Curiosités incroyables en Colombie
Curiosités incroyables en Colombie

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Les fourmis à gros cul, alias hormigueros

Connues sous le nom de « caviar de Santander », elles sont considérées depuis l’époque des Guanes comme un « mets délicat » dont le goût serait entre la cacahuète et le chocolat, mais pas seulement!

Les grandes fourmis sont considérées comme un aphrodisiaque et sont même un cadeau de mariage traditionnel. 

Dès début avril, la saison de ces petites bêtes commence tout juste! Je vous rassure, ce n’est pas un poisson d’avril!

Au départ, quelques individus commencent à sortir, puis encore un gros orage, comme nous avons pu avoir durant la nuit, et voila que la saison officielle peut commencer (généralement en avril)

Les locaux attendent cette saison avec impatience. 

Ces fourmis de gros calibre, mesurant en moyenne 3 cm de long, sont appelées « hormigas culonas » en espagnol, « fourmis à gros derrière » car leur abdomen particulièrement développé est caractéristique de l’espèce atta laevigata. 

La récolte s’effectue pendant neuf semaines de la saison des pluies, et seules les femelles sont considérées comme comestibles.

Malheureusement, ces grosses fourmis subissent également le changement climatique, car cela modifie les saisons des pluies et le soleil, et provoque un changement sur leur comportement, de sorte qu’elles ne sont généralement pas vues aussi souvent. 

Depuis quelques années, de moins en moins de reines ont été observées qui sortaient pour former de nouvelles fourmilières.

Les experts indiquent que cette espèce pourrait déjà être en danger.

Les paysans de Santander affirment que les fourmis à gros cul sortaient normalement après Pâques, mais depuis, plusieurs facteurs ont changé leur comportement. Ainsi, il est plus rare maintenant de les observer.

« Il y a 20 ans, ces fourmis sortaient 2 et 3 fois par an, à des moments différents, du fait des cycles de pluie et de soleil.

De plus, l’exploitation et la capture constante de reines pourraient les empêcher de former de nouvelles colonies. 

Ces fourmis sont malheureusement devenus un commerce, comme peut l’être les cultures de manioc, de café, de haricots.

Préparation

En temps normal, les fourmis doivent être cuites pour être mangées. Mais, il faudra d’abord les ramasser, leur couper les têtes, les jambes et les ailes. Puis les saler et les frire.

Attention

Interdiction de boire de l’eau dans les deux heures après les avoir mangées au risque d’avoir une douleur d’estomac.

Fique

C’est une fibre naturelle issue des feuilles d’une plante locale, un cactus originaire des régions andines de Colombie.

La fibre transparente, dure, longue et résistante possède d’importants attributs pour la production de ficelle, d’emballages et de textiles.

Préparation : Couper, défibrer, laver  :

Dans un premier temps, coupez la feuille de cactus en deux et séparez l’écorce des feuilles, car la fibre se trouve à l’intérieur.

Il est important de noter que la plante doit avoir un minimum de 15 à 20 feuilles pour poursuivre son processus biologique.

Puis, il est nécessaire d’extraire le jus de cette fibre. Une fois cette opération réalisée, lavez à l’eau de manière abondante pour enlever la couleurs verte d’origine, et obtenir en séchant une couleur blanche.

Comme beaucoup de fibres, il sera nécessaire de la peigner, afin de démêler la fibre.

Selon les besoins, il est possible d’appliquer de la couleur à la fibre avec un colorant spécial pour fique.

La dernière étape consiste à préparer la fibre en la filant, de manière à former un fil continu.

Une fois que cela est fait, il est enfin possible de réaliser le tissage, par un procédé qui permet de verrouiller les fibres de la fibre filée-liée avec les fibres de coton. 

Réalisé dans de grands cadres horizontaux, entre 0,90 à 1,50 m de large, les fils sont alternés horizontalement pour former des chaînes et verticalement pour constituer dès trames, et obtenir ainsi une densité suffisante. 

Il est également possible de tricoter ou crocheter ces fibres selon les envies.

Pour exemple, dans la région de Santander, les semelles des chaussures locales sont toutes faites à partir de fique.

La fique aurait également des propriétés médicinales, en permettant une meilleure circulation du sang et une meilleure décontraction musculaire. 

L’Ayahuasca ou yagé

La communauté Tukanos étaient connue pour pratiquer la Ceremonie de Ayahuasca. 

Cette cérémonie consistait à boire un thé à base d’une plante locale, l’Ayahuasca ou yagé, connue pour ses effets hallucinogènes. 

Un rituel pratiqué par les chamans depuis plus de 2000 ans. 

Cette plante, interdite en France car considérée comme une drogue, a comme surnom « la liane des morts » en quechua, et en nom latin la Banisteriopsis caapi.

Elle se trouve au Pérou, au Brésil, en Bolivie, en Equateur, au Venezuela, au Paraguay ou en Colombie. 

L’ayahuasca a toujours joué et encore aujourd’hui, un rôle central dans la culture d’au moins 70 peuples d’Amazonie.

Presque partout, l’ayahuasca est une plante clandestine. 

On peut distinguer trois catégories de pays :

  • la France et en Russie : strictement interdite.
  • Portugal, Israël et Mexique : ni autorisé ni interdite.
  • Espagne : usage personnel autorisé à condition que la plante ne soit ni partagée ni vendue.
  • Canada, États Unis, Brésil : plante autorisée et régulée dans un cadre religieux.
  • Pérou et Colombie : considérée comme un patrimoine culturel.

Le problème avec cette plante, c’est qu’elle suscite un intérêt grandissant depuis quelques années.

Il faut désormais se rendre dans des endroits peu accessibles, et ratisser toujours plus loin, dans les forêts tropicales vierges.

Cette plante des pouvoirs psychoactifs, mais ne présent pas d’addiction. Il n’y a pas de risque d’overdose.

Utilisation de substances incroyables

La communauté Tukanos savaient utiliser ce que la nature leur offrait, notamment en utilisant les sécrétions vénéneuses de la grenouille Phyllobates terribilis, surnommée à juste titre en anglais la «Golden Poison Frog ». 

Ce poison leur permettant de tuer leurs proies plus facilement, simplement en frottant la pointe de leur flèche sur le dos de l’animal.

A première vue donc, cette petite grenouille ne paraît pas bien dangereuse. Pourtant, elle est connue pour sécréter sous sa peau une toxine particulièrement venimeuse, la batrachotoxine. A son simple contact, cette toxine peut entraîner d’intenses sensations de brûlures et si par malheur, elle pénètre dans le sang, elle peut provoquer une série de spasmes, de convulsions et une paralysie pouvant entraînant la mort. 

Depuis 2004, elle est considérée comme une espèce en danger, du fait de la détérioration de son habitat naturel, de la déforestation massive, des extractions minières, ainsi que les captures illégales.

Le Greta Oto, un papillon, le petit miroir des forêts

Sa particularité est incroyable, car ses ailes sont transparentes.

Cette transparence est due à l’agencement des microstructures composant ses ailes, qui permet une faible absorption et réflexion de la lumière, quel que soit l’angle avec lequel elle vient frapper les ailes. Elle passe donc simplement à travers.

Ici, il est surnommé « espejitos » qui signifie petits miroirs en espagnol, ou Mariposa de cristal, ou encore « Glasswing » qui se traduit par ailes de verre en anglais.

Léa a eut la chance d’en voir un à Jardin, et quelle chance!

L’habit ne fait pas le moine, la nature nous le démontre si bien!

C’est un papillon dangereux, notamment  avec son venin, qui pourrait provoquer par sa piqûre, des douleurs extrêmes pour un adulte, et facilement tuer un enfant ! 

Car oui un papillon peut piquer. Ce comportement est connu chez les frugivores, et serait le fruit de l’évolution.

Chaque individu a mis en place des procédés de survie. Ce papillon, en plus de sa tenue de camouflage, a pris soin de pondre ses œufs sur des plantes tropicales toxiques de la famille des Asteraceae et Boraginaceae(lantana ou le jasmin de nuit (Cestrum) contenant des alcaloïdes puissants. Ainsi, les larves et les chenilles deviennent ainsi toxiques pour leurs prédateurs. 

Les chenilles absorbent des composés chimiques toxiques comme des alcaloïdes, et les stockent de façon durable dans ses tissus. De ce fait, les prédateurs qui l’attaquent lui trouvent un goût désagréable.

Au delà de cette adaptation fantastique, il est le seul être vivant capable de changer sa structure génétique (ADN) lors de sa transformation chenille en papillon.

Pendant ses périodes migratoires, le Greta oto peut parcourir jusqu’à 12 km en une journée.

Il est cependant fragile face aux changements climatiques, et est aujourd’hui menacé d’extinction.

C’est donc une réelle chance que Léa ait pu en voir un sur Jardin. Cela indique donc que l’habitat sur ce secteur est sain.

Le paresseux

Durant notre aventure, nous avons eu l’occasion de découvrir en Amazonie et en Colombie, le paresseux.

Animal à la fois étrange et incompréhensible, je devais en apprendre plus sur le sujet.

Le paresseux se repose en moyenne 14 heures par jour ! Il doit cette lenteur à son régime alimentaire, lui qui se nourrit surtout de feuilles. 

Cet aliment ayant une valeur nutritive faible, il doit en ingurgiter une grande quantité. Ce régime alimentaire fait que le paresseux ne boit jamais, trouvant toute l’eau nécessaire dans les feuilles. 

En revanche, il met énormément de temps à digérer ses repas. Certains aliments mettent ainsi jusqu’à un mois pour parcourir tout le tube digestif de l’animal. En conséquence, le paresseux n’a besoin de descendre au sol que tous les huit jours environ, afin de faire ses besoins.

Il possède un atout important face à ses prédateurs pour les repérer : une vertèbre supplémentaire dans le cou, qui lui permet de tourner la tête à 270°.

Au sol, le paresseux est très mal à l’aise. Handicapé par ses longues griffes, il est contraint de ramper très lentement pour se déplacer, le rendant très vulnérable. En revanche, c’est un très bon nageur ! Il se déplace ainsi trois fois plus vite dans l’eau que sur terre. Il est en plus capable de retenir sa respiration pendant 14 minutes.

La fourrure du paresseux abrite une quantité impressionnante de petites bêtes. On y trouve par exemple des algues vertes, qui prolifèrent dans ses poils humides, et qui lui permettent d’offrir des nutriments qu’il absorbe par la peau. Mais ce n’est pas tout. Le pelage du paresseux est également le lieu de vie d’insectes, comme des papillons et des coléoptères, et d’acariens.

Les frégates

Les chercheurs ont alors découvert une stratégie de déplacement incroyable qui permet aux frégates.

Ils peuvent voler plus de deux mois au-dessus des océans sans jamais avoir besoin de se poser. 

Ces oiseaux ingénieux profitent des courants d’air ascendants et des vents favorables rencontrés dans les eaux tropicales pour minimiser le nombre de battements d’ailes et favoriser le vol plané. Ils arrivent même à  dormir en volant.

Dans le cas où le ciel est dégagé, ces oiseaux n’hésitent pas à monter à de très hautes altitudes (3000 à 4000 mètres) afin de trouver des nuages. Ils entrent dans l’intérieur glacé des cumulus pour bénéficier de puissants courants ascendants. 

Ces oiseaux sont incapables de se poser sur l’eau, ils capturent donc des poissons volants sans arrêter leur déplacement. 

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