletés éventuelles.

Étape 3 : la laine devait après être séchée avant de la former sous forme d’un fil à l’aide d’une quenouille.

Étape 4 : un des plus beaux cadeaux de mère nature est son abondance en tout genre. Les femmes utilisaient différentes plantes pour obtenir ses couleurs et nuances différentes.

Par exemple, la cochenille qui est considérée comme un parasite et très utilisée dans la culture péruvienne. Les femmes vont les faire sécher et les écraser pour obtenir une couleur mauve, qui d’ailleurs est très utilisée en cosmétique. Ou bien, elles préparaient ses décoctions de plantes et les faisaient tremper plusieurs heures dans de l’eau chaude.

Étape 5 : Pour fixer la couleur, les femmes utilisaient le citron et ou le sel, en faisant tremper la laine.

Étape 6 : La session tordage est primordiale pour améliorer la finesse et la résistance avant de les conditionner sous forme de pelotes.

Étape 7 : La session ordissage permet de réaliser un travail réversible en choisissant les couleurs, telles que levert pour la coca, blanc pour les neiges,  rouge pour le quinoa et noir pour la terre mère 

L’avantage de cette technique est d’être quasiment imperméable face aux intempéries, dans les montagnes pluvieuses.

Moray

Ce site est juste incroyable de par sa réalisation, et par son intérêt.

En effet, ce site a été choisi car il est constitué de pierre de calcite. L’avantage de cette pierre réside sur le fait que l’eau est évacuée de l’autre côté de la montagne. Sans celle-ci, ce site serait une cuvette. 

La nature nous offre tant, à nous de savoir l’observer pour l’apprécier à sa juste valeur.

L’intérêt majeur de ce site est avant tout d’être un laboratoire d’expérimentations selon les différents écosystèmes. A savoir qu’entre le haut de la première terrasse et le fond, il y a 3 degrés de différence.

Les incas apportaient une Importance majeure à l’agriculture. Leur objectif était avant tout de faire des stocks, notamment avec la déshydratation, comme sur les pommes de terre.

Les incas produisaient énormément de variétés de pommes de terre, avec entre autres plus de 2000 variétés, à travers des mutations, mais et quinoa et autres tubercules 

Les pommes de terre sont originaires du Pérou et ont été developées en Europe par Monsieur Parmentier qui fera en sorte de la faire découvrir

Salinas des maras 

Ce site présente la particularité d’avoir une source d’eau salée, qui permet d’alimenter plus de 4 000 bassins. Ce site est bien plus ancien que la période Inca, car il date de 400 ans avant JC.

Pourquoi ce lieu? 

L’eau est salée (100gr de sel par litre ) parce que ce secteur date de la période du Crétacées. Lors de la formation de la cordillère dès Andes, une formation de poche d’eau s’est formée sous la roche est se serait fossilisée avec le temps.

Circulation du vent + soleil + concentration de sel = sel.

Les locaux travaillent 6 mois durant la période sèche, afin d’y récolter 6 fois du sel (Première couche de sel pour l’agriculture et l’industrie, Deuxième couche de sel dite sel rose pour la cuisine, Troisième couche de sel appelée la fleur de sel)

Sachez que cette production ne représenterait que 2% de sel pour le Pérou.

Le sel a toujours eu une valeur importante dans l’économie. D’ailleurs le mot salaire viendrait de sel.

Ollantaytambo

Après avoir visité certains des sites les plus beaux, nous sommes arrivés à Ollantaytambo pour y passer deux nuits, et accompagnés de tout notre matos en prévision d’une prochaine expérience incroyable.

La vie étant curieuse, nous avons rencontré Eloïse, une nana super sympa, et qui vient de Haute savoie, à Fillinges. Le monde est petit, car Saint-julien n’a pas de secret pour elle.

Quoiqu’il en soit, nous apprécions découvrir d’autres personnes en dehors des sentiers et nous avons apprécié échanger avec Eloïse lors d’un super bon resto, qui nous aura fait le déjeuner, le goûter et le dîner! Économique tout ça!

La vallée sacrée est un lieu fertile notamment pour le maïs blanc (avec ses graines énormes)

95% des terres sont cultivées pour le maïs et 5% pour les fraises et pêches.

A Ollantaytambo, un groupe ethnique pré-inca, vivait ici bien avant les Incas, vers 500 av JC.

Ici c’est une construction inachevée, car l’arrivée des espagnols aurait tout arrêtée.

Les terrasses servaient de soutènement, étaient également décoratives, mais ne servaient pas pour production agricole.

A l’aide de combinaisons de cordes de quelques centimètres à plusieurs mètres appelés « quipus », les incas étaient en mesure de compter, et cela de manière comptable. Cette méthode fut utilisée jusqu’en 1580.

C’était le système d’écriture des incas. Les espagnols ne comprenant pas cette écriture,  ont imposé la fin de cette écriture, sous peine de mort.

Ces cordelettes ont donc été brûlées par les espagnols, et celles qui ont été conservées, le sont grâce au fait que les incas ont essayé de les protéger en les mettant dans les tombes.

Sur ce site, était utilisée la pierre de réolite aussi dure que le granit, qui se trouvait à 3 km de la montagne de l’autre côté.

Jean pierre Frossel archéologue suisse a analysé durant 4 ans le travail des incas sur le site, et aurait compris l’importance de protubérances sur les pierres, afin de pouvoir les manipuler plus facilement, ou même la 3D afin de pouvoir intégrer les pierres les unes aux autres.

Ils utilisaient des joints pour éviter lors de la mise en place des gros blocs de pierre, de ne pas les abîmer, et faisaient couler du bronze dans des encoches réalisées dans les pierres, pour réaliser des agrafes entre chaque bloc.

Ces constructions ont été réalisées par les habitants sous forme d’un service civil. 

L’esclavage n’était pas une technique utilisée en période Inca. 

C’était une façon pour eux de payer un impôt, durant 3 mois par an, aussi bien les femmes et les hommes.

Direction la cascade de poc poc

Nous sommes partis en direction de la cascade Poc Poc, dont son nom vient du bruit de l’eau qui tombe sur le sol.

Cette aventure nous a permis de retrouver la famille experte en tissage et quelle magie de partager avec eux un repas locale : des truites élevées par leurs soins dans un lieu où rien ne semble possible.

Bien que la truite ne soit pas un plat endémique, car elle fut introduite ici que depuis 1940, la truite est désormais un plat très appréciée.

Notre guide Fredy nous a fait découvrir les prémisses Incas et quelle fabuleuse découverte!

Petit rappel historique pour que cela soit plus clair pour vous.

3 périodes historiques, petit rappel :

Preinca où précolombienne (avant l’arrivée de Christophe Colomb): 3000 avant JC, la première civilisation jusqu’à 1200 an avant JC, 

Période inca : 1200 avant JC jusqu’à 1532 avec l’arrivée des espagnols. A cette période, l’empire inca fut en expansion d’un point de vue militaire, économique et architecturale. Ils étaient considérés sommes d’excellents bâtisseurs.

Au moment de l’arrivée des espagnols, le Pérou comptait 10 millions d’habitants pour 3 millions de km2 de superficie. 167 espagnols vont débarquer dans un pays disloqué suite à la guerre causée entre les deux personnes voulant accéder au pouvoir.

Période coloniale : arrivée dès conquistadors jusqu’en 1821.

Période républicaine : 1828 célébration de l’indépendance entre le Pérou et l’Espagne.

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Excursion à Lima

Excursion à Lima.

Première journée pour notre tribu à Lima, capitale du Pérou, accompagné d’un guide espagnol/anglais. Grâce à lui, nous avons pu arpenter les rues du centre historique, classé par l’ Unesco sur la liste du Patrimoine Mondial. Et quelle incroyable richesse architecturale!

Lima, capitale du Pérou, était appelée autrefois « la ville des rois », et son nom d’origine proviendrait de « Cuidad de los Reyes »en référence aux rois mages (date de fondation qui correspondrait à la période de l’épiphanie). Une ville qui laisse à penser à un lieu où le confort de vie semblerait être acté. Malheureusement, il n’en est rien, et voici l’envers du décor.

En analysant le drapeau du Pérou, celui-ci est est très représentatif de son histoire : le rouge symboliserait le sang qui a été versé par les hommes qui ont lutté pour défendre le pays et sa population, tandis que le blanc symboliserait la liberté, la justice et la paix souhaitée.

Au grès des ruelles, des statues de Femmes de l’époque sont représentées, vêtues de la tête aux pieds, ne laissant apparaître qu’un œil…Voilées certes, mais visiblement libres de se promener seules, provoquant la ferveur religieuse de l’époque. Comportement adopté au début par les femmes métisses de la bonne société, elles échappaient ainsi à la vigilance de l’homme, dissimulaient leur identité, race, âge et se permettaient de nombreuses libertés, comme flirter dans l’anonymat le plus complet, ce qui occasionnait parfois des confusions; Un homme pouvait donc courtiser sa propre épouse, belle-mère, fille ou cousine sans le savoir. L’église a souvent tenté de faire interdire cette pratique sans succès et la vice-royauté s’est contentée de la tolérer pendant 3 siècles. Étonnant à voir, ces limdéniennes voilées du XVIe au XIXe siècle sont devenues paradoxalement le symbole de la libération féminine dans le monde.

Un peu plus loin, des habitations joliment colorées à première vue à flanc de montagne, marquent malheureusement une pauvreté importante à Lima. Séparées par un mur, ces habitations ne sont ni plus ni moins des bidonvilles, dans lesquels de nombreuses familles survivent chaque jour… par exemple le réseau d’eau courante n’est pas mis en œuvre sur ces zones. Les familles sont donc obligées d’acheter l’eau à des camions citernes, 6 fois plus chère et sans aucune garantie de qualité que celle distribuée de l’autre côté du mur. A titre de comparaison, la consommation d’eau potable en France est en moyenne de 150 à 160 litres par jour et par habitant. Je vous laisse imaginer le coût de l’eau potable?

Lima, c’est aussi un lieu d’études particulier avec le terrible courant marin marin « El Nino ». El Niño est un phénomène climatique dont l’origine est assez mal connue. Il se traduit pas une hausse de la température à la surface de l’eau (10 mètres environ) de l’est de l’océan Pacifique, autour de l’équateur. Le nom de El Niño – qui veut dire « l’enfant » en espagnol – ferait référence à Jésus, car ce phénomène atteint son apogée à l’époque de Noël. Joli symbole et pourtant si terrible. El Niño frappe le Globe de façon différente. Les eaux chaudes de surfaces sont poussées vers l’ouest, où il se produit conséquemment de fortes précipitations (à cause de la chaleur et l’humidité) et une remontée des eaux froides le long des côtes américaines. Mais lorsque la Terre est frappée par El Niño, les eaux près de l’Australie et de l’Asie sont plus froides, provoquant des sécheresses. Des ouragans se forment ainsi au milieu du Pacifique et frappent la Polynésie.

El Nino est un élément clé sur cette terre, comme le sont les saisons et n’hésite pas à frapper de nombreuses fois Lima, laissant une ville au bord du chaos, avec des milliers de sinistrés et sans eau potable, y compris pour les classes aisées.

Au fur et à mesure de la visite, Lima nous démontre un visage dur et qui pose question sur notre manière de vivre.

Cette fillette détiendrait elle les clés du bonheur?

Nous, qui aimons tant la nature, Lima est essentiellement assourdissante et bétonnée. Les rares endroits verts sont les lieux privilégiés de chats de rue et « du pigeon du Pérou » : alias, L’Urubu noir (Coragyps atratus). Curieux d’apercevoir un vautour en pleine ville, et pourtant c’est bien celle d’une image où vivre et survivre coexistent ici.



Lima une ville si complexe, et pourtant, la nature nous offrira un beau cadeau : côtoyer pour la première fois, 165,2 millions km² d’eau de l’océan pacifique, qui ont permis aux aventuriers d’explorer de nouvelles contrées.