<span class="vcard">Sylvie et Matthieu</span>
Sylvie et Matthieu
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Recettes colombiennes

Recettes colombiennes

Qui dit voyage, dit goûter à de nouvelles recettes. En voici quelques unes.

Les patacones

Ce sont des bananes plantains aplaties et frites. Elles accompagnent la plupart des plats colombiens.

Ingrédients pour 4 personnes : 

  • 2 bananes vertes (pas mures)
  • ail
  • sel
  • huile
  • Eau

Couper chaque banane dans la longueur en 3 morceaux, et les faire frire dans un bain d’huile ou friteuse pendant 3/4 minutes ( elles doivent s’attendrir).

Retirer et égoutter les sur du papier absorbant.

Dans un saladier, y mettre de l’eau, du sel et de l’ail écrasé.

Passer chaque morceaux de banane dans ce mélange et aplatir à l’aide d’un rouleau, de manière à obtenir une épaisseur de 1-Click.

Plonger à nouveau les bananes dans l’huile et laisser dorer.

Égoutter, saler et déguster.

Riz coco

C’est une spécialité de la côte caraïbes colombienne, et accompagne les poissons ou fruits de mer.

Ingrédients pour 4 personnes : 

  • 500g de riz Blanc
  • 1 noix de coco ou 250 ML de lait de coco non sucré
  • 100g de coco râpée.
  • 2 cuillères à soupe de sucre roux
  • 1l d’eau
  • sel

Mixer la moitié de la coco (ou la moitié du lait de coco et la moitié de la coco râpée) avec 250ml d’eau. Puis passer le tout au chinois.

Dans une casserole chauffer le sucre avec le mélange obtenu et laisser caraméliser légèrement).

Mixer l’autre moitié de la coco ( ou le reste de lait et de coco) avec le reste d’eau. Passer au chinois et ajouter à la casserole. Des petits morceaux de caramel doivent se détacher. Assaisonner de sel et poivre.

Porter à ébullition et verser le riz.

Compléter avec de l’eau si nécessaire selon le riz utilisé.

À déguster avec du poisson.

L’arepa

C’est un type de pain à base de farine de maïs, dont les colombiens en consomment le plus, avec différentes sortes, comme aux oeufs, maïs jaune ou au fromage.

Ingrédients :

  • 500 g de farine de maïs blanc
  • 200 ml d’eau tiède
  • 100 ml de lait
  • 30 g de beurre
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 pincée de sel
  • huile

Selon l’envie : 

  • du fromage type feta
  • de la mozzarella
  • du gruyère ou du comté râpé (ou toute autre tomme de montagne)

Émietter les fromages et les mélanger. Réserver.

Faire fondre le beurre dans le lait tiède. 

Dans un grand saladier, mélanger la farine avec le sel et le sucre. 

Verser l’eau, le lait au beurre. 

Mélanger et pétrir durant quelques minutes, de façon à obtenir une pâte lisse, légèrement collante. 

Ajouter de la farine si elle colle trop. Il ne faut pas s’attendre à une pâte type pâte brisée ou pâte à pain puisqu’il n’y a pas de gluten dans la farine de maïs.

Façonner des petits disques et incorporer le fromage au centre d’un disque. 

Recouvrir d’un deuxième disque de pâte en fermant bien les bords.

Chauffer une poêle huilée et y faire dorer les arepas, 3 minutes de chaque côté. 

Déguster sans attendre.

La soupe ajiaco, spécialité de Bogota

Entre soupe et ragoût de poulet et de pommes de terre, ce plat promet d’être bien consistant.

Ingrédients adaptés avec ce que nous pouvons trouver en France : 

  • 3 oignons
  • 1 bouquet de coriandre
  • 2 poulets de 2 kg coupés en morceaux
  • 2 cubes de bouillon de volaille
  • 750 g de pomme de terre fermes, épluchées et coupées en rondelles
  • 1,5 kg  de pomme de terre rouge épluchées
  • 1.5 bol de feuilles de guascas fraîches ou de feuilles d’alliaires accompagnées d’un peu de piment
  • 5 maïs , moyens, coupés en trois
  • clou de girofle
  • poivre
  • sel

Dans une casserole, mettre les oignons, la coriandre, le sel et les poulets. 

Couvrir d’eau et faire cuire à feu vif en écumant, puis réduire le feu et laisser cuire.

Quand le poulet commence à être cuit, retirer la coriandre et les oignons et ajouter les bouillons-cubes. 

Mettre les pommes de terre fermes et cuire à feu moyen pendant 30 min.

Quand les poulets sont cuits, les sortir pour les laisser refroidir puis les débiter en petits morceaux.

Ajouter ensuite dans la casserole les autres pommes de terre et vérifier l’assaisonnement. Ajouter les feuilles de guasca si vous en avez trouver, ou à défaut les feuilles d’allaire et un peu de piment, ainsi que les épis de maïs. Poursuivre la cuisson pendant 15 min.

Lorsque les pommes de terre sont cuites, remettez les morceaux de poulet et laisser cuire 5 à 10 min encore.

Servir bien chaud, accompagné de crème fraîche, de câpres, et de tranches d’avocat bien mûres.

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La région de Santander 

La région de Santander 

Barichara

Nous sommes arrivés dans ce village typique le soir, et pourtant, nous nous sentions déjà si bien.

La pierre est si caractéristique ici, que les habitants l’ont appelée les « patiamarillos », les « pieds jaunes », du fait de la couleur ocre de cette terre dont la poussière jusqu’aux chaussures.

Les murs des maisons sont réalisés en un mélange de roseau et de pisé, nommé « bahareque » avec des murs blanchis à la chaux. C’est une technique vieille de plusieurs siècles.

Au petit matin, la journée présageait qu’il allait déjà faire chaud. Du coup, nous sommes partis tôt découvrir un ancien chemin pavé, le camino reale, construit par les indiens, qui relie Barichara au village de Guane.

Durant notre balade, nous avons eu l’occasion d’observer un phénomène étrange. Un halo s’est dessiné autour du soleil vers midi. Fous rires garantis entre nous! Est-ce la fin du monde? Ou des extraterrestres? Ou sommes nous dans le film The Truman Show? 

En fait l’explication scientifique est la suivante : il s’agit tout simplement d’un cercle de lumière causé par la réfraction des rayons lumineux par des cristaux de glace. Des nuages très fins de très haute altitude (10 000 mètres) ont créé une sorte de tapis voilant le ciel. Au lieu de produire des gouttes d’eau, ces types de nuages de très haute altitude forment des cristaux de glace qui sont en suspension dans l’air. Ces cristaux agissent comme des prismes qui reflètent/réfractent les rayons du soleil à un angle précis (22 °), donnant lieu au phénomène optique en forme circulaire dans le ciel. La lumière est en effet dispersée, comme pour un arc-en-ciel.

D’autres choses sont tout aussi étranges et pourtant ce nous intriguent.

Coutumes des peuples d’avant

Le peuple Guane régnaient sur la région bien avant l’arrivée des espagnols. Et l’une de leur coutume était de se déformer le crâne la naissance en serrant certaine partie avec divers systèmes, afin d’effrayer leur ennemi, servait à différencier les ethnies.

Dans un cimetière découvert, au Chili, et datant de l’époque de la culture Tiwanaku, 58 % des squelettes présentaient une déformation crânienne.

Ces quelques exemples montrent qu’il s’agit d’une coutume ancienne et bien ancrée dans les Andes.

Découvrir une autre culture nous permet aussi de comprendre certaines pratiques, même si celles-ci nous semblent très curieuses.

Depuis notre début d’aventure, nous sommes attirés par beaucoup de choses.

Notre soif d’apprendre nous semble inépuisable.

Et pourtant, ce jeudi 31 mars, une pause s’impose, et surtout pour les enfants. Direction la piscine publique de Barichara. Et quelle surprise, on y arrivant : personne en vue, simplement nous!

Les enfants ont pu apprécier ce moment de détente, au frais, alors que les températures étaient lourdes.

Ce village nous aura permis de déconnecter.

Après cette pause d’esprit, il était temps pour nous de continuer à explorer. Nous avons donc pris un bus direction San Gil pour se rendre au canyon de Chicamocha. Quelle aventure durant la route!

Les routes là-bas ressemblent souvent à un manège qui rebondit dans tout les sens, et où lire est quasiment impossible !

Apres l’effort, rien de tel qu’un bon petit repas à la cocotte sur San Gil.

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La région de Boyaca

La région de Boyaca

La région de Boyaca se situe principalement dans la Cordillère orientale des Andes, et se trouve être le berceau d’une ancienne civilisation nommée Muisca. 

Muisca », vient de « muexca » ou « moxca » qui signifie « homme » en langue Chibcha.

Ce peuple travaillaient aussi bien la terre que les mines d’or et d’émeraudes, une des richesses qui causa de nombreuses batailles historiques dont celle pour l’indépendance de la Colombie.

Une autre richesse est encore visible ici même à Leyva : de nombreux fossiles datant entre 130 et 65 millions d’années, dont notamment deux découvertes incroyables d’animaux préhistoriques comme le l’ichtyosaure et le kronosaure, découverts dans les années 1970.

L’ichtyosaure lui a valu son nom de « Kyhytysuka », qui signifie “qui coupe avec un objet tranchant”, en langue muisca, en hommage à cette civilisation. Un bel hommage autant d’années plus tard!

Géant de 17 m de long pesant plus de 40 tonnes, c’est une des plus grandes découvertes pour comprendre l’évolution.

Leyva

Ici, le temps s’est arrêté. Un petit village colonial où rien ne vaut plus que le temps de profiter de chaque instant.

Étant donné que la pratique du trail n’est pas d’actualité pour nous et surtout pour moi, vu l’altitude à prendre en compte, nous en avons profité pour prendre un peu de hauteur.

Direction le mirador de ce village, accompagné de notre super guide improvisé GPS. Pourquoi? Car ce guide n’est autre qu’un super chien qui a pris son temps pour nous indiquer le parcours, ainsi que de nous faire découvrir une superbe petite cascade, histoire de se rafraîchir.

À en croire notre guide GPS, je me dis toujours que les animaux ont du avoir une autre vie avant celle-ci pour être si bon et fidèle.

La casa Terracota

L’architecte Octavio Mendoza a construit exclusivement à la main cette maison, Casa Terracotta avec de l’argile et cuite au soleil. Il la nomme :“le plus grand morceau de poterie au monde”, son “projet de vie”. 

Casa Terracotta, ou Casa Barro en espagnol, est également connue par la population locale comme la “Maison Pierrafeu”.

Il a commencé à travailler dessus il y a plus de 14 ans : son but était de démontrer comment le sol peut être transformé en une architecture habitable en utilisant simplement les ressources naturelles à portée de main. 

Mendoza, qui est aussi un militant de l’environnement, a déclaré : “Pensez-y de cette façon. Dans des lieux déserts (qui existent sur toute la planète), le sol est parfait pour ce type d’architecture. 

Cela signifie que, pour toutes ces régions, un tel système pourrait apporter des logements à des millions de familles “.

Après avoir pris un taxi durant 1h30 pour nous emmèner à Barbossa, puis un bus pour Saint Gil pendant 3 heures, et un autre bus pendant 45 minutes, nous voilà enfin arrivés à Barichara, dans la région de Santander.

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Colombie nous voilà, avec Bogota 

Colombie nous voilà, avec Bogota

Après notre super séjour en Amazonie, il était temps pour nous, de découvrir un autre pays, celui de la Colombie.

Oui, cela fait déjà un mois que nous voyageons en Amérique du Sud, un mois que nous partageons des instants magiques, un mois que nous rencontrons des personnes incroyables.

Voyager c’est aussi se nourrir de tout cela!

Nous sommes donc partis en avion depuis Lima vers Bogota, à 5h00 du matin. Heureusement que les enfants sont adaptables, car se lever tôt, faire du trajet en bus de jour comme de nuit, font partis du voyage.

À nous la Colombie!


Bogota son histoire

Bogota, capitale de la Colombie, située à 2 640 mètres d’altitude, se trouve au centre de la Colombie dans une zone naturelle appelée savane de Bogota. 

Bogota vient de Bacatá, nom donné par les indigènes chibchas, mais c’est après avoir obtenu son indépendance en 1819 que la ville prendra le nom de Bogota. 

Bogota fut longtemps une ville de terreur, où il n’était pas question de venir en tant que touriste. Le 9 avril 1948, Jorge Eliécer Gaitán, un homme politique très apprécié du peuple, fut assassiné ce qui initia la révolte d’El Bogotazon. 

Bilan : Une ville détruite : 136 édifices incendiés et 3 000 à 5 000 morts en ville. 

Cette période a permis par la suite à certains révolutionnaires appelés M19 de cultiver cette tension. Et le 6 novembre 1985, ces guérilleros envahirent le palais de justice, y gardant plus de 300 civils en otage. Le lendemain, on dénombra 115 victimes, dont 11 juges de la Cour suprême. Ces révolutionnaires se sont engagés dans un processus de paix en 1989, et se transformera en parti politique en 1990 pour faire partie depuis 2003, de la coalition du gouvernement.

52 ans de guerre civile et une corruption bien marquée…

Fernando Botero 

Nous avons profité de visiter un musée dédié à l’art et aujourd’hui consacré à Fernando Botero à Bogotá avec 123 de ses créations et 85 œuvres d’autres artistes comme Auguste Renoir, Pablo Picasso, Joan Miro, Salvador Dali, Marc Chagall, Max Beckmann, Pierre Bonnard… 

Peintre et sculpteur latino-américain le plus coté au monde, né le 19 avril 1932 à Medellín en Colombie, est l’un des rares à être reconnu de son vivant pour son style propre dissociable de tout courant artistique. Botero fait éclater les formes, les cuisses, les bras, les joues et séduit avec les couleurs chatoyantes et les formes enjouées et démesurées de ses œuvres.

On aime ou on n’aime pas! pour une fois que la femme ne doit pas répondre à des codes physiques bien précis, ça fait plaisir!

Le musée de l’or

Un musée qui permet de comprendre le rapport qu’entretenaient les peuples indigènes avec les métaux précieux. 

Les différents objets présentés révèlent à quel point les peuples indigènes avaient une maîtrise exceptionnelle de la métallurgie, 1500 ans avant l’arrivée des conquistadors. 

Très intéressant de comprendre la manière dont étaient extraits les minerais et avec quelles différentes techniques les métaux étaient travaillés. 

Mais ce qui est incroyable est bien la pensée que les indigenes donnaient à ces matériaux : ils leur donnaient tout simplement un sens. 

L’or est lié au Soleil pour les peuples indigènes,  car l’or est la « sueur du Soleil ». Il est le symbole de pouvoir, ces peuples voyaient en cette matière, son aspect brillant plus que pour sa valeur.

Cela permet de comprendre comment l’or colombien a donné naissance au fameux mythe de « El Dorado ».

Ce mythe est apparu dans la région de Bogotá en 1536 et relayé par les conquistadors, époustouflés par l’opulence et la maîtrise de l’or des indigènes.

La bêtise humaine n’a pas de prix!

Les indigènes savaient utiliser ce que la nature leur offrait, comme des météorites afin de frapper l’or et donner une forme. C’était un matériau précieux venant du cosmos et ayant une symbolique forte pour les populations indigènes.

Ils utilisaient un alliage d’or et de cuivre, appelé « tumbaga » par les conquistadors espagnols.

Cette utilisation de deux matériaux précieux était faite selon un principe dualiste comme le sont le soleil et la lune ainsi que l’homme et la femme.

La pièce maîtresse du radeau Muisca s’expose dans la salle consacrée aux offrandes. On la considère comme l’une des plus réputées du musée pour son raffinement. 

Elle représente les origines du mythe de l’Eldorado.

Aujourd’hui, il ne reste plus que 700 000 personnes indigènes, soit seulement 1,5 % de la population dont 64 langues et 300 dialectes. Une perte humaine considérable!

Visite en vélo d’une ville pleine de couleurs

Le lendemain, une visite de la ville en vélo s’est proposée à nous. Et quelle visite! Accompagnés d’un groupe de 15 personnes et de notre guide, nous avons parcouru la ville sous toutes ses coutures : soit 4 heures de vélo à fond. Côté sport on était pas mal!

Bogota se révèle être une ville où l’art a pris place, notamment avec les nombreux graffitis qui décorent les murs.

La Colombie connaît depuis les années 2000 une révélation artistique avec l’art urbain et le street-art, qui n’est ni plus ni moins une forme d’expression artistique.

Les influences de la culture hip-hop, venant tout droit des Etats-Unis, ont débarquées dans ce pays andin dès la fin des années 1980, ce qui a contribué à l’intégration de cet art urbain au sein de Bogota.

Les autorités publiques vont commencer à tolérer ce moyen d’expression, notamment dans le quartier de la Candelaria (Un quartier colonial rénové au début des années 2000).

L’ancien maire de Bogota, Gustavo Petro (2011-2014), avait œuvré pour la diffusion du graffiti, en commandant notamment de grandes fresques à divers artistes, afin d’encourager cet art urbain.

Le projet de mettre de la couleur dans la ville et de mettre en valeur cet art méconnu, lancé par l’australien Christian Petersen alias Crisp, s’est développé de manière exponentielle depuis cette dernière décennie.

Parmi les artistes les plus connus, voici : 

  • DjLu, 
  • Toxicomano ou APC (Animal Poder Crew),
  • Bastardilla qui met en lumière les enjeux liés aux droits des femmes en Colombie.
  • Guache, propose des fresques colorées inspirées de l’héritage indigène de la Colombie. A l’intérieur de la Bibliothèque Nationale, il a réalisé cette année une fresque illustrant le fameux livre Cent ans de solitude, du prix Nobel de littérature Gabriel Garcia Marquez.

Ces murs colorés en disent beaucoup sur la situation socio-politique du pays, notamment des revendications politiques ( le conflit depuis ces dernières décennies, la corruption, le métissage…)

Selon Chucho Bedoya, un street-artiste explique que l’art soigne les blessures d’un conflit de longue haleine.

Certains collectifs se mettent en place afin d’investir des espaces vides, de faire venir des artistes pour les repeindre, et de donner un dernier souffle créatif à ces friches, depuis cinq ans déjà, et avec l’aval de la municipalité.

Cette volonté de mettre de la couleur dans vie des gens est également très présent dans les autres villes, notamment à Medellin, Cali ou Barranquilla. 

D’après l’artiste Nice Naranja, comme dans les quartiers les plus pauvres de Bogota, la morosité ambiante laisse place à un accueil chaleureux. L’art est reçu comme une belle façon de rompre avec un quotidien violent  ».

L’art urbain en Colombie est une sorte de thérapie collective où les couleurs prennent le pas sur les inégalités profondes qui structurent encore le pays.

Bogota se révèle également être une ville multi-sociale. La pauvreté extrême se côtoie au luxe. Bien que la ville soit surveillée par l’armée a tout les coins de rues, ici, on sent bien que la corruption est bien présente. Les guérilleros sont bel et bien présents et n’hésitent pas un instant pour agrandir leurs groupes.

Bogota est aussi une ville dualiste, de par la religion omniprésente, mais aussi par des éléments opposés comme la prostitution qui est légale ici! Une ville complexe toujours en mouvement.

Une ville complexe qui ne demande qu’à évoluer! A voir d’ici cette prochaine décennie!

Après avoir fait notre balade en vélo, il était temps pour nous de nous aventurer vers d’autres contrées. Non sans mal, car il nous a fallu se dépêcher en vélo pour arriver à temps au terminal terrestre pour prendre notre bus.

Une course contre la montre, où chaque seconde peut nous aider!

Finalement, nous sommes arrivés à temps, et nous voilà partis pour 4 heures de bus vers la vallée de Leyva. Durant le trajet, les enfants ont pu travailler leurs cours, lire leur livre et écrire leur carnet de voyage.

Voyager c’est aussi savoir déceler les instants utiles pour réfléchir, se reposer et se laisser aller.

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L’amazonie

L’amazonie

Puerto Maldonado est considérée comme la capitale de la biodiversité du Pérou, car elle est située près des rivières Tambopata et Madre de Dios

L’histoire du caoutchouc

Cette ville, est née au départ de la nécessité de collecter du latex et de l’hévéa pour fabriquer du caoutchouc. 

De 1880 à 1912, la région de l’Amazonie au Pérou a connu une économie importante, grâce à la découverte d’une technique d’exploitation du caoutchouc par Charles Goodyear, qui permettait de donner plus d’élasticité, comme par exemple pour les pneus.

D’un point de vue du monde, c’est une belle opportunité pour le Pérou.

400 exploitants de caoutchouc et propriétaires de cabanes, ont représentés les premiers colons de ces terres officialisées comme péruviennes.

Cependant, en 1912, un Anglais, Henry Wickham, vole des graines de caoutchouc pour les planter en Asie, provoquant une concurrence qui conduira au déclin du caoutchouc péruvien.

Aujourd’hui, ce lieu est devenue un passage important pour débuter l’exploration de la jungle amazonienne.

Réserve de Tombopata

Cette immense forêt n’est accessible uniquement en petits bateaux, car nous traversons la rivière Madre de Dios : affluent du fleuve Beni qui relie le Pérou et la Bolivie. 

La réserve est située entre les vallées du río Tambopata et du río Heath. Sa superficie de 274 690 ha, possède une biodiversité très riche.

632 espèces d’oiseaux, 1 200 espèces de papillons et 169 espèces de mammifères, 205 espèces de poissons, 103 espèces d’amphibiens et 67 espèces de reptiles.

Nous avons effectué 2h30 de voyage sur la rivière où la civilisation est pour une fois quasi inexistante. Nous partageons ce voyage avec Annie, la gérante du lieu et notre cuisinière, âgée de 75 ans, mais pourtant on dirait qu’elle a 20 ans de moins. Une femme dynamique, qui nous partage son aventure depuis la France vers la jungle.

Incroyable! Elle nous ouvre les portes de son jardin, où comme elle le dit si bien, elle est la femme la plus riche au monde…

Pourquoi donc? Une fois arrivés à notre lodge, accompagnés de notre guide français, nous découvrons une jungle luxuriante et à la beauté inimaginable. 

Tout cela rien que pour nous, où en temps normal avant la pandémie, 80 touristes pouvaient être sur le lieu.


Nous sommes à notre tour les plus chanceux de cette terre.

A la tombée de la nuit, nous sommes partis avec notre guide pour une petite balade nocturne. Le temps seulement de 200 mètres en pleine jungle et à la frontale, nous découvrons des animaux qui depuis deux ans ont repris leurs droits : à savoir un boa tomantoa bébé, qui à terme peut atteindre 4 mètres de long, juste sous le ponton que nous avions pris pour découvrir les lieux à notre arrivée. 

Mais également des phasmes branches, et verts, grenouilles singes bébés et adultes, qui sont en temps normal difficile à voir, car elles sont en général en haut de la canopée, d’où leur nom. 

Nous avons également pu apercevoir au bord du chemin une maman migale et ses petits. Impressionnant à observer, quand on sait que nous sommes au milieu de rien. Mais également un opossum, avec des yeux en billes qui lui aussi est difficilement observable. 

Et notre retour, nous avons pu observer un paresseux accroché à l’une des branches à la cime d’un arbre.

Une jungle luxuriante, incroyable qui nous rappelle que nous sommes sur les terres de la nature et non l’inverse.

A la rencontre des animaux 

Avec notre guide Luis, nous sommes partis dans la jungle pour aller sur le lac Schavacayoc dans la réserve de Tambopata.

Un lieu unique où tout est possible. Nous avons pu apprécié les explications de notre guide.

Voici un petit panel de notre exploration :

  • Capibara, le plus gros animal de la famille des cochons d’Inde. Il peut peser jusqu’à 60 kg. Il est aussi bon nageur, car il peut tenir sa respiration sous l’eau durant 3-4 minutes, et il est aussi très bon marcheur. Il vit aussi bien le jour que la nuit. Ses principaux prédateurs sont : le puma, le jaguar, les Caïmans.
  • Papayia, c’est un arbre avec des feuilles en forme de piques comme le sont les cactus.
  • Liane nommée escalier des singes de par sa ressemblance avec les escaliers.
  • Champignon oreille des humains qui ressemblent à notre anatomie humaine et qui pourtant est comestible.
  • Tamarin, qui se trouve être le plus petit singe. Il nous indique ce que l’on peut manger = repère pour nous les hommes.
  • Arbre de fer utilisé pour la construction et peut attendre 40 m de haut et 3-4 m de diamètre
  • Liane serpent ou Ficus étrangleur qui au fur et à mesure de son développement étouffe son hôte.
  • Fourmis de feu, qui sont très dangereuses. 10 piqûres seulement peuvent être mortelles pour l’homme.
  • Arbre Capot est le plus grand et gros de l’Amazonie.
  • Cabosses de cacao très utiles pour nous les gourmands.
  • Fourmis sanglier qui peuvent nous aider en soins médicaux, car leurs mandibules étaient utilisées comme d’agrafe en cas de coupure suite à une cicatrice. Idéal, mais cela veut dire qu’il faut prendre dans le package, le côté douloureux de la morsure.
  • L’arbre de l’ail était un répulsif naturel, contre les moustiques et les serpents, utilisé par les communautés.
  • L’arbre au serpent qui mue, cela 3 à 4 fois par an en changeant de couleur à chaque fois. Cette mue est utile pour se nettoyer des lianes qui peuvent parasiter l’arbre.

Une fois arrivés sur le lac, nous étions comblés de n’être que nous 4 et notre guide. En temps normal, il y a au moins 100 personnes sur ce lac, ce qui fait que les animaux ont peur et se cachent. Nous avons donc eu la chance d’observer des animaux tels que :

  • Les loutres géantes 1,75 m de longueur, qui ont été en voie d’extension à cause d’un braconnage excessif pour sa peau. Elles peuvent manger 4 kg de poissons par jour, mais aussi des anacondas, des Caïmans des piranhas. La loutre géante ou « loup des fleuves », reconnaissable à sa longue queue plate a failli disparaître dans les années 70 et c’est une réelle de chance de pouvoir l’observer aujourd’hui. Seulement 200 individus ont pu être sauvés et nous avons pu en observer 4.
  • Singe capucin
  • Martin pêcheur
  • Oiseau coasti qui se nourrit de feuilles et vit près de l’eau
  • Caïman noir juvénile qui se protège des loutres, et qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres. Observés au bord en naviguant sur le fleuve Madre de Dios. Aucune panique a avoir, car il est bien plus petit que son cousin le crocodile, et beaucoup plus timide.
  • Singe écureuil
  • Piranha, qui ressemble pour moi à une perforatrice à confettis. Une force incroyable dans leur mâchoires qui fait qu’il est vital de rester dans le bateau. Les caïmans, un animal timide.

Difficile à observer, et pourtant le jaguar est bien là. Le jaguar a la réputation d’être incroyablement difficile à observer. Pour le moment, nous n’avons pas eu cette chance là.

Plus de 1300 espèces d’oiseaux à observer

Rapaces, faucons, oies sauvages, perroquets, toucans, martins-pêcheurs l’Amazonie péruvienne compte plus de 1300 espèces d’oiseaux.

Les perroquets comme dans « Rio »

Nous sommes partis à 3h45 pour vivre une excursion à la Colpa Chuncho, pour observer des aras, des perroquets et des perruches. Ils viennent sur les falaises pour prendre leur ration journalière d’argile, car leur principale nourriture se trouve être un fruit toxique pour leur organisme. Ainsi, en prenant de l’argile, ils équilibrent tout ça, en se faisant un cataplasme dans l’estomac.

Notre dernière excursion dans la jungle

Voici un petit panel de notre dernière exploration avec le grand arbre :

  • Papaye, c’est un arbre de la famille du figuier qui a les mêmes caractéristiques, notamment avec la sève qui peut être dangereuse pour la peau. Mais les feuilles  sont utilisées comme savon naturel à dissoudre dans l’eau
  • Coriandre de la forêt utilisée quasiment dans toutes les préparations culinaires et médicinales.
  • Bananiers dont les fleurs de banane sont comestibles.
  • Arbre de balsa utilisé pour faire les maquettes car très léger et spongieux. Vive IKEA et le contreplaqué!
  • Termites, en les ecrasant on peut récupérer un comme répulsif contre les moustiques.
  • Massato avec la racine du manioc utilisé par les indiens comme boisson fermentée. Et pour accélérer la fermentation, ils n’hésitaient pas à le mâcher pour le recracher par la suite.
  • Arbre capot ou loucouna peut vivre jusqu’à 1000 ans. Vénéré et protégé par les indiens, il permet de se connecter aux 3 mondes ( le monde souterrain avec les morts, le tronc avec le monde de la vie et les feuilles avec le monde dés esprits). C’est un arbre puissant et à qui il faut demander la permission de venir sur son territoire.

Sortie nocturne pour se rendre compte de la vie aquatique, avec les caimans. 

Plusieurs espèces vivent ici en Amazonie, telles que le Caïmans noirs qui peut faire jusqu’à 6 m de long, le caïman blanc qui peut aller jusque 4 m et le caïman nain qui peut faire 1-1,20m.

Incroyable de constater que ces reptiles soient si proches de nous et des terres.

Incroyable de constater cette Vie au sens propre! Un spectacle énorme qui nous rappelle où est notre place!

Un grand merci à Annie et à notre guide Luis. Des moments qui resteront gravés à jamais.

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Direction Puerto Maldonado

Direction Puerto Maldonado

Changement de programme

Nous pensions allés en Bolivie. Peu de kilomètres nous séparaient et pourtant, notre voyage n’ira pas dans ce pays cette fois ci.

Nous étions si proches pour passer en Bolivie. 

Finalement, notre voyage prendre une autre tournure dès cet instant. Du coup, ni une ni deux, changement de plan, changement de direction pour notre aventure.

Voyager c’est aussi apprendre à dévier de notre objectif pour mieux rebondir.

Visite des îles Uros

Avant de quitter vers d’autres horizons, nous en avons profité pour visiter les Îles Uros, qui ont la particularité d’être construite avec ses roseaux appels Toyota.

Cette communauté qui avait initialement construit ces îles flottantes en Bolivie, l’ont fait car ils étaient pourchassés par les incas.

Il y a de cela très peu de temps, cette communauté Uros s’est rapprochée de Puno à la demande du président de l’époque.

Ces îles permettent à 5000 personnes d’y habiter. Toutes réparties en petits îlots abritant 3-4 familles, de nos jours celles ci ne vivent qu’essentiellement du tourisme.

Une conception architecturale innovante, à l’aide de roseaux assemblés sur 2-3 mètres de haut et permettant d’obtenir un sol meuble et léger.

D’une durabilité impressionnante, environ 50 à 60 ans, cette technique démontre que la végétation au delà de l’aspect comestible qu’elle offre, peut être une incroyable ressource pour la construction de nouveaux lieux.

Origine des eaux du lac du Titicaca

Je me demandais d’ailleurs comment le lac Titicaca avait bien pu se créer?

L’eau du lac Titicaca provient d’une combinaison de précipitations et d’eau de fonte. Les glaciers des montagnes et de tout le plateau alpin alimentent environ 27 rivières, qui se jettent ensuite dans le lac. La rivière Ramis est la plus grande de toutes, se jetant dans la partie nord-ouest du lac, il représente environ les 2/5 de l’eau de tout le bassin du Titicaca.

Titicaca est pratiquement un lac fermé. De nombreuses rivières s’y jettent, mais seule la petite rivière Desaguadero sert d’unique drain d’eau. Desaguadero draine environ 10% de l’eau et se jette ensuite dans le lac Poopo. Les 90 % restants de l’eau sont perdus lors de l’évaporation sous le soleil brûlant et le vent fort et sec de l’Altiplano.

Départ pour Puerto Maldonado

En fin de journée, nous sommes partis en bus de nuit pour partir vers Puerto Maldonado – Amazonie Péruvienne, et découvrir de nouveaux paysages. 

Un peu plus de 13 heures de bus à essayer de trouver une place pour dormir. Équipés de boules quiès et d’un bandeau pour les yeux, notre nuit aura été finalement récupératrice.

Ce qui nous inspire c’est de découvrir d’autres lieux, d’autres paysages, d’autres cultures.