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La Zona Cafetera 

La Zona Cafetera

Pour se faire à l’idée de ce qu’est vraiment une culture de café, nous sommes partis visiter une Finca. Celle d’une finca à échelle humaine et gérer en associant les vertus des plantes les unes aux autres.

Vous y trouverez des bananiers (qui ont la particularité de retenir l’eau et d’être de véritables réservoirs), d’autres fruitiers comme le lulo, les agrumes (qui permettent d’attirer les pollinisateurs), des plantes médicinales (comme la menthe), des plantes qui profitent du sous-sol pour produire (comme le Yuca)

Ce fut une visite rien qu’à 4, accompagné de notre guide. Un beau moment de partage lié de génération en génération, et uniquement en espagnol ! 

Bilan de tout cela, nous étions tous heureux d’avoir tout compris! Une belle victoire pour nous.

De Manizales à la Vallée del Cocora, se situe la région nommée « Zona Cafetera » du fait de nombreux caféiers qui couvrent les pentes des collines. Sachez qu’il existe plus de 200 variétés de café.

Les caféiers fournissent plus de la moitié de la production du café de Colombie. 

Le café en quelques chiffres :

– 3ème pays producteur de café

– 20% des exportations

– 720 000 tonnes annuelles

– 22% du PIB agricole

– 560 000 fincas de café

– 96% de petits producteurs

– 1,3 hectare de plantation en moyenne

L’histoire du café colombien

Le café colombien est reconnu pour sa douceur et sa qualité dans le monde entier … Il est considéré comme l’or noir du pays.

C’est historiquement le premier produit d’exportation national. Ce qui a permis au pays d’entrer sur le marché international et de se positionner de nos jours comme le troisième producteur mondial de café après le Brésil et le Vietnam, avec 12% du café mondial.

La Colombie produit exclusivement de l’Arabica et ses fameuses cerises sont cultivées sur 2.2 millions d’hectares (un peu moins que la superficie de la Belgique), soit 20% de ses terres agricoles.

Profitant de l’altitude des andes et de la richesse des lieux, environs 500 000 cafeteros colombiens produisent plus de 12 millions de sacs.

L’histoire raconte qu’un prêtre du nom de Francisco Romero faisait pénitence aux pécheurs et leur demander de semer un caféier pour expier leurs péchés. Ainsi, la culture du café s’est-elle étendue dans tout le pays, à travers les pénitences opérées. Cette histoire est aujourd’hui encore bien connue et volontiers racontée par les producteurs.

D’autres racontent qu’il aurait été introduit depuis le Venezuela au 18ème siècle, et sur le café aurait réellement pris sa place qu’à partir du 19ème siècle, à l’aide de propriétaires de mines et de tabac fortunés. Malheureusement vers 1890, le pays connut une crise mettant en difficulté, de nombreuses exploitations. Seule la partie ouest du pays sera épargnée. C’est à partir de ce liement même, que ses agriculteurs se sont réunis en coopératives, afin d’être plus forts face aux entreprises internationales de négoces.

Durant toute cette période, le café connaîtra ses bons et ses mauvais moments. Il faudra alors attends 1990, pour connaître à nouveau un élan de cette culture.

Malheureusement, la nature nous démontre qu’elle peut nous offrir des choses , comme nous les reprendre, car à la même période, un parasite saccage les cultures.

Fait important, l’Unesco a reconnu le « paysage culturel du café colombien » comme patrimoine mondial. En parallèle, une appellation « café de Colombie » a vu le jour en 2005, faisant de cette indication d’origine géographique protégée, un label permettant de faire valoir le travail des producteurs colombiens.

C’est dans le « triangle du café » que les grains d’arabica colombiens sont cultivés. Antioquia, le Caldas, le Cauca, le Norte Santander autour de Cucuta, et le Quindio sont les principaux départements où l’on trouve des plantations. Toute cette zone correspond à la partie occidentale de la Cordillère des Andes où les exploitations se situent toutes entre 1300 et 1900 mètres d’altitude.

La preuve que ce grain est reconnu, c’est que celui-ci est exporté ailleurs, contraignant la Colombie à en importer du Brésil.

La récolte, une tâche minutieuse

Habitués à mécaniser l’ensemble de nos productions, sachez le, ce n’est pas le cas pour le grain de café!

Afin de garantir une maturation optimale du grain, celui-ci est récolté à la main, et par un procédé dit « humide », c’est à dire lorsque le grain est encore dans la pulpe du fruit. Cela donnera un café très pur, appelé « café lavé ».

Les variétés possibles en Colombie

L’essentiel de la production est basée sur une espèce qui apprécie la latitude et l’humidité, à savoir « l’arabica ».

Ainsi, en Colombie, vous ne trouverez quasiment que de l’arabica, avec des cultivars différents, comme ci-dessous, qui diffèrent selon des propriétés.

Il existe également « le typica », qui ne représente que 4% de la production du pays.

Afin d’être plus résistant face aux agressions de divers parasites et/ou de la rouille, des variétés ont été croisées en 2008, pour donner « le Castillo », qui représente aujourd’hui près de la moitié de production nationale.

Il en est de même pour « le Colombia », qui lui est plus ancien et introduit dans les années 1980.

Il occupe un peu plus de 25% des surfaces cultivées.

« Le Caturra » est une variété qui permet un rendement intéressant, mais il serait sensible aux attaques de rouille. Malgré cela, plus de 18% du café produit en Colombie est du Caturra.

« Le Tabi », sur le même principe que le Caturra, serait plus résistant à la rouille, mais ne représente cependant qu’une petite partie de la production nationale.

« Le Bourbon », a été l’une des productions les plus cultivées et durant de nombreuses années, mais ne représente qu’une infime partie de la production caféière colombienne. Toutefois, les petits producteurs qui continuent à l’exploiter en tirent un bon prix du fait de sa finesse aromatique.

« le Robusta », viendrait de sa robustesse et de sa résistance aux conditions météorologiques et attaques de maladies.

Pourquoi la variété « Arabica » est-elle plutôt produite?

La Colombie avant tout se place parmi les douze nations les plus riches en biodiversité du monde , à côté de l‘Australie, du Brésil, du Congo etc..

L’Arabica, est cultivé sur les trois chaînes de la cordillère des Andes : occidentale, centrale et orientale, jusqu’à une altitude de 2300 mètres, avec une pluie en abondance toute l’année et un climat chaud. Ce climat permet ainsi deux floraisons par an. Originaire d’Ethiopie, le café arabica pousse sur des arbres délicats à haute altitude.

De la sorte, plusieurs variétés de café sont récoltées deux fois par an. Pour les agriculteurs, cela signifie certes, plus de travail, mais également un revenu régulier et donc une sécurité supplémentaire… 

Auparavant les récoltes se réalisaient uniquement en avril/mai et octobre/novembre. Mais avec le réchauffement climatique la récolte s’étend désormais d’avril à décembre en continue!

Le deuxième avantage est que les sols sont de textures sableux et volcaniques alimentant les cultures avec une grande partie de nutriments. 

Suivant les régions, les arômes de café seront différents et auront ainsi leur propre profil gustatif.

Dans le cas de notre voyage, il était important de s’intéresser de près à la région au nom de « Eje Cafetero ».

Car selon l’ONG Conservation International, il s’agit d’une des 34 régions prioritaires pour la conservation de la vie sur Terre. Et selon certains chercheurs ce serait la région la plus riche et la plus diversifiée du monde.

Aujourd‘hui 560 035 familles cultivent le café en Colombie. De plus, l‘ensemble des fermes caféières nécessitent actuellement à peu près 500 000 ouvriers sur une année. Les emplois directs correspondent à 36 % de l‘emploi agricole total. 

C’est beau, c’est bon! Mais le café est aussi un désastre écologique.

En France, le café fait partie de notre rituel du matin, et de la journée, mais à quel prix? 

352 m2 par Français c’est-à-dire la surface de forêt nécessaire pour subvenir à nos modes de vie et nos consommations. Soit l’équivalent de 4 logements moyens qui a été pris à la forêt pour couvrir nos besoins notamment en poulet, agrocarburant, cuir ou encore en chocolat et café.

De plus, le changement climatique n’aide en rien à cette culture, avec entre autres la venue d’indésirables., de champignons, de sécheresses plus importantes, de saisons de pluie plus violentes.

Depuis la culture, jusqu’à votre café du matin, la Colombie est le pays où la production de café génère les émissions de gaz à effet de serre les plus élevées par kg de café produit. 

Selon la recherche Cenicafé (l’institut de recherche du café) de 2015, il faut en moyenne 40 litres d’eau pour traiter un kilo de café en Colombie. La pollution des eaux usées résultant du café par voie humide est 30 à 40 fois supérieur à celle des eaux usées urbaines. 

Un autre point négatif reste comme toutes cultures, l’utilisation d’intrants chimiques, et le principe de monoculture. A l’inverse du principe de monoculture, il serait nécessaire d’envisager la polyculture, en faisant cohabiter : bananiers , avocatiers , caféiers et autres arbres fruitiers.

Ce principe néfaste pour la biodiversité, épuise les caféiers.

En 30 ans, ce n’est plus qu’une terre incultivable pour ne pas dire morte.

Encore et toujours, ce fameux mot déforestation, qui résulte de cette volonté de produire encore plus de café.

La Colombie est de fait tristement dans le top 5 des pays déforesteurs. A la clé : coupes des arbres procurant de l’ombrage et perte des services écosystémiques associés (régulation climatique, lutte contre l’érosion, maintien de la fertilité et de l’humidité des sols…). 

Un avenir incertain

Selon un rapport très sérieux d’un organisme écologique, d’ici 2080, le réchauffement mondial envisagé de plus de trois degrés altérera la saveur et l’arôme du café. L’Arabica sera le plus touché. 

Qui plus est, il faudrait se questionner sur l’avenir des paysans lorsque cette économie sera durement touchée? Les cultivateurs se tournent désormais à des cultures plus rémunératrices telles que les bananes plantain, noix de macadamia, ananas, goyaves et autres fruits exotiques, le commerce de bétail ou le développement des activités touristiques. D’autant plus, lorsque l’on voit que les infrastructures ne sont pas adaptées au transport du café, compliquant l’acheminement vers les grandes villes. Le gouvernement n’investit pas à date dans ce domaine.

J’avoue, je ne bois pas de café, car je suis déjà bien trop speed, mais l’idée mais donne envie de cultiver un caféier à la maison à mon retour.

Je devrais faire attention à un arrosage soignée l’été, et l’hiverner pas en dessous de 11 degrés. Avec un peu de patience et d’ici 5 ans, un pied pourrait me donner jusqu’à 9 if de fruits, soit après torréfaction 400gr de café intense.

Curiosités d’ailleurs pour les fans de café

Étant curieuse de nature, il était important pour moi de vous faire par, des cafés les plus chers.

Dans le top 1 :

Le « Geisha ninety » est le café le plus cher

du monde. Avec un prix pouvant atteindre les 8 800€ par kilo, ce café exceptionnel nous vient du Panama.

Ce café est cultivé de manière contrôlée et, lors de la fermentation, réalisée en plusieurs étapes, des souches de levures locales sont utilisées pour éliminer le mucilage qui entoure la parche et récupérer le grain. Cette étape doit être parfaitement maîtrisée car la fermentation détermine le profil de la tasse. 

En 2ème place : 

Le « Black Ivory Coffee » est un des cafés les plus chers du monde, près de 1 750€ le kilo, c’est en raison de sa fermentation réalisée dans le système digestif d’éléphants. L’animal ne digère pas les grains de café et les rejette dans ses excréments. 

Il est produit essentiellement en Thaïlande. Il faut environ 30 kg de cerises pour arriver à 1 kg de café Black Ivory. C’est un café produit en petite quantité, ce qui explique sa rareté et son prix. 

En 3ème position :

Le « Bourbon Pointu », originaire de l’Île de la Réunion, est une vieille variété d’Arabica qui est cultivée entre 1 000 et 2 000 m d’altitude. Sa culture méticuleuse, sur les flancs du Volcan Piton des Neiges, entraine une rareté de la production, ce qui justifie son prix au kilo de 459€.

En 4ème position :

Le « Kopi Luwak », originaire d’Indonésie, suit un processus d’ingestion par une civette asiatique appelée Luwak. 

Le Luwak vit en partie dans les caféiers et mange les grains de café. Ne parvenant pas à les digérer, il les rejette presque tels quels. Cependant, les grains, en passant par le système digestif de l’animal, subissent une transformation enzymatique et une dégradation cellulaire. Les civettes sauvages sont capturées dans ce seul but lucratif et sont souvent nourries exclusivement de cerises de café de basse qualité.

En 5ème position :

Le Jacu est un oiseau brésilien qui s’apparente au faisan. Lui aussi adore se nourrir de cerises de caféiers. Et il ne choisit que les plus mûres ! 

Longtemps considéré comme un nuisible par les caféiculteurs, il a aujourd’hui un rôle à jouer dans le processus de fermentation des grains du café « Jacu Bird. » Ces derniers sont ainsi récupérés, après digestion de l’animal, dans ses excréments. Un tel procédé, long et peu agréable, explique le prix élevé de ce café, à près de 200 € le kilo.

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Reconversion des paysans de coca

Reconversion des paysans de coca

Les paysans en Colombie, cultivaient avant et encore pour certains de nos jours des champs de coca, et contribuaient et encore de nos jours à la déforestation.

Mais certains d’entre eux, essayent de se libérer de cette culture, au profit d’une autre : le sacha inchi

Certains paysans ont cultivé la coca pendant plus de 30 ans et sur des dizaines d’hectares, mais cette culture illégale est facilement détruite dès que l’armée s’en aperçoit. Derrière eux, il ne reste plus que ses champs qui ne produisent rien et donc ne rapportent rien.

La doctrine mise en place durant ces dernières décennies, à savoir « la guerre à la drogue », ne suffit toujours pas. 

En 2020, en Colombie, la production de cocaïne a augmenté de 7% par rapport à 2019.

En principe, les autorités doivent cesser les fumigations et soutenir la reconversion des paysans vers des productions légales. 

La culture de la pâte de cocaïne permet encore, de faire vivre 230 000 familles, au péril de leur vie.

Mais, étant donné que toute la vie du pays est liée à la vie politique, depuis l’élection d’Ivan Duque en 2018, cette volonté de réinsertion a été mise au point mort.

Des paysans se sont donc reconvertis en démarrant la culture de sacha inchi.

Des coopératives se sont donc créés pour cultiver cette nouvelle plante. Il n’est pas rare de constater que d’anciens guérilleros dès FARC, ont abandonné leurs armes et leur treillis, au profit de brouette et de pelle:

Cette plante peut facilement atteindre 2 mètres de haut et serait originaire d’Amazonie.

Un dès gros avantages de celle-ci, est qu’une production est possible dès 5 à 6 mois, alors que pour le café ou le cacao, il faut parfois attendre entre 3 à 4 ans.

Cette plante produit une noix en forme d’étoile, surnommée « cacahuètes des Incas ».

Essentiellement exportée pour le pays voisin, le Pérou, elle pourrait peut-être devenir l’une dès nouvelles graines considérée comme super-aliments avec ses omégas 3 et 6, et arriver dans nos placards.

Une fois transformé, le sacha inchi serait aussi compétitif que la base de la cocaïne.

Cela peut donc paraître encourageant, mais la problématique n’est pas tant l’offre de la cocaine, mais également les consommateurs!

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Direction Puerto Maldonado

Direction Puerto Maldonado

Changement de programme

Nous pensions allés en Bolivie. Peu de kilomètres nous séparaient et pourtant, notre voyage n’ira pas dans ce pays cette fois ci.

Nous étions si proches pour passer en Bolivie. 

Finalement, notre voyage prendre une autre tournure dès cet instant. Du coup, ni une ni deux, changement de plan, changement de direction pour notre aventure.

Voyager c’est aussi apprendre à dévier de notre objectif pour mieux rebondir.

Visite des îles Uros

Avant de quitter vers d’autres horizons, nous en avons profité pour visiter les Îles Uros, qui ont la particularité d’être construite avec ses roseaux appels Toyota.

Cette communauté qui avait initialement construit ces îles flottantes en Bolivie, l’ont fait car ils étaient pourchassés par les incas.

Il y a de cela très peu de temps, cette communauté Uros s’est rapprochée de Puno à la demande du président de l’époque.

Ces îles permettent à 5000 personnes d’y habiter. Toutes réparties en petits îlots abritant 3-4 familles, de nos jours celles ci ne vivent qu’essentiellement du tourisme.

Une conception architecturale innovante, à l’aide de roseaux assemblés sur 2-3 mètres de haut et permettant d’obtenir un sol meuble et léger.

D’une durabilité impressionnante, environ 50 à 60 ans, cette technique démontre que la végétation au delà de l’aspect comestible qu’elle offre, peut être une incroyable ressource pour la construction de nouveaux lieux.

Origine des eaux du lac du Titicaca

Je me demandais d’ailleurs comment le lac Titicaca avait bien pu se créer?

L’eau du lac Titicaca provient d’une combinaison de précipitations et d’eau de fonte. Les glaciers des montagnes et de tout le plateau alpin alimentent environ 27 rivières, qui se jettent ensuite dans le lac. La rivière Ramis est la plus grande de toutes, se jetant dans la partie nord-ouest du lac, il représente environ les 2/5 de l’eau de tout le bassin du Titicaca.

Titicaca est pratiquement un lac fermé. De nombreuses rivières s’y jettent, mais seule la petite rivière Desaguadero sert d’unique drain d’eau. Desaguadero draine environ 10% de l’eau et se jette ensuite dans le lac Poopo. Les 90 % restants de l’eau sont perdus lors de l’évaporation sous le soleil brûlant et le vent fort et sec de l’Altiplano.

Départ pour Puerto Maldonado

En fin de journée, nous sommes partis en bus de nuit pour partir vers Puerto Maldonado – Amazonie Péruvienne, et découvrir de nouveaux paysages. 

Un peu plus de 13 heures de bus à essayer de trouver une place pour dormir. Équipés de boules quiès et d’un bandeau pour les yeux, notre nuit aura été finalement récupératrice.

Ce qui nous inspire c’est de découvrir d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres cultures.

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Les sites inca autour de Cuzco

Les sites inca autour de Cuzco

Le Pérou c’est : 60% de forêt amazonienne, 10% de côtes, 30% de montagnes.

Mais surtout : 180 sites archéologiques recensés par le ministère de la culture au Pérou, et plus de 60 000km de réseaux routiers durant la période Inca.

Saqsaywaman

Ce site incroyable, de 3 000 hectares, aurait nécessité le travail de 25 000 hommes – tels que des architectes, des astronomes, des ingénieurs, des sculpteurs et des transporteurs de pierre -. Sa construction a pris plus de 90 ans à partir de 1350 après JC. C.

Ce fut la plus grande œuvre architecturale que les Incas ont réalisé à leur apogée. Destiné à des fins militaires : les guerriers incas y seraient entraînés, mais il apparaît comme un grand temple cérémoniel dédié au dieu Inti (Soleil).

La principale caractéristique de cette construction est ses gros blocs de pierres, certains de plus de 9 mètres de haut et 100 tonnes de poids. Ils sont sculptés de manière à s’adapter parfaitement non seulement à ceux qui sont situés à leur base, mais aussi à ceux qui se superposent sans utiliser de ciment.

Dans la zone arrière du complexe, la cérémonie Inti Raymi, également connue sous le nom de «  Fiesta del Sol  », a lieu tous les 24 juin. 

À l’époque inca, des dizaines de milliers de personnes y faisaient des pèlerinages pour faire toutes sortes d’offrandes, une tradition qui se poursuit encore aujourd’hui.

Christo Blanco

Nous avons eu la chance incroyable d’être dans une famille d’accueil au grand cœur. Celle-ci nous a emmenée pour visiter Cuzco de nuit et voir le Christo Blanco qui surplombe la ville. Un moment unique, accompagné de toute la famille. Mille mercis à eux pour leur sourire et leur générosité sans limite.


Au cœur de la vallée sacrée des incas, Pisac

Pisac est un mot dérivé de « pisaca » qui signifie « perdrix » en queshua, car il semblerait  que le site ait la forme de cet oiseau. Située sur la partie est de la Vallée Sacrée, la ville est à 2974 mètres d’altitude tandis que les ruines sont à 3000 mètres d’altitude.

Les ruines sont situées au sommet d’une colline avec une vue incroyable sur toute la Vallée Sacrée. Véritable labyrinthe de constructions incas, on y voit une quarantaine de terrasses appelées « Acchapata » disposées de manière symétrique. La partie principale s’appelle « Intiwatana » : elle abrite des temples et des palais encore en très bon état. Enfin, Pisac abrite le plus grand cimetière inca d’Amérique du sud.

Tous les murs de la civilisation inca ne témoignent pas du même degré de perfection. Il faut bien distinguer les murs aux pierres polygonales parfaites, réservés aux palais et aux temples, des murs classiques des maisons, en pierres superposées et soudées par du mortier.

Les pierres qui les composent provenaient le plus souvent de carrières de granite situées à quelques kilomètres du lieu de construction. Une fois extraites, ces pierres – qui pesaient parfois plusieurs tonnes – étaient tractées par des centaines d’hommes jusqu’au site de taillage. Des galets pour tailler, du sable pour polir. Elles étaient alors retravaillées par des ouvriers, qui utilisaient de gros galets d’hématite en guise de marteau pour un premier découpage.

Les ouvriers pouvaient consacrer deux à trois semaines à tailler une seule pierre, parfois des mois . Si cette incroyable architecture servait avant tout à afficher la puissance des élites incas, elle a aussi prouvé sa résistance exceptionnelle aux tremblements de terre, fréquents dans la région.

Chinchero

Nous sommes partis avec l’agence Escapaté pour aller aux plus près ses populations locales et découvrir notamment l’art du textile.


Les femmes pouvaient passer 2 mois à raison de 4 à 5 heures par jour pour réaliser un chemin de table, avec une une grande minutie.

Étape 1 : Les femmes utilisaient une racine de la famille du manioc, et la grattaient avec une pierre au dessus d’une bassine d’eau, pour en extraire les molécules « savonneuses ». Cette solution est aussi utilisée comme shampoing dans les communautés encore maintenant.

Étape 2 : elles lavaient la laine soit de mouton soit d’alpaga avec eau tiède plusieurs fois de suite, afin de supprimer toutes les saletés éventuelles.

Étape 3 : la laine devait après être séchée avant de la former sous forme d’un fil à l’aide d’une quenouille.

Étape 4 : un des plus beaux cadeaux de mère nature est son abondance en tout genre. Les femmes utilisaient différentes plantes pour obtenir ses couleurs et nuances différentes.

Par exemple, la cochenille qui est considérée comme un parasite et très utilisée dans la culture péruvienne. Les femmes vont les faire sécher et les écraser pour obtenir une couleur mauve, qui d’ailleurs est très utilisée en cosmétique. Ou bien, elles préparaient ses décoctions de plantes et les faisaient tremper plusieurs heures dans de l’eau chaude.

Étape 5 : Pour fixer la couleur, les femmes utilisaient le citron et ou le sel, en faisant tremper la laine.

Étape 6 : La session tordage est primordiale pour améliorer la finesse et la résistance avant de les conditionner sous forme de pelotes.

Étape 7 : La session ordissage permet de réaliser un travail réversible en choisissant les couleurs, telles que levert pour la coca, blanc pour les neiges,  rouge pour le quinoa et noir pour la terre mère 

L’avantage de cette technique est d’être quasiment imperméable face aux intempéries, dans les montagnes pluvieuses.

Moray

Ce site est juste incroyable de par sa réalisation, et par son intérêt.

En effet, ce site a été choisi car il est constitué de pierre de calcite. L’avantage de cette pierre réside sur le fait que l’eau est évacuée de l’autre côté de la montagne. Sans celle-ci, ce site serait une cuvette. 

La nature nous offre tant, à nous de savoir l’observer pour l’apprécier à sa juste valeur.

L’intérêt majeur de ce site est avant tout d’être un laboratoire d’expérimentations selon les différents écosystèmes. A savoir qu’entre le haut de la première terrasse et le fond, il y a 3 degrés de différence.

Les incas apportaient une Importance majeure à l’agriculture. Leur objectif était avant tout de faire des stocks, notamment avec la déshydratation, comme sur les pommes de terre.

Les incas produisaient énormément de variétés de pommes de terre, avec entre autres plus de 2000 variétés, à travers des mutations, mais et quinoa et autres tubercules 

Les pommes de terre sont originaires du Pérou et ont été developées en Europe par Monsieur Parmentier qui fera en sorte de la faire découvrir

Salinas des maras 

Ce site présente la particularité d’avoir une source d’eau salée, qui permet d’alimenter plus de 4 000 bassins. Ce site est bien plus ancien que la période Inca, car il date de 400 ans avant JC.

Pourquoi ce lieu? 

L’eau est salée (100gr de sel par litre ) parce que ce secteur date de la période du Crétacées. Lors de la formation de la cordillère dès Andes, une formation de poche d’eau s’est formée sous la roche est se serait fossilisée avec le temps.

Circulation du vent + soleil + concentration de sel = sel.

Les locaux travaillent 6 mois durant la période sèche, afin d’y récolter 6 fois du sel (Première couche de sel pour l’agriculture et l’industrie, Deuxième couche de sel dite sel rose pour la cuisine, Troisième couche de sel appelée la fleur de sel)

Sachez que cette production ne représenterait que 2% de sel pour le Pérou.

Le sel a toujours eu une valeur importante dans l’économie. D’ailleurs le mot salaire viendrait de sel.

Ollantaytambo

Après avoir visité certains des sites les plus beaux, nous sommes arrivés à Ollantaytambo pour y passer deux nuits, et accompagnés de tout notre matos en prévision d’une prochaine expérience incroyable.

La vie étant curieuse, nous avons rencontré Eloïse, une nana super sympa, et qui vient de Haute savoie, à Fillinges. Le monde est petit, car Saint-julien n’a pas de secret pour elle.

Quoiqu’il en soit, nous apprécions découvrir d’autres personnes en dehors des sentiers et nous avons apprécié échanger avec Eloïse lors d’un super bon resto, qui nous aura fait le déjeuner, le goûter et le dîner! Économique tout ça!

La vallée sacrée est un lieu fertile notamment pour le maïs blanc (avec ses graines énormes)

95% des terres sont cultivées pour le maïs et 5% pour les fraises et pêches.

A Ollantaytambo, un groupe ethnique pré-inca, vivait ici bien avant les Incas, vers 500 av JC.

Ici c’est une construction inachevée, car l’arrivée des espagnols aurait tout arrêtée.

Les terrasses servaient de soutènement, étaient également décoratives, mais ne servaient pas pour production agricole.

A l’aide de combinaisons de cordes de quelques centimètres à plusieurs mètres appelés « quipus », les incas étaient en mesure de compter, et cela de manière comptable. Cette méthode fut utilisée jusqu’en 1580.

C’était le système d’écriture des incas. Les espagnols ne comprenant pas cette écriture,  ont imposé la fin de cette écriture, sous peine de mort.

Ces cordelettes ont donc été brûlées par les espagnols, et celles qui ont été conservées, le sont grâce au fait que les incas ont essayé de les protéger en les mettant dans les tombes.

Sur ce site, était utilisée la pierre de réolite aussi dure que le granit, qui se trouvait à 3 km de la montagne de l’autre côté.

Jean pierre Frossel archéologue suisse a analysé durant 4 ans le travail des incas sur le site, et aurait compris l’importance de protubérances sur les pierres, afin de pouvoir les manipuler plus facilement, ou même la 3D afin de pouvoir intégrer les pierres les unes aux autres.

Ils utilisaient des joints pour éviter lors de la mise en place des gros blocs de pierre, de ne pas les abîmer, et faisaient couler du bronze dans des encoches réalisées dans les pierres, pour réaliser des agrafes entre chaque bloc.

Ces constructions ont été réalisées par les habitants sous forme d’un service civil. 

L’esclavage n’était pas une technique utilisée en période Inca. 

C’était une façon pour eux de payer un impôt, durant 3 mois par an, aussi bien les femmes et les hommes.

Direction la cascade de poc poc

Nous sommes partis en direction de la cascade Poc Poc, dont son nom vient du bruit de l’eau qui tombe sur le sol.

Cette aventure nous a permis de retrouver la famille experte en tissage et quelle magie de partager avec eux un repas locale : des truites élevées par leurs soins dans un lieu où rien ne semble possible.

Bien que la truite ne soit pas un plat endémique, car elle fut introduite ici que depuis 1940, la truite est désormais un plat très appréciée.

Notre guide Fredy nous a fait découvrir les prémisses Incas et quelle fabuleuse découverte!

Petit rappel historique pour que cela soit plus clair pour vous.

3 périodes historiques, petit rappel :

Preinca où précolombienne (avant l’arrivée de Christophe Colomb): 3000 avant JC, la première civilisation jusqu’à 1200 an avant JC, 

Période inca : 1200 avant JC jusqu’à 1532 avec l’arrivée des espagnols. A cette période, l’empire inca fut en expansion d’un point de vue militaire, économique et architecturale. Ils étaient considérés sommes d’excellents bâtisseurs.

Au moment de l’arrivée des espagnols, le Pérou comptait 10 millions d’habitants pour 3 millions de km2 de superficie. 167 espagnols vont débarquer dans un pays disloqué suite à la guerre causée entre les deux personnes voulant accéder au pouvoir.

Période coloniale : arrivée dès conquistadors jusqu’en 1821.

Période républicaine : 1828 célébration de l’indépendance entre le Pérou et l’Espagne.